Choix et entretien bonsaï intérieur et extérieur : prendre soin de son arbre nain comme un pro même quand on est novice
Si, comme la plupart des passionnés pour les plantes vertes, vous êtes toujours à la recherche de nouvelles espèces à ajouter à votre collection, il est fort probable qu’un bonsaï a attiré votre attention à un moment donné et pour cause. Ces arbres miniatures sont tout simplement magnifiques, mais ils sont en même temps quelque peu intimidants, surtout pour les débutants. Avouons-le, l’entretien bonsaï n’est pas justement la chose la plus élémentaire au monde ! Cependant, si vous êtes prêt à sauter le pas et vous suivez les bons conseils, vous serez récompensé par une plante à couper le souffle ! Quand elle est bien choisie et entretenue, elle pourrait même faire partie de votre héritage et être transmise aux futures générations ! Avant de décider si les bonsaïs vous conviennent, voici tout ce que vous devez savoir sur ces plantes super-sympas…
Qu’est-ce qu’un bonsaï exactement ?
Certes, avant de vous révéler les secrets de l’entretien bonsaï pour novices, il faut préciser de quoi s’agit-il au juste. Beaucoup de gens pensent que les bonsaïs sont une espèce particulière d’arbres. En fait, plusieurs types d’arbres peuvent être cultivés de manière spécifique de sorte qu’ils deviennent des bonsaïs. Le mot même est d’origine japonaise, de « bon », ce qui signifie pot, et de « sai », ce qui veut dire arbre. Le bonsaï est donc un arbre en pot façonné de façon artistique via des techniques d’élagage et ligature, entre autres. On les cultive dans des pots spéciaux étroits et peu profonds pour retarder et limiter la croissance de leurs racines. L’académie française reconnaît l’orthographe « bonzaï » et, en français, on utilise fréquemment « arbre nain » comme synonyme.
Quelle plante choisir pour quel emplacement ?
Alors, toute plante ligneuse peut être utilisée pour en faire un joli bonsaï dans les règles de l’art ? Pas tout à fait… Au mieux, on doit non seulement choisir un type d’arbre à faible développement et croissance relativement lente, mais aussi un qui conviendrait même aux novices. Et comme c’est souvent le cas des questions liées au jardinage, la réponse dépend aussi du climat dans votre région. Un autre point bien important, c’est l’emplacement de votre arbre nain. Comme vous pouvez le deviner, un bonsaï intérieur et un extérieur ne se cultivent pas de la même manière.
Premièrement, vous devez donc décider si vous voulez un bonsaï d’extérieur ou un à cultiver à l’intérieur de la maison. La vérité est que moins de variétés prospèrent à l’intérieur, mais toujours, votre choix dépend de votre zone climatique. De toute façon, la température ne change pas beaucoup à l’intérieur et il fait assez sec, tandis que la plupart des bonsaïs se portent mieux lorsqu’ils sont exposés à quatre saisons, comme tout arbre adulte ordinaire. Cela leur permet de passer par une phase de dormance en hiver et de se reposer avant le printemps.
Quelles espèces pour bonsaï d’intérieur ?
Pour que l’entretien bonsaï intérieur ne soit pas un casse-tête gênant, orientez-vous vers les espèces peu prétentieuses. De bons exemples de ce genre sont plusieurs variétés de ficus comme celui taiwanais (Ficus Retusa), le laurier d’Inde (Ficus microcarpa) et le figuier à feuilles de saule (Ficus Nerifolia). Il en va de même pour l’arbre de jade (Crassula ovata) et l’arbre ombrelle nain (Schefflera actinophylla). À propos, un olivier en pot peut également être cultivé comme bonsai.
Choix de bonsaï extérieur : les plantes à préférer
Si vous avez la chance d’avoir un jardin japonais ou un autre type d’espace extérieur adapté où votre plante pourrait prospérer, vos choix deviennent plus abondants. Les Cotonéasters (Cotoneaster), plusieurs espèces du genre Genévrier (Juniperus) et un bon nombre de buis (Buxus de la famille des Buxacées) représentent de très bonnes options de bonsaïs d’extérieur dont l’entretien est facile même pour les débutants. En règle générale, l’orme de Chine (Ulmus parvifolia) est une espèce qui peut survivre dans toutes les zones climatiques françaises. Elle est à feuillage caduc, très résistante et ses ramifications fines la rend bien préférée comme arbre en pot.
Peut-on démarrer son propre arbre nain ?
Certaines personnes préfèrent faire pousser leur propre bonsaï à partir de zéro, c’est-à-dire d’une graine, d’une bouture ou d’un tout-jeune arbre. Cette option est certainement attrayante et ce n’est pas seulement de point de vue financier, mais aussi en ce qui concerne le droit de fanfaronner. Cependant, vous devrez attendre entre trois et cinq ans avant de pouvoir façonner votre arbre en bonsaï avec succès.
Une bien meilleure option, plus que tout pour les débutants, est de trouver un pré-bonsaï (disponible dans la plupart des centres de jardinage et même en ligne). Les pré-bonsaïs sont simplement de jeunes plantes qui sont adaptées et prêtes à être transformées en bonsaïs proprement dits. Ils ne sont pas trop coûteux et vous pourrez profiter de votre bonsaï immédiatement, sans avoir à attendre des années.
