Le sorbier des oiseaux : Comment le planter et que faire de ses fruits ? Faisons connaissance avec cet arbre !
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Le sorbier des oiseleurs ou sorbier des oiseaux (Sorbus aucuparia) est un petit arbre appartenant à la famille des Rosacés. Il peut vivre plus de 100 ans. Cet arbre est surtout présent dans le nord de l’Europe, mais surtout en Asie, en Sibérie et au Japon entre autres. En France, le sorbier des oiseleurs qui n’est pas un arbuste méditerranéen a des difficultés à s’adapter au climat du sud-est. Si cette espèce boréale n’est pas présent non plus sur la façade atlantique, on la retrouve tout de même de la Bretagne aux Ardennes. Bénéfique pour la biodiversité, pourquoi n’en planteriez-vous pas un dans votre jardin. Pas de souci, on vous dit le pourquoi du comment dans cet article !
Carte d’identité du sorbier des oiseaux
Jadis, cet arbre était considéré comme un arbre sacré par les Celtes et les Germains. En effet, on pensait qu’il avait la faculté de protéger le bétail des dangers de la foudre. De même, nos chers amis Écossais pensaient que le sorbier, tel un attrape-rêve, avait le pouvoir de chasser les mauvais esprits autour des maisons. Dans les campagnes, on lui prêtait des vertus favorisant l’amour.
De nos jours, son aire de répartition naturelle regroupe toute l’Europe et l’Asie tempérée. En France, le sorbier est assez commun et pousse dans les bois, les forêts et les haies, dans les landes, les lieux rocheux et souvent en altitude. Il a une nette préférence pour les climats tempérés, voire humides. Du fait de son excellente rusticité, il peut survivre jusqu’à 2300 m d’altitude, généralement à la limite supérieure de la végétation forestière.
Comment le reconnait-on ?
Le sorbier est d’abord reconnaissable à son port conique et à son écorce lisse et grisâtre. Il ne dépasse presque jamais les 7 m de haut. De plus, cet arbre a de longues feuilles pennées composées de 5 ou 7 paires de folioles finement dentées. Concernant les fleurs qu’il donne, elles sont de couleur blanche et composées de 5 pétales. Il est aussi très facile de reconnaître un sorbier des oiseaux grâce à ses fruits. Ce sont des baies rouges, parfois jaunes pour certaines variétés, regroupées en grappes. Elles apparaissent habituellement automne et se nomment des sorbes.
Comment pousse le sorbier des oiseaux ?
Cet arbre a beaucoup d’élégance avec sa cime claire, son feuillage léger allié à son port pyramidal. De plus, il pousse très rapidement. Ses feuilles sont, elles aussi, longues : de 10 à 20 cm de long. Elles arborent un vert allant d’abord du moyen au sombre avant de virer du jaune au rouge à l’automne.
Ses fleurs blanches réunies en corymbes de 10 à 15 cm de diamètre s’ouvrent les unes après les autres au mois de mai et juin. Ensuite, apparaissent de fruits globuleux rouge corail, les sorbes qui mûrissent en août. Ils mesurent moins d’1 cm de diamètre et survivent sur l’arbre jusqu’en hiver. Les oiseaux, notamment les grives, raffolent de leur saveur et en dispersent les graines.
Où le planter ?
Le sorbier des oiseaux a la cote, car il se révèle un élément fondamental de la biodiversité. En effet, ses fruits, qui persistent une bonne partie de l’année, sont très prisés des oiseaux qui par la suite en disséminent les graines. C’est la raison pour laquelle on le retrouve aujourd’hui dans la végétalisation urbaine, dans des parcs ou jardins. Il fait souvent office de décoration en tant qu’arbre d’alignement par exemple.
À ce titre, on l’utilise aussi à la campagne pour mettre en place des haies où au printemps de nombreux pollinisateurs vont se régaler. En effet, les haies sont des milieux extrêmement riches pour la biodiversité, car elles offrent à la fois des abris et des sources de nourriture. Il suffit de planter des essences locales et variées pour qu’elles soient écologiquement fonctionnelles.
Que faire des sorbes ?
Ces fruits contiennent de l’acide parasorbique, de l’acide malique, des sucres (sorbose), de l’acide sorbitanique, de la pectine, un caroténoïde, et de la vitamine C. S’ils sont charnus et juteux, veillez à ne pas les manger crus, car ils sont acides, âpres et amers.
Vous pouvez préparer des confitures ou des gelées avec leur chair juteuse. Certains l’utilisent également pour concocter une eau-de-vie ou liqueur maison. Enfin, l’industrie alimentaire en extrait la sorbose, un stabilisateur et édulcorant qui remplace le sucre dans les régimes pour diabétiques par exemple. Le sorbitol, ça vous dit quelque chose ?