Covid-19 et vitamine D : la science a enfin prouvé que la vitamine du soleil diminue les formes graves du virus

Depuis le déclenchement de la pandémie de Covid-19, le rapport entre la vitamine D et le coronavirus a été largement discuté et il est devenu objet de nombreux travaux scientifiques. Ceux-ci étaient unanimes : un tel lien existe vraiment et il joue un rôle dans la gravité de l’infection. À l’heure actuelle, des chercheurs israéliens ont réussi à le confirmer une nouvelle fois en évoquant une « corrélation forte ». Plus concrètement, il s’agit de la preuve scientifique la plus robuste du moment, de découvertes dites « remarquables ». L’étude a paru le 3 février 2022 dans la revue spécialisée PLOS One. Ce que l’on sait.

Une étude israélienne dévoile la preuve scientifique la plus forte du moment concernant le rapport entre le Covid et la vitamine D !

Des scientifiques israéliens affirment avoir découvert les preuves les plus solides du moment que l’augmentation des niveaux de vitamine D peut aider les patients Covid-19 à diminuer leur risque de développer une forme grave du virus. Les chercheurs de l’Université Bar Ilan et du Galilee Medical Center confirment que le fort impact de la vitamine du soleil sur la gravité de la maladie leur permet même de prédire le comportement des gens en cas d’une infection. Les calculs s’effectuant à base de deux facteurs seulement : l’âge et le taux sanguin de vitamine D.

Ainsi, les chercheurs ont conclu que la carence en vitamine D augmente de manière significative les niveaux de danger.

L’étude israélienne s’appuie sur des recherches menées au cours des deux premières vagues du virus en Israël, c’est-à-dire avant le large accès aux vaccins et les affirmations des médecins que la supplémentation en vitamines ne remplace pas les vaccins, mais sert plutôt d’un moyen d’empêcher la baisse de l’immunité. En effet, la carence en vitamine D est particulièrement fréquente au Moyen-Orient y compris l’Israël. Une étude datant de 2011 la définit comme « endémique » et souligne qu’elle touche près de quatre personnes sur cinq. Cependant, la recherche actuelle a constaté que la supplémentation en vitamine D peut empêcher les patients de développer une forme sévère du virus.

Cité par The Times of Israel, le Dr. Amiel Dror, l’un des auteurs de l’étude, s’est exprimé sur le fait « remarquable et frappant » de voir la différence dans la probabilité de « devenir un malade grave quand on manque de vitamine D » par rapport aux patients qui en présentent des taux élevés. Le docteur a noté que la recherche a eu lieu avant l’émergence du variant Omicron, mais il a souligné que le SARS-CoV-2 ne peut changer assez fondamentalement entre les différents variants pour devenir capable de neutraliser l’efficacité de la vitamine D.

D’après le Dr. Amiel Dror, la capacité de la vitamine du soleil d’aider les personnes atteintes d’infection par Covid-19 « résulte de son efficacité de renforcer le système immunitaire pour qu’elle puisse faire face aux agents pathogènes viraux qui s’attaquent au système respiratoire. Ceci est aussi valable pour Omicron que pour les variants précédents. ».

De quels chiffres s’agit-il ?

En juin dernier, les chercheurs israéliens ont oublié des résultats préliminaires montrant que 26% des patients Covid-19 sont décédés avec une carence en vitamine D peu avant leur hospitalisation, contre 3% des individus ayant des niveaux normaux de la vitamine du soleil.

Qui plus est, les scientifiques ont pu réussir à déterminer que les patients hospitalisés qui présentaient une carence en vitamine D étaient en moyenne 14 fois plus susceptibles de développer une forme grave ou critique du virus.

Des comorbidités en cause ?

Bien que la communauté scientifique ait reconnu l’importance de ces découvertes, d’autres questions ont émergé. Ces dernières concernent notamment la présence de comorbidités et plus concrètement, leur capacité d’influer sur les résultats. Dans le détail, ces préoccupations se réfèrent à des problèmes de santé pouvant à la fois réduire les taux de vitamine D et augmenter la vulnérabilité à une forme grave due au Covid-19. Cela veut dire que le manque de cette vitamine serait un symptôme plutôt qu’un facteur de risque de forme sévère de coronavirus.

Pour éliminer cette possibilité, l’équipe israélienne a effectué une recherche plus approfondie des données sanitaires afin d’examiner les taux de vitamine D de chacun des patients au cours des deux années précédant l’infection par coronavirus. Ainsi, les scientifiques ont constaté une forte corrélation entre des niveaux sanguins suffisants et une capacité de combattre le coronavirus toujours présente. Le Dr. Amiel Dror a ajouté que ces découvertes soulignent l’importance de booster l’apport en cette vitamine pendant la pandémie.

Attention : pour ce qui est de la supplémentation en vitamine D, assurez-vous de toujours prendre la dose recommandée par votre médecin traitant pour éviter un surdosage.

Références :

PLOS One (février 2022) : « Pre-infection 25-hydroxyvitamin D3 levels and association with severity of COVID-19 illness », Amiel A. Dror et coll.

The Times of Israel (février 2022) : « Israeli study offers strongest proof yet of vitamin D’s power to fight COVID ».