Un serpent sur les arbres ? Oui c’est possible !
S’il existe des serpents terrestres et aquatiques, il y a aussi des spécimens aériens ! En effet, ils sont assez nombreux en Asie du Sud-Est voire dans les forêts d’Inde. Ces derniers passent d’arbre en arbre en se lançant dans les airs et en planant sur plusieurs mètres. Et si on vous présentait ce fameux serpent sur les arbres ? C’est par ici…
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Serpent sur les arbres : ce que vous devez savoir !
Le Chrysopelea ornata est une couleuvre arboricole qui mesure entre 1 et 1,20 mètre. Les mâles sont généralement d’une taille légèrement inférieure à celle des femelles. Ce serpent se trouve surtout dans les forêts tropicales d’Asie du Sud Est, où la température varie de 28 à 32 degrés environ. Il n’est pas rare de rencontrer ce reptile dans les jardins et plantations. Surnommé « serpent volant » car il vit principalement en hauteur, il est capable de se déplacer de branche en branche en effectuant des vols planés.
Le Chrysopelea ornata arbore une magnifique livrée d’écailles vertes à pointe noire. Surnommé « serpent volant doré » du fait de sa couleur vibrante, son ventre est doté d’écailles plus claires tirant sur le jaune. Leurs formes anguleuses lui permettent de grimper aux arbres et de se mouvoir facilement sur les branches. Il peut en faire de même sur les surfaces telles que les rochers et les bâtiments. Pour toutes ces raisons, force est de constater qu’il est très difficile à observer. Ainsi, le Chrysopelea ornata a été longtemps considéré comme la seule espèce en mesure de voler. Récemment, une autre espèce a été découverte en Australie, le Dendrelaphis.
Comment fait il ?
Disons le d’emblée : le Chrysopelea ne vole pas. Il effectue plutôt des sauts planés pour se déplacer d’une branche à l’autre ou pour descendre au sol. Comment fait il ? C’est assez simple en réalité : il écarte ses côtes, accroissant ainsi la surface de son ventre, et il rentre son ventre, adoptant une forme concave. Lorsque le serpent plane, il aplatit une partie de son corps en écartant ses côtes. De cette façon, il génère des forces aérodynamiques nécessaires à son vol. Ainsi, pendant ses sauts, son corps ondule en associant ondulations verticales et horizontales. Grâce à ces mouvements, le « serpent volant » s’assure un atterrissage sécurisé. Pour résumer, sans ces ondulations le serpent effectuerait un vol instable et chuterait dangereusement. En effet, selon la hauteur de laquelle il s’élance, le serpent volant peut planer sur plusieurs dizaines de mètres.
Bonus serpent sur les arbres : carte d’identité du Chrysopelea
Bonne nouvelle : si le Chrysopelea est venimeux, rassurez-vous, à moins d’être allergique, sa morsure ne représente généralement aucun danger pour l’être humain. C’est un serpent opistoglyphe. C’est-à-dire qu’il se nourrit surtout de petites proies à l’aide de ses crochets situés à l’arrière de sa mâchoire. Au menu, des lézards de type gecko comme nourriture préférée. Toutefois il apprécie aussi les animaux suivants :
- les oiseaux
- les grenouilles
- les petits mammifères
Notez que son venin paralyse sa proie quasiment instantanément. Parlons maintenant reproduction : le serpent volant est ovipare. La saison des amours débute en mai pour se finir au mois de juin. Pendant cette période, la femelle pond cinq à douze œufs dans les cavités des arbres. Pour celles et ceux que cela intéresse, sachez que les jeunes serpent mesurent entre 11 à 15 centimètres de long. Terminons par une note un brin pessimiste, il semblerait que ce type de serpent soit malheureusement en voie de disparition même si le Chrysopelea n’est pas facile à attraper. En cause, sa vente comme nourriture et parfois comme animal de compagnie…Ceci dit, la plus grande menace pour ce serpent demeure l’inexorable urbanisation qui entraîne la destruction de son habitat et de son territoire de chasse.
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