Face à une menace nucléaire, vous êtes tenté de prendre de l’iode stable ! Attention aux effets secondaires !
Vu que la carence en iode entraîne des conditions graves pour la santé, vous tentez à vous procurer l’élément par différentes voies. Quel doit être l’apport journalier et quelles sont les sources fiables ? Est-ce que la quantité ordinaire est suffisante ? Ce sont des questions qui vous tracassent en ce moment de guerre en Ukraine. Qu’est-ce que l’iode stable et à quoi il sert ? Il ne faut pas exagérer et se ruer vers les pharmacies, parce que des effets secondaires ne manquent pas.
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Qui sont les personnes nécessitant une quantité double d’iode stable ?
L’Europe est menacée d’une catastrophe nucléaire dont le cauchemar peut se réitérer trente-six ans après l’accident majeur survenu à Tchernobyl. Le risque couru, il est logique de se demander ce que c’est l’iode stable, à quoi il sert et si on a besoin de s’en booster. Y a-t-il des personnes qui ont une nécessité double de prise d’iode ?
Les glandes thyroïdes d’un fœtus et d’un nourrisson sont les plus exposées aux lésions causées par l’iode radioactif. Les jeunes enfants et les personnes ayant de faibles quantités d’iode dans leur thyroïde sont également à risque de lésions thyroïdiennes et doivent suivre un menu maintenant l’équilibre thyroïdien.
Exposés à l’iode radioactif, les nourrissons ont le risque le plus élevé de développer un cancer de la thyroïde. C’est pourquoi, ils doivent recevoir la dose recommandée de KI (iodure de potassium). Une seule dose suffit car le surplus peut entraîner des problèmes ultérieurs de développement normal. Parallèlement, on cherche d’autres mesures de protection à utiliser.
L’ Administration des aliments et des médicaments recommande que tous les enfants contaminés par (ou susceptibles d’être contaminés) par de l’iode radioactif prennent de l’iodure de potassium, à moins qu’ils n’aient des allergies connues à l’iode (contre-indications).
Les jeunes adultes sont moins sensibles aux effets de l’iode radioactif que les enfants, mais doivent respecter la dose recommandée pour ce volet d’âge (18-40 ans).
En dépit de la guerre, des bébés naissent et les mères allaitent. Elles doivent booster leur immunité, mais étant donné que toutes les formes d’iode traversent le placenta, les femmes enceintes doivent prendre une seule dose de KI (iodure de potassium) pour protéger le fœtus en croissance. De même pour les mamans allaitantes qui sont prioritaires le cas échéant.
Quant aux adultes de plus de 40 ans, sauf sous des indications des responsables de la santé publique, ils ne doivent pas prendre de KI (iodure de potassium), car leur risque de développer un cancer de la thyroïde ou une lésion thyroïdienne après une contamination par de l’iode radioactif est minime. Au contraire, ils sont plus susceptibles d’avoir des réactions allergiques ou des effets indésirables lors d’une prise de KI.
Administration d’iode stable : comprimé, pastille, solution
Les autorités sanitaires ont approuvé deux formes différentes de KI (iodure de potassium), comprimés et liquide, que les gens peuvent prendre par voie orale après une urgence radiologique impliquant de l’iode radioactif.
En premier lieu, les comprimés sont disponibles en deux dosages, 130 mg et 65 mg, qui peuvent être coupés en plus petits morceaux pour des doses plus faibles.
En deuxième lieu, chaque millilitre de la solution liquide buvable contient 65 mg de KI (iodure de potassium).
Suite à une contamination radioactive, il faut approprier les doses suivantes :
De la naissance au premier mois, les nouveau-nés doivent recevoir 16 mg (¼ de comprimé à 65 mg ou ¼ ml de solution), n’importe s’ils sont allaités ou non allaités.
Les nourrissons et les enfants âgés de 1 mois à 3 ans doivent prendre 32 mg (½ comprimé à 65 mg ou ½ ml de solution), n’importe s’ils sont allaités ou non.
Les enfants âgés de 3 à 18 ans doivent prendre 65 mg (un comprimé de 65 mg ou 1 ml de solution), tandis que les enfants pesant 68 kg ou plus doivent prendre la dose adulte complète, quel que soit leur âge.
Enfin, les adultes et les femmes allaitantes doivent prendre 130 mg ne courent aucun risque d’effets secondaires s’ils prennent un comprimé de 130 mg ou deux comprimés de 65 mg ou 2 ml de solution.
Or, vous maintiendrez un contenu sain d’iode si vous inclurez l’algue Kelp dans votre routine alimentaire.
Quelle est la fréquence admissible de prendre du KI (iodure de potassium) ?
À savoir que prendre une dose plus forte d’iodure de potassium ou en prendre plus souvent que recommandé, n’offre pas plus de protection et peut entraîner une maladie grave ou la mort.
La protection qu’une dose unique assure est de 24 heures. S’il y a des personnes exposées à l’iode radioactif pendant plus de 24 heures, elles peuvent reprendre toutes les 24 heures pendant quelques jours. Les femmes enceintes et allaitantes et les nouveau-nés ne doivent pas répéter.
Iode stable effets secondaires
Il est rare d’avoir des effets secondaires si l’iode stable est pris selon les recommandations, mais sinon, on peut s’attendre à des troubles gastriques ou gastro-intestinaux, palpitations cardiaques, réactions allergiques, éruptions cutanées et une inflammation des glandes salivaires. Heureusement, ils sont passagers.
Pour éviter un prédosage, suivez les instructions à ce sujet. En ce moment, il est inutile de prendre des médicaments anti-radioactifs sous risque de bloquer le travail de la glande thyroïde. En général, on ne recommande la prise d’iode stable qu’aux personnes vivant à 20 km d’une centrale nucléaire.
Pour conclure, on ne peut pas prévoir une catastrophe de la sorte et prendre du KI deux heures avant le début des rejets d’iode radioactif. L’efficacité de l’iode stable est de 50% si l’on en prend 6 heures après le début des rejets.