Plus de 10 plantes contre le cancer que la science a proclamées efficaces

À l’échelle mondiale, le cancer est la deuxième cause de mortalité prématurée, après les maladies cardiovasculaires. Et en France ? Hélas, il les dépasse même pour se placer tristement au sommet. Et bien qu’on ait fait de grands progrès dans le traitement de cette maladie terrible pendant les dernières décennies, il existe toujours une marge d’amélioration considérable. Par exemple, pendant et après la chimiothérapie, un certain nombre d’effets secondaires peuvent survenir chez les patients. Heureusement, il existe aussi des thérapies naturelles, c’est-à-dire utilisant des produits d’origine végétale, grâce auxquelles on peut réduire ou éviter complètement les réactions indésirables. Actuellement, on n’utilise que quelques produits végétaux anticancéreux, cependant, il existe une myriade de plantes contre le cancer prometteuses pour les scientifiques à examiner encore. Quelles sont-elles et pourquoi elles fonctionnent si bien contre les tumeurs malignes ? On explique en détails ci-après.

Les plantes contre le cancer, selon la science

Ayez à l’esprit que les plantes contre le cancer qu’on mentionnera dans cet article ont prouvé leurs propriétés anticancéreuses in vitro. Néanmoins, elles n’ont pas encore été testées chez l’homme. Certaines sont utilisées en médecine ayurvédique depuis des siècles, d’autres viennent d’entrer en scène. De toute façon, ces espèces bénéficient la santé, mais des recherches plus approfondies sont de mise pour déterminer le degré de leur efficacité. Le premier pas est déjà fait et décrit dans un matériel publié dans la bibliothèque spécialisée en médecine et dans les sciences National Library of Medicine (lien en bas de la page). Elle se concentre sur les divers composés chimiques d’origine végétale et leurs mécanismes d’action contre le cancer. On partage avec vous les constatations des chercheurs qui sont effectivement très intéressantes.

Tinospora cordifolia ou le guduchi

Tinospora cordifolia, également connu comme guduchi (ce qui signifie « protecteur » en sanskrit) est la première des plantes contre le cancer dans la liste actuelle. C’est un arbuste grimpant à feuilles caduques en forme de cœur, qu’on trouve couramment en Inde, au Myanmar, au Sri Lanka et en Chine. Sa tige et ses racines contiennent d’importants alcaloïdes qu’on utilise pour traiter la dyspepsie, la fièvre, les maladies urinaires, la jaunisse et certaines maladies de la peau. Combiné à d’autres médicaments, on s’en sert comme antidote contre les morsures de serpent aussi.

En fait, le végétal T. cordifolia est bien connu en médecine moderne pour ses propriétés adaptogènes, immunomodulatrices, antioxydantes, anti-inflammatoires, antiarthritiques et anti-allergiques. On dit que cette espèce fait partie des plantes contre le cancer, car, in vitro, elle tue efficacement les cellules HeLa et son extrait a montré une augmentation de la survie sans tumeur chez les souris.

Le jujubier Ziziphus nummularia

Ziziphus nummularia est une sorte de jujubier sauvage (à ne pas confondre avec Ziziphus lotus) sous forme de petit buisson épineux à tiges violacé pâle. Il pousse surtout en Inde, au Pakistan, en Afghanistan, en Égypte, en Iran, en Irak et en Israël. Toutes les parties de la plante sont utilisées à des fins médicinales, mais la bétuline dans son écorce et sa tige s’est avérée un principe actif antitumoral, présentant une cytotoxicité contre une variété de lignées cellulaires tumorales et causant leur apoptose (mort cellulaire).

