Quel entretien réclame l’amarante queue de renard et pourquoi cette plante sauvage est-elle domestiquée ?

Céréale, légume ou plante ornementale ? Ou tous les trois ? Évidemment, la nature de l’amarante queue de renard est polyvalente et la culture dépend de la région et des mœurs. Appartenant au groupe des plantes à grains, l’amarante sétaire (Amaranthus caudatus) est domestiquée, vu aussi sa grande valeur nutritive et le manque total de gluten. Les résidus végétaux après la récolte de la plante peuvent être utilisés comme nourriture pour le bétail ou pour chaume. Quelle que soit votre raison pour cultiver l’amarante plante vivace ou annuelle, lisez notre article pour en savoir plus.

La morphologie intéressante de l’amarante queue de renard

Au Pérou où l’amarante queue de renard est cultivéе à des fins alimentaires, elle peut atteindre 1,5 m de hauteur. Classée comme plante herbacée annuelle, son système racinaire consiste en une racine pivotante courte et élargie et des racines secondaires qui explorent les couches plus profondes du sol. L’amarante sétaire est généralement de couleur rougeâtre ou violacée. Vu que la tige doit supporter le poids des fleurs en forme de queue, elle est plutôt trapue, modérément ramifiée et presque nue. Quant aux feuilles, elles sont simples et entières, disposées en spirale, portées sur un pétiole jusqu’à 8 cm de long plus court que le limbe. Pour leur part, les fleurs jouissent d’une inflorescence abondante, penchante et voyante à cause du rouge criard ou foncé.

Les graines comestibles sont presque globuleuses, longues de 1 à 1,5 mm, très claires, lisses et brillantes, de couleur variant de l’ivoire, du blanc jaunâtre au brun rougeâtre ou brun foncé.

Amarante queue de renard entretien

Malgré sa robustesse, l’amarante queue de renard n’est pas rustique. Un sol riche et bien drainé lui convient au mieux. L’exposition au soleil lui procure les conditions de survie nécessaires et un abri doit la protéger des courants d’air. Comme c’est une plante tropicale, vu ses origines d’Amérique du Sud, l’amarante sétaire préfère le bon arrosage surtout en été. Les plus grands ennemis de l’Amaranthus caudatus sont les pucerons et les araignées. Si vous voyez des coccinelles sur vos plantes, ne les chassez pas car c’est un anti-puceron naturel. N’oubliez pas non plus, le pouvoir magique du bicarbonate de soude dans le jardin.

La plante doit être plantée au printemps, d’abord comme semis à partir de grains et à l’abri à 20˚C, mais au mois de mai, lorsqu’ils atteignent 10-15 cm, c’est la vraie plantation sur place. La bouture ne marche pas chez ce végétal. À cause de la haute taille que l’amarante atteint, espacez les semis de 50 à 60 cm. Pour que la plante pousse librement, elle nécessite d’un arrosage copieux le matin ou le soir, pour éviter la chaleur. Soyez attentifs pour ne pas inonder la racine et pour ne pas mouiller les feuilles. Cela peut entraîner des maladies. L’arrosoir est l’outil parfait. Dans le but de garder l’humidité et d’empêcher les mauvaises herbes de prendre le dessus, composer un paillis de feuilles sèches, de copeaux de bois et de bois broyé.

La floraison commence en juillet et dure jusqu’à octobre. Alors que c’est une plante herbacée envahissante, coupez les franges des fleurs avant le mûrissement. Les graines se répandent vite sur un grand espace, ce qui met l’amarante du côté des annuelles pour un massif devant maison.

Par quoi s’explique la polyvalence de l’amarante queue de renard ?

La polyvalence de l’Amaranthus est due à la grande variété d’espèces, environ 60. Certains le présentent comme céréale aux bienfaits pour la santé, d’autres l’utilisent comme plante potagère dans la cuisine (les feuilles comme épinards et les graines comme du millet).

Le troisième rôle que l’amarante rouge a adopté dans nos latitudes européennes, c’est comme plante ornementale. Tout de suite, vous vous posez logiquement la question : « Peut-on cultiver l’amarante queue de renard en pot ? » Positivement oui, mais si vous l’appropriez dans une grande jardinière en terre cuite, correspondant à la taille et aux besoins d’un bon drainage. Par contre, étant une vivace éphémère, l’amarante ne peut persister des années en pot.

Variétés populaires de l’amarante queue de renard 

Sauf celle décrite plus haut et parmi la soixantaine existantes, on connaît encore l’amarante tricolore qui fleurit de juillet à septembre et dont les feuilles sont d’un vert clair.

L’Amaranthus salicifolius est doté de feuilles fines et étroites, de couleur rouge ou orangée, ressemblant aux feuilles du saule.

La troisième espèce porte un nom effrayant : amaranthus hypochondriacus qui est identique à la précédente mais fleurit en vert. Les inflorescences sont dressées et peuvent être colorées en pourpre et en orange-brun.

Lorsque séchées, les fleurs font partie de bouquets hétéroclites dont l’image spectaculaire mérite l’admiration de vos invités.

Quelques mots sur l’usage de l’amarante sétaire 

Les Péruviens appellent la plante kiwicha et croient en son grand potentiel bénéfique pour la santé. C’est pourquoi, ils utilisent les graines pour nourrir les femmes enceintes, les bébés et les personnes âgées. En un mot, les gens qui ont besoin de forces et de convalescence.

Dans la cuisine, les graines peuvent être moulues, bouillies, roulées en flocons et soufflées. Toutes les parties de l’amarante sétaire ont des applications ethnomédicinales et ont été examinées pour leurs avantages potentiels (antidiabétique, anti-hyperlipidémique, anti-athérogène, régulateur de la pression artérielle, cardioprotecteur).