Comment faire un petit jardin de curé ? Quelles plantes cultiver pour créer un aspect naturel ?

Si vous vous êtes promenés dans la cour d’une abbaye ou d’un cloître, vous avez été éberlués par les espaces verts dont s’occupaient les moines. Un peu plus riche du côté des espèces végétales, mais de conception simple est le jardin de curé qui entoure les bâtiments d’un presbytère. De la verdure et des arômes dont l’entretien peut apporter d’énormes avantages à la santé mentale. Quelles plantes cultiver dans un jardin paroissial ? Comment le structurer suivant le principe de l’harmonie et du plaisir ?

Quoi de spécial dans un jardin de curé ?

Manger sain !? Je pense que le jardin de curé n’était pas conçu dans ce but. C’est plutôt une histoire de jardinage et de la façon dont les gens peuvent bien s’y développer et apporter d’énormes avantages à leur santé mentale. Un petit jardin de particulier où, autrefois, on plantait tout le nécessaire pour mettre à la table ou pour soigner et guérir, en utilisant le cycle annuel du jardin et en associant fleurs et légumes. On pourrait dire un jardin thérapeutique dont la durabilité repose sur les étapes de l’année de croissance des plantes vivaces, annuelles, rustiques, au profit testé pendant les siècles, et qui rappellent la douce campagne française.

Si vous tombez en période de détresse, d’anxiété ou de dépression, les mécanismes de guérison ne sont pas nombreux, mais le jardin de curé est parmi eux. En explorant les pratiques utilisées dans les jardins thérapeutiques et communautaires, on apprend des techniques qui peuvent être appliquées quelle que soit votre situation. La vie est difficile et à l’instar des moines, on pourrait soutenir son bien-être physique et mental. Autrement dit, le jardinage nous aide tous à grandir et à prospérer.

Comment structurer un jardin de curé ?

Le jardin paroissial fait référence à un style très ancien que l’on pouvait retrouver à proximité d’églises ou de presbytères. Ces jardins avaient une vocation utilitaire puisqu’ils servaient à l’alimentation avec la culture de fruits et de légumes mais aussi de fleurs ou de plantes médicinales. Ce style est utilisé aujourd’hui pour créer des jardins où tout est pêle-mêle. C’est un jardin plutôt zen qui s’organise autour d’une allée centrale et en quatre parterres carrés avec un bassin ou un puits au milieu, différent du jardin monastique.

Ce n’est pas une structure rigide au sens propre du mot. On ne mise pas sur des zones. C’est plutôt une petite parcelle où fleurs aromatiques et herbes, arbres fruitiers et potager cohabitent en parfaite compagnie. Près du puits se trouvent les plantes qui nécessitent un arrosage fréquent tandis que les arbres sont éloignés. La pelouse n’est pas un élément du jardin de curé vu le petit espace. L’emplacement des fleurs est près du bâtiment central juste sous les fenêtres, pour sentir les arômes et entendre le bourdonnement des insectes en beau temps. Les structures surélevées et un petit châssis de serre sont à préférer pour sauver la végétation de la curiosité des poules.

Commencez par choisir un espace dans votre jardin. Celui-ci doit être clos, entouré de haies ou de murs. Délimitez des parties géométriques au sol, séparées par des allées.

Quelles plantes cultiver ?

Le long des haies, choisissez des arbustes hauts pour équilibrer le tout et pour protéger. Planter des fleurs en vrac, évoque un tantinet le jardin anglais, mais celui-ci est dix fois plus grand. Des rangs de  myosotis, d’œillets d’Inde, de pivoines, de pois de senteur, de glycines, de bégonias, de géraniums, de giroflées, de lys de la madone, d’immortelles créent un tapis coloré. Les roses trémières dominent et dressent leurs tiges hautes fièrement.

Le thym et la menthe sont parmi les plantes aromatiques préférées qui non seulement sont présentes dans la cuisine, mais ont des qualités thérapeutiques.  Le cerfeuil, l’estragon, la coriandre, la mélise, la sarriette, la sauge sont testés pour des tisanes et des infusions visant de  différentes conditions.

De nombreuses plantes ont des appellations qui prouvent qu’au passé, elles ont fait l’honneur des jardins monastiques. Les herbes aromatiques et médicinales ont été étudiées et exploitées par des religieux tandis que les cultures maraîchères ont été un domaine connu aux paysans.

Une esquisse du jardin de curé !

Simplicité, discrétion, parcimonie, sans embarras et sophistication, ce sont les caractéristiques d’un jardin de curé. Rien que le nécessaire, rangé d’une façon modeste, sans le moindre signe de luxe et de pompe. Par exemple, au lieu de parasols et d’auvent, les couronnes des arbres créent de l’ombre. Un petit tabouret ou un banc simple en bois contre un mur pour appuyer le dos fatigué pour quelques minutes chrono. Des accessoires pour attirer les oiseaux et les pollinisateurs. Le plastique est banni. Des objets récupérés et recyclés. De petits sentiers aux petits cailloux parsemés. Un treillis d’où pendent des glycines ou une vigne.

Cette idylle peut devenir la vôtre si vous ne lésinez pas sur votre imagination et vos efforts.

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