Décidez de ce que vous voulez faire de votre espace vert : un jardin à la française ou un jardin en mouvement !
Vous vous êtes déjà habitué à mener une vie à cent à l’heure : boulot, métro, dodo et entre autre, le travail dans le jardin. N’importe pour cultiver des légumes ou pour le propre plaisir de s’étendre sous l’ombre d’un rosier. Ce n’est pas facile d’imaginer et de concevoir son espace vert décemment. Notre article vous sera utile en vous inspirant de créer le jardin en mouvement qui est la dernière tendance dans le paysagisme, lancée par Gilles Clément à une conférence, il y a un an.
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Qu’est-ce que l’idée du jardin en mouvement ?
Le mouvement rime avec le développement. L’idée du jardin en mouvement dans le sens de laisser la Nature faire son travail se rapproche des principes de Jean-Jacques Rousseau pour un espace en quelque sorte sauvage, où l’influence humaine est invisible ou manque totalement. C’est ce que vous voulez : un jardin anglais, un jardin bucolique ou la symétrie parfaite du jardin à la française ?
Votre conception reflétera votre caractère ! Vous êtes enclin de tirer trop fort sur les ancres : vous êtes autoritaire et le jardin français vous correspond à merveille.
Doté d’un esprit libre et nonchalant, vous préférez la diversité incontrôlée qui ne réclame pas votre intervention, donc, laissons les choses telles qu’elles sont et là où elles sont. Un jardin bucolique ou un jardin anglais satisferont votre attitude farniente.
Vous froncez déjà les sourcils en vous demandant en quoi diffère le jardin en mouvement des deux derniers. La thèse que les adeptes de cette conception prônent est de « garder tout ce qui est vivant ». C’est-à-dire, laisser toute la chaîne alimentaire dans son jardin : la flore et la faune qui s’entraident mutuellement. Le rôle du jardinier est plutôt d’être observateur que influenceur.
Le jardin en mouvement de par les yeux de Gilles Clément !
Le mouvement, selon le maître en conférences dans la prestigieuse Ecole Nationale Supérieure d’Architecture du Paysage de Versailles, implique des variations saisonnières et des changements dus à l’auto-ensemencement et à la migration des espèces. Les jardins mouvants, habités ou visités, ne sont jamais purement visuels mais très tactiles : on s’agenouille, on s’allonge, on se frotte, on hume, on inhale. Dans ce sens, on ne doit pas tondre la pelouse mais le faire pour tracer une allée. Il faut laisser certaines mauvaises herbes pousser dans le jardin pour de bonnes raisons.
Le jardinier savant doit attendre le moment exact pour pénétrer en catimini dans la paix du monde végétal sans perturber les processus naturels. Il doit choisir le moment où la croissance spontanée implique tous les éléments que l’on trouve habituellement dans un jardin : arbres, arbustes, vignes, bulbes, graminées, voire les roses sauvages. Le rôle du jardinier est alors de guider et d’enrichir en sympathie avec la nature. Clément n’utilise aucun produit chimique, aucun arrosage supplémentaire et aucune machinerie bruyante et énergivore. Mais il taille : un saule qu’il a lui-même semé est taillé pour montrer ses multiples troncs.
Il faut être à l’écoute des végétaux. Au printemps, par exemple, pour tailler l’hortensia et les glycines, ou pour suivre les périodes de taille du mimosa qui varient selon la variété.
Les concepts de Gilles Clément peuvent rendre l’équilibre sur la Terre
Clément appelle le jardin en mouvement un outil conceptuel. Son second, le jardin planétaire, a vu le jour après avoir repéré les premières photographies de la Terre depuis l’espace. Il a imaginé d’étendre les limites et les soins, prodigués aux jardins familiaux au monde entier. En 2000, Clément a dirigé une grande exposition scientifique à Paris pour expliquer et donner des exemples positifs de ce thème. Il a également pris une position sur les migrations d’espèces similaire à celle de l’écrivain américain Michael Pollan, ce qui ne l’a pas toujours rendu populaire dans la communauté scientifique.
« L’objectif principal, écrit Clément, est de favoriser la diversité biologique, source d’émerveillement et notre garantie pour l’avenir ».
Depuis quelques années, Clément développe un autre concept, qu’il nomme « paysages du troisième type ». Une étude des terres agricoles et forestières très gérées au sud de Paris l’a amené à rechercher des espaces cachés qui échappent à la monoculture et sont oubliés par l’industrie humaine, des espaces entre-deux souvent abandonnés après une mauvaise utilisation, encore capables de revivre spontanément. Il a toujours eu de la sympathie pour les espaces marginaux et négligés.
Ses tentatives d’intégrer une telle liberté dans la conception municipale se sont avérées controversées. Sa foi dans le jardin est toujours constante : « Terrain réel, mystérieux mais explorable, il invite le jardinier à définir son espace, sa richesse, son habitat. Il tient l’humanité suspendue dans le temps. Chaque graine annonce demain. C’est toujours un projet. Le jardin produit des biens, porte des symboles, accompagne les rêves. Il est accessible à tous. Il ne promet rien et donne tout. »
Grosso modo
Certaines plantes sont annuelles ou vivaces, elles s’adaptent sur le terrain et ne bougent pas. D’autres sont appelées invasives et créent des colonies. C’est à vous de décider comment anticiper au développement de vos végétaux.
Lors de l’entretien de votre jardin, il est mieux de le transformer de façon appropriée aux besoins du terrain. Cela signifie de suivre les mouvements des plantes et de les respecter, et non pas de faire quoi que ce soit à son propre profit.
Se poser des questions sur chaque fait inhabituel. Un arbre est tombé dans votre jardin et vous décidez de l’éliminer. Avant de prendre les sécateurs, examinez-le doucement comme un médecin soignant. Peut-être, la vie ne l’a pas quitté tout à fait !