Comment cultiver l’amarante comestible dans son jardin ? Gros plan sur une plante considérée comme super-aliment !
Qu’est-ce que l’amarante ? Doit-on l’éviter ? Comment cultiver l’amarante comestible et quel en est le profit ? L’amarante peut-elle pousser en pot ?
Il y a une plante dans le jardin qui à côté de la rose trémière rivalise pour sa place sous le soleil. Justement sous le soleil, car elle est résistante et aime une exposition bien ensoleillée. On l’associe avec la queue du renard, mais je me souviens qu’étant enfant, je l’appelais « la crête du coq ». Tant de jolis noms pour une plante qui est classifiée comme mauvaise herbe. Cette « gloire » est absolument injuste parce que les graines de l’amarante comestible sont considérées comme super aliment sans gluten. Déjà curieux de savoir comment cultiver l’amarante ? Faites connaissance alors de cette culture péruvienne !
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Qu’est-ce que l’amarante comestible ?
Ne lui tournez pas le dos si vous la remarquez quelque part. Rappelez-vous, les mauvaises herbes ne sont pas toujours de mauvaises herbes. Étant semis, c’est facile de l’arracher dans le potager, mais lorsqu’elle atteint une taille humaine, c’est presque impossible. Stop ! Avant de vous élancer dans un combat inégal, lisez quels sont les bienfaits santé de ce super aliment sans gluten: l’amarante comestible. Peut-être aurez-vous l’envie de savoir comment cultiver la plante dans le jardin …
De nature polyvalente, l’amarante est souvent qualifiée comme une excellente culture vivrière, comme une belle plante ornementale et comme une des mauvaises herbes les plus pernicieuses de l’agriculture et de l’horticulture. Laquelle choisirez-vous pour la cultiver ou pour déraciner, cela dépend de la région et des mœurs que vous pratiquez. L’amarante comestible est répandue dans le monde entier, partant de l’Amérique du Sud et se frayant un chemin dans les plats d’accompagnement coréens, les bonbons mexicains et le callaloo jamaïcain. La variété Amaranthus caudatus est cultivée comme plante ornementale, tandis que les plus communes A. tuberculatus et A. rudis sont le cauchemar des propriétaires de fermes, de vergers et de potagers qui l’appellent « chanvre » pour des raisons inconnues.
Peut-on reconnaître l’amarante comestible ?
Il n’y a pas de grande différence entre les 70 espèces d’amarante et en général, dès qu’elle commence à fleurir, c’est assez facile à reconnaître. Les épis floraux sont longs et effilés et souvent regroupés au sommet de la plante. Les fleurs individuelles sont piquantes, serrées les unes contre les autres et varient généralement du vert au rouge. Plus tard, ces grappes porteront des milliers de minuscules graines brunes ou noires, qui peuvent ou non commencer à tomber prodigieusement de la plante à la fin de l’été. Cela me rappelle la rose trémière et la période propice pour récupérer ses graines. C’est hyper important de ne pas rater car l’auto-ensemencement doit être contrôlé et limité. Laissée seule, cette herbacée peut atteindre plus de 3 m et devenir ligneuse. La variété dont la racine est rouge (Redroot) est considérée comme une mauvaise herbe dangereuse, qui dans certaines régions menace les récoltes de coton et de soja. Elle devient même résistante à des herbicides puissants comme le RoundUp.
En revanche, on connaît et utilise trois types d’amarante comestible. En premier lieu, il y a l’amarante rouge (Amaranthus cruentus) qui atteint environ 2 m de haut et qui produit des fleurs rouge rosé de l’été à l’automne. Plusieurs variétés de cette plante annuelle sont disponibles, offrant différentes couleurs de fleurs et teintes de feuillage.
En deuxième lieu, faites connaissance de la « plume du prince » qui est originaire du Mexique. Cette variété est une plante annuelle dressée à 2 m, à croissance rapide ou une plante vivace de courte durée dans les climats plus chauds. Ses fleurs panachées se colorient en rose violacé ou en jaune verdâtre.
En troisième lieu se range l’amarante sétaire qui est comestible et ornementale à la fois. Sa tige se dresse à 2 m 50 et produit de longs glands pendants de fleurs rouges, oranges, roses ou jaunes à partir de l’été.
Quelles sont les parties comestibles de la plante amarante ?
L’amarante rouge est un bel exemple de cuisson de la racine à la tige. Les tiges, les feuilles, les fleurs et les graines sont toutes comestibles et regorgent de nutriments. Les graines d’amarante ressemblent à celles du quinoa. Quatre en un, c’est ce que vous obtenez avec une plante d’âge moyen.
Les feuilles sont comestibles et donnent un vert savoureux et nutritif lorsqu’elles sont tendres et avant qu’elles n’atteignent leur pleine maturité. Leur goût est similaire à celui des épinards. Les graines d’amarante ont un goût de noisette et sont délicieuses lorsqu’elles sont éclatées. Si elles sont cuites en bouillie, elles deviennent légèrement gélatineuses, semblables au chia croisé avec de la crème de blé.
En dernier, quelques propos sur les qualités antioxydantes de l’amarante comestible. Les variétés à feuilles rouges avec une couleur rouge-violet plus foncée ou plus profonde ont des pigments antioxydants plus élevés et des composés phytochimiques tels que la vitamine C. La grande activité antioxydante prouvée éveille de l’intérêt pour la culture.