Andrographis paniculata, la chirette verte

Andrographis paniculata est indigène à l’Inde et au Sri Lanka et, en général, ses parties thérapeutiques sont les racines et les feuilles. Son extrait contient des diterpènes, des flavonoïdes et des stigmastérols qu’on utilise pour soigner la jaunisse, la cholestase et comme antidote contre les heptotoxines. Des expériences menées sur des souris ont montré que la chirette verte est un puissant stimulateur du système immunitaire qui lutte contre les agents infectieux et oncogènes. Elle est citée parmi les plantes contre le cancer, car elle montre une activité cytotoxique importante contre une variété de cellules cancéreuses, dont celles épidermoïdes humaines, de la leucémie lymphoïde, du sein et du côlon, entre autres.

L’herbe du tigre – Centella asiatica

Centella asiatica est une autre plante anticancéreuse à potentiel énorme qu’on voit partout en Inde, en Australie, dans les îles du Pacifique, en Nouvelle-Guinée, en Malaisie et en Iran. En laboratoire, des fractions partiellement purifiées de C. asiatica ont inhibé la prolifération des lignées cellulaires tumorales d’ascite d’Ehrlich et du lymphome de Dalton, sans en même temps affecter les lymphocytes humains sains. Ces plantes contre le cancer ont également réduit considérablement la prolifération des fibroblastes pulmonaires chez des souris et ont augmenté leur durée de vie totale. De même, les principes dans l’herbe du tigre ont une action préventive contre les lésions hépatiques radio-induites, combattent les radicaux libres et sont un inhibiteur de la peroxydation lipidique dans divers organes tels que le foie, les poumons, le cerveau, le cœur, les reins et la rate.

Curcuma longa ou simplement curcuma

Curcuma longa, que vous connaissez simplement comme curcuma, est une plante herbacée vivace dont on utilise traditionnellement les rhizomes en cuisine comme condiment. Le principe actif de cette plante est la curcumine, un polyphénol qu’on utilise à la fois pour la prévention et le traitement du cancer. Mais il s’avère que la curcumine est utile à plusieurs titres, car l’ingrédient principal de ces plantes contre le cancer inhibe la prolifération de nombreux types de cellules tumorales, diminuant le risque de métastases, in vitro. Ses mécanismes d’action sont assez compliqués, mais lors des essais cliniques, on a constaté que le diféruloyl-méthane provoquait la nécrose tumorale. Les chercheurs ont également établi que la curcumine prévient les cancers du côlon et de l’estomac chez les rongeurs et son effet protecteur est lié à sa capacité de parer à l’angiogenèse tumorale.

La Boswellie, lat. Boswellia serrata

Boswellia serrata est un arbre à feuilles caduques de taille moyenne, que l’on trouve surtout dans les régions tropicales de l’Asie et de l’Afrique. Tout comme celle de l’arbre à encens qui fait partie du même genre, la sève de la plante est prélevée via des incisions faites sur son écorce pour être transformée en gomme spéciale et autres produits à propriétés pharmacologiques variées. Le triterpène diol isomère dans sa composition cause l’apoptose de diverses cellules cancéreuses, entraîné par une perte du potentiel de la membrane mitochondriale. Par ailleurs, les études démontrent que le triterpène diol dans ces plantes contre le cancer produit un stress oxydatif dans les cellules cancéreuses qui déclenche leur autodestruction.

Autres plantes contre le cancer repérées par les chercheurs

Comme vous voyez, les plantes contre le cancer que les scientifiques ont repérées comme prometteuses sont assez nombreuses et leurs mécanismes d’action varient grandement, selon leurs composants chimiques. Mais, en fait, ce n’est pas tout et la liste continue… Autres espèces bénéfiques dignes de mention incluent la graine-en-bas-feuille (Phyllanthus amarus), la pomme cannelle (Annona atemoya), la Mappia foetida, le ginseng indien / ashwagandha (Withania somnifera) et le cèdre de l’Himalaya (Cedrus deodara). Toutes ces plantes contre le cancer ont déjà capté l’attention des savants et ce n’est qu’une question de temps avant qu’on en tire le meilleur parti.

Source utilisée : www.ncbi.nlm.nih.gov