CHOQUANT ! Quelle quantité de plastique mange-t-on par semaine ?
Contenu de la page
Buvez-vous de l’eau en bouteille ? Aimez-vous les chewing-gums ? Les microplastiques, ces fragments infimes issus de la dégradation des déchets plastiques (et pas que), se retrouvent désormais partout : dans notre alimentation, notre eau potable et même dans l’air que nous respirons. Mais quelle quantité de plastique consommons-nous réellement, et quels sont les risques associés à cette ingestion involontaire ? Plongeons ensemble dans cette problématique préoccupante.
Écoutez l’article :
Quelle quantité de plastique mange-t-on par semaine ?
Est-ce que nous mangeons des microplastiques ? Malheureusement, cette question est dépassée depuis longtemps. C’est déjà un fait ! Des études récentes de WWF estiment qu’un être humain moyen pourrait ingérer entre 39 000 et 52 000 particules de microplastique par an. Si l’on inclut l’inhalation, ce chiffre pourrait atteindre plus de 74 000 particules annuellement. Pour donner une image frappante, certaines recherches suggèrent que nous pourrions consommer jusqu’à cinq grammes de plastique par semaine, soit l’équivalent du poids d’une carte de crédit.
Les principales sources de cette ingestion sont :
- L’eau potable : qu’elle soit en bouteille ou du robinet, elle contient des microplastiques.
- Les aliments : les fruits de mer, le sel, le miel et la bière sont particulièrement concernés.
- L’air : nous inhalons quotidiennement des particules en suspension.
Quels sont les dangers des microplastiques pour la santé ?
Bien que la recherche soit encore en cours, plusieurs risques potentiels ont été identifiés :
- Inflammation et stress oxydatif : Les microplastiques peuvent provoquer des réactions inflammatoires et un stress oxydatif au niveau cellulaire, entraînant des dommages aux tissus.
- Perturbation endocrinienne : Certains additifs présents dans les plastiques, comme les phtalates et les bisphénols, sont des perturbateurs endocriniens connus, pouvant affecter le système hormonal.
- Risque de cancers : Une exposition prolongée pourrait augmenter le risque de certains cancers, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour confirmer ce lien.
- Présence dans le sang : Des études publiées dans Environment International ont détecté des microplastiques dans la circulation sanguine humaine, suggérant une possible distribution vers divers organes, avec des conséquences encore inconnues.
Vous demandez-vous encore pourquoi les cancers, la maladie de Hashimoto et les problèmes reproductifs sont de plus en plus fréquents ? C’est probablement la raison principale…
Vers une réduction de l’utilisation des plastiques : initiatives récentes
Face à ces constats alarmants, des mesures sont prises pour limiter l’usage du plastique, notamment des bouteilles en plastique. Par exemple, l’Union Européenne envisage de restreindre voire d’interdire les bouteilles en plastique à usage unique, encourageant ainsi le recours à des alternatives durables.
De plus, des événements sportifs majeurs, comme les Jeux Olympiques de Paris 2024, ont mis en place des initiatives pour réduire l’utilisation de plastique à usage unique, notamment en remplaçant les bouteilles en plastique par des gourdes réutilisables et des fontaines à eau.
Comment réduire notre exposition aux microplastiques ?
Bien que l’élimination complète des microplastiques de notre environnement soit difficile, certaines mesures peuvent aider à limiter notre exposition et réduire l’empreinte carbone :
- Privilégier l’eau filtrée : Utiliser des filtres à eau domestiques peut réduire la présence de particules dans l’eau du robinet.
- Limiter les plastiques à usage unique : Réduire l’utilisation de bouteilles en plastique, de sacs et d’emballages jetables diminue la dégradation en microplastiques.
- Choisir des textiles naturels : Les vêtements en fibres synthétiques libèrent des microfibres lors du lavage. Opter pour des fibres naturelles comme le coton ou la laine peut réduire cette source de pollution.
- Aérer régulièrement son intérieur : Les microplastiques présents dans la poussière domestique peuvent être inhalés. Un nettoyage régulier et une bonne ventilation permettent de diminuer leur concentration.
- Éviter les aliments contenant de la plastique : Vous ne le saviez probablement pas, mais les chewing-gums contiennent du plastique ! C’est pourquoi ils restent des années sur le carrelage des rues…
Foire aux questions
1. Les microplastiques sont-ils visibles à l’œil nu ?
Non, les microplastiques mesurent généralement moins de 5 mm et sont souvent invisibles sans microscope.
2. Les microplastiques peuvent-ils traverser la barrière intestinale ?
Des recherches suggèrent que certaines particules peuvent pénétrer dans la circulation sanguine, mais les mécanismes exacts et les implications pour la santé sont encore à l’étude.
3. Les filtres à eau éliminent-ils tous les microplastiques ?
Les filtres à eau domestiques peuvent réduire la quantité de microplastiques, mais leur efficacité varie en fonction du type de filtre utilisé.
4. Les aliments biologiques contiennent-ils des microplastiques ?
Même les aliments biologiques peuvent être contaminés en raison de la pollution environnementale généralisée, mais ils sont moins susceptibles de contenir des résidus de pesticides associés aux plastiques.
Articles connexes :
La présence omniprésente des microplastiques dans notre environnement et leur ingestion involontaire posent des questions cruciales sur les impacts potentiels sur notre santé. Bien que la science n’ait pas encore toutes les réponses, il est essentiel d’adopter des mesures préventives pour limiter notre exposition. En modifiant nos habitudes quotidiennes et en soutenant des initiatives visant à réduire la pollution plastique, nous pouvons contribuer à protéger notre santé et celle des générations futures.
Articles connexes :