Masques de protection respiratoire avec filtre : comment en faire soi-même et quels matériaux utiliser ?
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Face à la propagation du coronavirus, les recommandations pour se protéger de l’épidémie ne manquent pas. Alors que certains incitent à porter des masques de protection respiratoire, d’autres se déclarent contre ces initiatives, en les jugeant inutiles et incapables de protéger les gens non infectés. Cependant, les experts dénoncent cette assertion en approuvant que ces dispositifs médicaux puissent réellement protéger des micro-organismes dans un contexte d’épidémie. Par exemple, après la grippe porcine, des scientifiques de l’Université de Cambridge ont réalisé une étude en ayant comme objectif de vérifier l’efficacité protectrice des masques de protection faits maison contre les infections. On a constaté que ceux-ci ne devraient être considérés que comme un dernier moyen pour empêcher la transmission de gouttelettes par des personnes infectées, mais ce serait quand même mieux qu’aucune protection.
Masque de protection respiratoire filtrant : quels sont les différents types de masques ?
Avant de vous montrer comment fabriquer votre propre masque de protection respiratoire filtrant à partir d’articles ménagers, nous allons d’abord examiner les différents types de masques de protection disponibles. Savoir les différencier est important parce que tous ne sont pas destinés au même usage et n’offrent pas le même niveau de protection.
1.Le premier type que nous allons vous présenter, est le masque chirurgical non-tissé. Ces dispositifs médicaux sont destinés à piéger la projection de sécrétions des voies aériennes supérieures ou de salive lors de l’expiration de celui qui le porte. Pour reconnaître les vrais masques, ceux-ci doivent obligatoirement être certifiés et conformes à la norme EN14683.
Il est très important de retenir que les masques chirurgicaux ont une durée de vie limitée qui est d’environ 3 heures. Dès qu’ils sont mouillés ou souillés, il faut les jeter immédiatement dans une poubelle avec couvercle, munie d’un sac plastique. Après, il faut impérativement se laver les mains à l’eau et au savon ou bien se les désinfecter avec une solution hydro-alcoolique. Compte tenu du fait que le masque chirurgical ne protège que de l’intérieur vers l’extérieur, le dispositif n’empêche pas celui qui le porte d’être potentiellement contaminé par un virus. En revanche, c’est un patient malade et avec des symptômes remarquables qui doit obligatoirement porter un tel masque, afin de protéger ses proches et toute autre personne l’approchant à moins de un mètre. D’ailleurs, dans le contexte de l’épidémie de coronavirus dans le monde entier, on se demande, et avec raison, pourquoi la majorité des gens portent des masques pareils si ceux-ci ne peuvent protéger les personnes en bonne santé ? Théoriquement, si nous portions tous des masques, la propagation du COVID-19 pourrait s’être ralentie. Mais vu le grand nombre d’individus infectés sans symptômes qui pourraient en contaminer d’autres, le port de masques-barrières pourrait vraiment avoir du sens.
2.Le deuxième type, c’est le masque de protection respiratoire individuelle FFP. Ces dispositifs médicaux sont composés de plusieurs couches et sont dotés d’une pièce faciale et d’un dispositif de filtration. À la différence des masques chirurgicaux, les FFP protègent autant contre la transmission par voie aérienne ou gouttelettes, que contre l’inhalation potentielle du virus. Il en existe trois versions, selon la norme EN149-2001 : FFP1, FFP2 et FFP3. Leur efficacité de filtration est respectivement 80%, 94% et 99%, tandis que la fuite vers l’extérieur est dans l’ordre de 22%, 8% et 2%. Les masques FFP1, que l’on peut reconnaître par l’élastique jaune, sont utilisés principalement contre la poussière. Les masques FFP3 sont conçus pour les chantiers, pour protéger les travailleurs exposés à des poussières toxiques. Ces modèles sont reconnaissables à leurs lanières de fixation rouges. Selon les experts, ils sont tout aussi adaptés pour se prémunir du coronavirus. Les masques FFP2, quant à eux, sont très efficaces contre les virus et sont préconisés pour les professionnels de santé au contact des malades. Les dispositifs de ce type sont munis d’un élastique blanc ou bleu et ont une durée de vie de 4 à 8 heures, à condition de respecter les règles d’exploitation :
-Il faut bien les appliquer sur les ailes du nez pour qu’ils soient étanches ;
-Une fois mis en place, on ne les touche plus ;
-Une fois enlevé, le masque ne se réutilise pas ; i
-Il faut que le masque soit immédiatement changé chaque fois qu’il est souillé, mouillé ou mal positionné sur le visage.
3.Le troisième type, c’est le masque de protection fait maison. Celui-ci est censé être presque aussi efficace que le masque chirurgical pour empêcher la transmission du virus par des personnes infectées. Néanmoins, les experts en santé avertissent que dans la plupart des cas, les masques faits-maison ne peuvent fournir une protection efficace. Alors que, selon les normes de l’UE, le masque de protection respiratoire doit être composé de trois couches (avec une couche filtrante au milieu), la majorité des masques DIY sont composés d’une seule couche de tissu et sans filtre.
