Est-ce que le lierre est mauvais pour un arbre ? Faut-il le couper ?
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Tout le monde a vu du lierre dans sa vie et peut l’identifier facilement grâce à ses belles feuilles brillantes en forme de cœur. Et si certains ne l’admirent que de loin, d’autres l’utilisent à des fins ornementales et il y a aussi ceux qui le trouvent envahissant et veulent s’en débarrasser. Mais est-ce que le lierre est mauvais pour un arbre ? Quels sont les cas où il vaut mieux le couper ?
Quels sont les bienfaits du lierre et comment savoir qu’il est temps de le couper ?
Le lierre (Hedera helix L.) est une plante grimpante ligneuse qu’on rencontre communément dans les régions tempérées de l’Europe et de l’Asie. Il est dépolluant et possède des propriétés médicinales, mais en même temps, il est peu prétentieux, sa croissance est rapide et on peut s’en servir comme un couvre-sol aussi. Il faut toutefois faire attention, car la plante est assez allergisante, voire toxique pour l’homme et plusieurs animaux !
Le lierre est-il nuisible aux arbres ?
Étant des plantes qui ne perdent pas leurs feuilles en hiver, les lierres sont très utiles pour la diversité de la faune, fournissant un abri tout au long de l’année à un grand nombre d’oiseaux, petits mammifères et invertébrés. Mais qu’est-ce qui se passe quand ce végétal plurivalent s’empare d’une autre espèce au jardin ? Est-ce que le lierre est mauvais pour un arbre ?
Le lierre est-il un parasite pour les arbres ?
Les jardniers paysagistes amateurs à s’interroger si le lierre est mauvais pour un arbre sont assez nombreux. Néanmoins, il s’avère que sa présence sur le tronc ne met pas en danger la santé du bois. Autrement dit, le lierre n’est pas un parasite pour les arbres, à la différence du gui, par exemple. Selon les spécialistes en botanique, les ventouses du lierre ne servent que de moyen d’accrochage et elles ne pénètrent pas l’écorce qui le supporte. De même, l’herbe de Bacchus se nourrit seulement via ses racines et les systèmes racinaires des deux végétaux ne sont pas en compétition pour l’eau, l’azote, le phosphore et le potassium qu’ils puisent depuis le sol.
Évidemment, cela concerne les arbres sains, matures et établis et non pas les jeunes espèces chétives où la présence du lierre peut résulter quelque peu problématique. De toute façon, si l’arbre montre des signes de détresse ou un déclin progressif, c’est le plus souvent à cause d’une maladie cryptogamique ou d’un autre type de dégâts préexistants.
Pourquoi ne pas couper le Hedera helix ?
Comme déjà mentionné, qu’il soit grimpant ou terrestre, le lierre est très important pour la biodiversité, offrant à de nombreux insectes utiles, oiseaux et petits mammifères une cachette, un lieu de nidification ou d’hibernation et même de la nourriture précieuse pendant les mois les plus durs de l’année. Oui, ses fruits sont toxiques pour l’homme et la plupart des mammifères, mais ce sont des baies qui sont comestibles pour les mésanges, les rouge-gorges, les merles et les autres passereaux qui passent l’hiver sur place. Sa floraison tardive en octobre est également une source inégalée de nectar pour de nombreux insectes pollinisateurs lors d’une période de pénurie.
Quand envisager de couper le lierre sur un arbre ?
Certes, laisser l’herbe de Bacchus faire en contrôlant régulièrement sa croissance est une approche avantageuse, mais parfois, il est nécessaire de tailler le lierre de façon plus importante ou de l’éliminer dans l’ensemble. En ce qui concerne le côté esthétique, on peut choisir de couper ce grimpeur s’il a commencé à envahir un arbre qu’on cultive spécialement pour son écorce attrayante (érables, bouleaux, eucalyptus arc-en-ciel, etc.).
Si les branches supérieures et les feuilles de l’arbre hôte sont peu denses, le lierre peut mal finir par « prendre d’assaut »sa canopée. Le frêne et le mélèze sont de tels arbres à cime naturellement fine et ouverte, et c’est pourquoi on doit limiter à temps leur contact avec le lierre qui peut facilement les envahir complètement.
Le lierre est à même de poser un problème avec les arbres très vieux ou endommagés. Non seulement son feuillage dense persistant peut laisser inaperçues des zones de pourriture, mais aussi, il peut constituer un poids supplémentaire et compromettre la stabilité de l’arbre par temps venteux. Il vaut mieux donc le tailler ou l’éradiquer.