Pourquoi cultiver l’amarante comestible ?
La culture de l’amarante remonte aux temps des Aztèques dont elle était un des aliments de base et qui l’appelaient huautli. Les Amérindiens moulaient les graines d’amarante et en produisaient de la farine non seulement pour préparer des repas, mais aussi pour sculpter des figurines religieuses. La richesse des graines en protéines les fait très recherchées par les cuisines du monde entier. La bonne nouvelle est que si certaines cultures sont vulnérables au changement climatique et leur existence est mise en question, l’amarante comestible peut résister à certaines conditions météorologiques difficiles. Les feuilles de la variété rouge peuvent être utilisées comme légume feuillu cuit.
Les graines cultivées sont blanches, tandis que les variétés sauvages ont tendance à être noires. On ne sait pas si cela affecte leur comestibilité – les graines sauvages sont difficiles à récolter, sauf à des moments très précis de l’année, et il est difficile de séparer les milliers de minuscules grains de l’ivraie. À moins que vous n’ayez beaucoup de temps ou d’équipement adéquat, cela ne vaut probablement pas la peine d’essayer de préparer un repas à partir de graines d’amarante.
Où planter de l’amarante ?
Où planter de l’amarante est la première question à vous poser. Quelle importance, demanderez-vous ? Parce que l’amarante a tendance à collecter les nutriments dans son environnement, en particulier les nitrates, et si elle se trouve dans une zone fortement fertilisée, ces nitrates peuvent s’accumuler au point d’être mauvais pour la santé. Doit-on l’éviter dans les champs agricoles ? Les feuilles, comme celles des épinards, de l’oseille et de nombreux autres légumes verts, contiennent de l’acide oxalique. Celui-ci peut être toxique pour le bétail ou pour les humains souffrant de problèmes rénaux. Vous ne devriez pas manger d’amarante (ou toute autre plante) que vous trouvez en train de pousser dans un environnement qui pourrait être contaminé par des toxines comme les métaux lourds ou qui pourrait avoir été pulvérisé avec n’importe quel type de pesticide ou d’herbicide. Combinées, ces restrictions éliminent la plupart des plantes d’amarante poussant dans les environnements urbains, routiers, agricoles et horticoles, ainsi que de nombreux jardins. Si vous êtes dans un verger sans produits chimiques loin des sources de contamination, vous pouvez probablement vous sentir libre de déguster l’amarante comme plat d’accompagnement occasionnel ou commun.
Comment cultiver l’amarante comestible dans le jardin ?
Vous avez maintes raisons pour cultiver l’amarante comestible dans le jardin. Grâce à ses extraordinaires capacités de survie et à sa nature adaptative, la plante est idéale comme ornement. Son rôle nutritionnel est prouvé par les sociétés humaines pendant des siècles. Le bon moment pour récupérer les graines d’amarante est en fin de la floraison. Choisissez un pied qui a poussé loin d’un environnement pollué et attendez qu’il monte en graines. Il est important de récolter avant matûrité, c’est-à-dire, avant de sécher et tomber. Étalez sur une toile et séparez les graines des épis. Pour les hiverner, mettez-les bien séchées dans un sac en papier dans un endroit sombre et sec.
Suivez le calendrier de plantation de votre région pour être sûr de la période propice. Cela pourrait être une plage qui s’étend du milieu du printemps jusqu’au début de l’été. En semant des graines dans un sol chaud à peine recouvertes de terre en rangées uniformes et en gardant le sol humide, vous aurez des pousses dans 2 à 4 jours jusqu’à pleine germination. Désherbez à la main jusqu’à ce que les plantes mesurent 10 cm de hauteur, en les éclaircissant progressivement à 46 cm l’une de l’autre. Au fur et à mesure que les plantes poussent, elles ombrageront la plupart des mauvaises herbes d’été. L’amarante peut pousser très rapidement en plein soleil, mais à l’ombre d’un verger établi, elle ne devrait pas être aussi menaçante.
Comment entretenir l’amarante ?
Vous serez sûrement content si je vous dirai que l’amarante n’a pas besoin d’être taillée. En pleine terre, la plante n’est pas exigente, mais si elle pousse en pot, il faut l’arroser régulièrement en chaleur excessive.
À part l’exposition ensoleillée, l’amarante se plaît à grandir dans un sol bien drainé et riche en matière organique.
Les ennemies de la plante les plus acharnées sont les altises qui s’attaquent aussi aux Brassicacées en trouant les feuilles. Un autre groupe de ravageurs compte les coléoptères nocturnes, les scarabées japonais et les punaises des plantes. Pour qu’ils ne causent pas de graves dégâts aux plantes matures, utilisez la méthode du bassinage. Cela signifie d’asperger d’eau les feuilles concernées, tôt le matin. Toujours un moyen mécanique est d’étendre un filet anti-insectes.
Récoltez les feuilles jeunes et tendres lorsqu’elles font apparition pour les utiliser dans les salades environ un mois après le semis. Retirez les feuilles individuelles au besoin ou coupez la plante entière à 2 m 50 du sol pour favoriser le développement d’une nouvelle croissance tendre. La récolte des graines peut commencer 100 à 110 jours après le semis. Pliez les têtes de graines matures au-dessus d’un grand bol ou d’un seau et secouez-les pour les attraper nombreuses.