Cependant, face à la pénurie de masques de protection aussi bien pour les personnels médicaux que pour les citoyens, on ne peut se permettre le luxe de se priver des dispositifs faits maison. Cependant, ceux-ci ne sont pas certifiés et conformes aux normes de l’UE et son plutôt un moyen de protection supplémentaire et non pas un dispositif de protection efficace. En tout cas, Les masques anti-virus faits maison peuvent être utiles dans les suivants :
• Lorsqu’on fait du shopping ;
• À la maison, pour réduire la propagation d’une potentielle infection dans son propre domicile ;
• Quand on porte un masque, on se croit protégé et on sent mieux. Même si le masque artisanal n’est pas toujours efficace, il aide à soulager l’anxiété.
Un masque de protection respiratoire filtrant qui est fait à la main, ne peut remplacer un masque normé. Il est hors question de rendre visite à ses grands-parents même avec un masque, car le risque d’infection est très important. Il reste aussi obligatoire de respecter les mesures d’hygiène de base. Ne pas se toucher le visage, peu importe si on porte ou non un masque, est primordial pour éviter de transmettre les particules du virus à proximité du nez, de la bouche et des yeux. Selon certains experts, ces masques sont faussement rassurants et ils ne protègent ni celui qui les porte ni son entourage. Il est vrai qu’ils peuvent filtrer les grosses particules (comme les poussières et le pollen par exemple), mais ce n’est pas le cas pour les virus qui sont des micro-organismes microscopiques. Donc, ces masques ne peuvent protéger du Covid-19.
Attention ! Les enfants et les bébés ne sont pas autorisés à porter des masques faits à la main ! En règle générale, les enfants ne sont autorisés à porter un masque de protection respiratoire qu’après une consultation avec le pédiatre. Chez les bébés, il existe un risque d’étouffement, donc, le port d’un masque n’est pas recommandé.
Masque de protection respiratoire filtrant à faire soi-même : quels matériaux utiliser ?
Comme déjà expliqué, un masque de protection respiratoire filtrant doit être composé de 3 couches. Si vous voulez fabriquer vous-même un masque anti-virus, les matériaux suivants pourraient parfaitement faire l’affaire :
• Torchons en lin
• T-shirts en coton mélangé
• T-shirts et chemisiers en coton (mais pas de vêtements tricotés et chandails)
• Écharpes et foulards
• Taies d’oreillers antibactériennes
• Taies d’oreillers en coton
• Linge de lit en soie
Selon l’étude, dont il était question dans le premier paragraphe, les T-shirts en coton et les torchons en lin sont les mieux adaptés à la fabrication de masques de protection respiratoire DIY. D’ailleurs, ces matières sont respirantes. En comparant les masques chirurgicaux et les masques fabriqués à partir des tissus listés ci-dessus, on est arrivé aux résultats suivants : le coton laisse passer 3% plus d’air, par rapport aux masques chirurgicaux, le lin, quant à lui – 11% et les taies d’oreiller – 11%. Par contre, une taie d’oreiller à deux couches laisse passer 4% moins d’air par rapport aux masques chirurgicaux. Les deux matières ne sont pas hydrofuges. Cela signifie qu’il vous en faut plusieurs, et vous devez les changer toutes les deux heures.
Masque de protection respiratoire à faire soi-même : quel est le rôle du filtre ?
Les masques de protection respiratoire normés offrent une protection efficace contre le Covid-19, tandis que l’efficacité des masques faits maison n’a pas été prouvée. Et pourquoi fabriquons-nous des masques avec des filtres si ceux-ci ne sont pas capables de filtrer et d’empêcher le passage des particules bactériennes et virales ? Il s’avère qu’un masque fait maison, doté d’un filtre fabriqué à partir d’articles ménagers, peut vraiment aider à parvenir une infection par voie aérienne (en toussant ou en éternuant).
Voici les matériaux qui peuvent être utilisés en tant que filtres :
• Les filtres Hepa peuvent filtrer des particules de diamètre supérieur ou égal à 0,3µm2 ;
• Sacs filtrants Sebo ;
• Papier essuie-tout ;
• Lingettes humides sèches.
Conseil de la rédaction : Testez toujours à l’avance si vous pouvez respirer facilement à travers le masque de protection dont vous disposez. Si ce n’est pas le cas, il vaut mieux ne pas le porter. Pour des raisons de sécurité, vous pouvez également contacter les autorités locales, le fabricant ou le fournisseur, ainsi que votre médecin de famille pour savoir si le filtre choisi est nocif pour la santé ou non. Les personnes allergiques ou asthmatiques doivent éviter les masques filtrants fabriqués par eux-mêmes, pour éviter des risques pour la santé.
Masque de protection respiratoire à coudre soi-même : instructions
Si vous voulez fabriquer vous-même un masque de protection respiratoire, vous trouverez ci-dessous deux modèles simples. Pour la première et la troisième couche, il vous faudra du tissu, et pour la couche filtrante, vous devez choisir un filtre de votre choix. Faites attention à ce que le masque soit parfaitement adapté à la forme de votre visage. Les deux patrons de couture que nous vous fournissons sont assez simples et bien adaptés même pour les débutants.
À qui les masques de protection faits maison ne conviennent-ils pas ?
-Bébés et tout-petits
-Personnes allergiques
-Personnes asthmatiques
-Personnes atteintes d’une maladie pulmonaire ou cardiovasculaire