Bien sûr, vous pouvez également acheter un vrai bonsaï, qui est généralement plus mature et qui a été déjà façonné. Le seul inconvénient de cette méthode est que les bonsaïs établis peuvent être extrêmement coûteux – nous parlons de centaines, voire de milliers d’euros dans certains cas ! Alors, démarrer son propre arbre nain ou s’acheter un, c’est surtout une question de budget, mais aussi de patience.
Tout savoir sur l’entretien bonsaï réussi
Rassurez-vous, car il s’avère que prendre un arbre ordinaire et le transformer en une version miniature artistique de lui-même est moins compliqué que la plupart des gens ne le pense au début ! Autrement dit, l’entretien bonsaï n’est pas une question de compétences importantes, mais il nécessite plutôt des soins diligents, un entretien régulier, beaucoup de patience et avant toute chose- plein d’amour. Alors, voilà à quelle fréquence arroser un bonsaï, comment le tailler, le rempoter et ainsi de suite.
Entretien bonsaï et arrosage
L’arrosage des plantes, qui semble être la tâche la plus simple liée à leur culture, ne l’est toujours pas. La raison en est que la meilleure approche avec les bonsaïs n’est pas de les soumettre à un horaire d’arrosage. Au lieu de cela, surveillez-les de près pour évaluer exactement quand ils ont besoin d’eau. L’erreur d’entretien bonsaï la plus courante est l’arrosage insuffisant, suivi de près par l’arrosage excessif. Les besoins en eau de votre arbre nain dépendent de l’espèce, du climat, du pot et de sa santé d’ensemble. Toutefois, en général, ne laissez pas le sol s’assécher complètement entre les arrosages car cela peut facilement endommager le système racinaire déjà assez délicat.
De plus, comme on cultive les bonsaïs dans des jardinières et des pots peu profonds, leur sol se dessèche plus rapidement que celui de vos autres plantes d’intérieur. Surveillez donc votre arbre, surtout lorsque vous le ramenez pour la première fois à la maison et assurez-vous de ne pas le laisser trop longtemps sans l’arroser, même si la superficie de son terreau semble encore un peu humide.
Comment tailler son arbre nain ?
Compte tenu que la clé du succès est de garder votre arbre petit, son élagage est l’une des étapes d’entretien bonsaï à ne pas sous-estimer. En parlant d’un bonsaï d’intérieur, il n’y a pas de règles strictes sur le meilleur moment de le tailler. S’il pousse et a l’air sain, on peut d’habitude le couper. En revanche, avec un bonsaï d’extérieur, vous devez effectuer une taille d’entretien uniquement pendant la saison de croissance, c’est-à-dire au printemps et en été.
Lors de la taille, vous devez enlever les branches cassées et croisées et couper les ramifications avec plus de trois ou quatre nœuds (les articulations où poussent les feuilles). Vous pouvez également utiliser la taille pour donner une forme particulière à votre bonsaï et améliorer son esthétique d’ensemble. Par exemple, supprimez les branches primaires trop basses, ainsi que les rejets, les gourmands, les branches descendantes ou cassées, etc. Enlevez une partie du feuillage, mais pas plus d’un tiers à la fois, pour ne pas nuire à la plante.
Faut-il fertiliser les arbres en pot ?
Étant donné qu’on vise des plantes naines, les fertilisants ne sont pas trop utilisés en entretien bonsaï. Néanmoins, si votre bonsaï n’a pas encore la taille souhaitée, vous pouvez amender légèrement son terreau toutes les deux ou trois semaines pendant la période de croissance printanière. Les bonsaïs adultes peuvent également nécessiter de l’engrais, mais pas aussi fréquemment. Vous pouvez utiliser des engrais organiques ou minéraux, ou une combinaison des deux.
La ligature en entretien bonsaï
En tant que jardinier débutant, vous vous contenterez probablement de laisser votre bonsaï pousser dans sa forme naturelle en ne lui contrôlant que la taille. Mais celui qui veut explorer les méandres de cet art japonais fascinant, peut s’informer sur la technique arboriculture dite ligature. En termes simples, cette approche vous permet d’orienter une branche dans une direction différente que sa pousse naturelle en lui torsadant autour du fil métallique souple. Cela vous permet de les plier et repositionner comme bon vous semble, ou presque, sans risque de les endommager. Consultez la vidéo ci-après si vous souhaitez en savoir plus :
À quelle fréquence rempoter mon bonsaï ?
Ayez à l’esprit que l’entretien bonsaï en croissance active implique un rempotage environ tous les deux ou trois ans. Par contre, un arbre nain mature peut passer quatre ans ou plus sans besoin d’être rempoté. Le rempotage occasionnel est nécessaire non seulement pour donner à l’arbre un nouveau sol riche en nutriments, mais il vous permettra également de réduire le volume du système racinaire de la plante, le cas échéant.
En retirant attentivement votre bonsaï de son pot originel, examinez ses racines. Si elles ont commencé à tourner autour de la racine pivotante, elles ont besoin d’une coupe. Toujours, on taille sans retirer plus d’un tiers du volume du système racinaire total. Rempotez dans un substrat pour bonsaï frais qui est habituellement un mélange d’akadama, pierre ponce, pierre volcanique, terreau organique et gravier fin.
Source utilisée : food52.com/blog