Médicaments sans ordonnance et grossesse : Lesquels éviter quand on est enceinte ?

Médicaments et grossesse ne font pas toujours un bon ménage ! Et pour sensibiliser toutes les futures mamans aux risques et au bon usage des produits médicaux sans ordonnance, l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a récemment lancé une campagne d’information et de prévention qui vise à vous rappeler que leur prise n’est jamais anodine. On fait le point !

Quels sont les médicaments interdits pendant la grossesse ?

Vous êtes enceinte ? Alors, après la question des aliments interdits contre la toxoplasmose, voici venu le moment d’aborder les produits médicaux à éviter pendant la grossesse. Rhume, mal à la gorge ou au ventre… quand on attend un bébé, il est hors de question de prendre des médicaments au hasard. Selon l’ANSM, 9 femmes enceintes sur 10 ne prennent pas des produits médicaux pendant ces 9 mois. Toutefois, une femme en prend sans avoir conscience des risques possibles. À titre d’information, environ 3 % des bébés naissent avec des complications dues au recours des anti-inflammatoires ou encore des médecines douces.

Puis-je prendre de l’Ibuprofène ?

Non ! Certes, prendre de l’ibuprofène est bon un réflexe en cas de douleur à la tête ou aux reins. Cependant, ce n’est pas le cas quand on est enceinte. Bien qu’on puisse en donner à un enfant, l’ibuprofène est fortement déconseillé pendant la grossesse. À partir du second trimestre, ce médicament peut causer une mort fœtale dès le premier cachet.

Puis-je prendre des anti-inflammatoires ?

Non ! Comme vous l’avez bien compris, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, à l’instar de l’aspirine et de l’ibuprofène, sont absolument interdits durant la grossesse, dès le début jusqu’à l’accouchement ! Ils sont tératogènes ou encore malformatifs pour le fœtus en agissant directement sur sa fonction rénale et cardiaque. Alors, pas question de prendre le moindre risque !

Puis-je prendre de l’Isotrétinoïne ?

Non ! En règle générale, il existe des médicaments qui peuvent rester dans l’organisme plusieurs mois, voire plusieurs années après leur arrêt. Et c’est notamment le cas de l’isotrétinoïne qui est fortement tératogène. Cela dit, il peut entraîner :

• des anomalies de développement au niveau des yeux
• des troubles liés au système nerveux central
• des anomalies cardiaques
• des anomalies cranio-faciales
• une surdité
• un faible QI
  

Avec le Fingolimod, il existe également des risques importants à ne pas négliger. Faible poids, problèmes rénaux, certains antidépresseurs et certains antidouleurs peuvent avoir un impact très négatif sur la croissance et la maturation des organes du bébé.

Médicaments et grossesse : Puis-je prendre du Doliprane ?

Rassurez-vous ! Le paracétamol est permis pendant la grossesse. Alors, vous pouvez en prendre en cas de fièvre, rhume, de maux de dos ou de tête sans soucis. Quels sont les risques ? Selon certains experts, il y a un risque de malformation congénitale au niveau des testicules chez les petits garçons, mais aussi de troubles du spectre de l’autisme. Alors, n’en abusez pas ! La dose maximale autorisée de paracétamol est de 3000 mg par jour. L’idéal est de prendre le moins de médicaments possible pendant la grossesse.

Quid de l’automédication et des médecines douces ?

Un bon nombre de femmes enceintes pensent que la prise des médicaments durant le premier trimestre de la grossesse est plus risquée que lors du deuxième ou du troisième trimestre. Pourtant, il existe toujours un risque de malformation du futur bébé. Voilà pourquoi les médecins sont unanimes là-dessus : L’automédication et l’utilisation des médecines douces (plantes, huiles essentielles, homéopathie, etc.) sont des pratiques à bannir ! Alors, pour soulager les petits maux, il vaut mieux éviter le réflexe médicaments et consulter un pharmacien. À chaque traitement, son alternative saine : yoga pour femmes enceintes, kinésithérapie, hypnose, massage, thés et tisanes anti-inflammatoires, etc.