Le coucher tardif augmente le risque d’obésité, dévoile une étude récente
« En France, 17% de la population adulte est obèse, ce qui représente plus de 8 millions de personnes », affirme le ministère des Solidarités et de la Santé. Cette maladie chronique ne cesse pas d’évoluer et sa prévalence augmente de plus en plus. Parmi les facteurs de risque figurent la mauvaise alimentation, la sédentarité, certaines pathologies, etc. Mais, des chercheurs ont récemment publié une étude selon laquelle se coucher tard augmente le risque d’obésité. Les résultats sont disponibles sur JAMA Network Open.
Selon une étude, les personnes qui se couchent tard courent un risque d’obésité plus élevé
Les auteurs de l’étude voulaient savoir s’il existe un rapport entre l’heure tardive du coucher et le risque d’obésité. Ils se sont intéressés également à la corrélation hétérogène entre les hommes et les femmes. Ainsi, ils ont organisé une vaste étude de cohorte qui impliquait 136 652 personnes de 26 pays différents. Les participants étaient âgés entre 35 et 70 ans et ils étaient recrutés entre 2005 et 2009. L’analyse des données a eu lieu entre octobre 2020 et mars 2021.
Pour les besoins de leur étude, les scientifiques ont évalué l’obésité globale des participants. Cette dernière correspond à un indice de masse corporelle supérieur à 30. L’obésité abdominale a été également prise en compte : elle répond à un tour de taille dépassant 102 cm pour les hommes et 88 cm pour les femmes.
Sur ces 136 652 personnes, 19 660 soit 14,4% avaient tendance à aller au lit régulièrement tard, au-delà de minuit. Les chercheurs ont associé le coucher tardif à un risque d’obésité global et d’obésité abdominale plus élevé par rapport à un coucher entre 20 et 22 heures. Ce risque était plus prononcé chez les femmes, ainsi que chez les personnes qui se couchaient entre 2 et 6 heures du matin.
Les chercheurs ont conclu que le coucher tardif et le sommeil nocturne étaient associés à un risque accru de prévalence de l’obésité. Ils ajoutent encore que la sieste diurne plus longue n’aide pas à rattraper le sommeil en retard et ne diminue pas ce risque. Au contraire, la sieste était liée à un risque d’obésité abdominale plus élevé. Les auteurs de l’étude recommandent aussi aux programmes de contrôle de poids d’encourager un coucher plus précoce et d’éviter le sommeil nocturne trop court afin d’atténuer l’épidémie d’obésité.
Référence :
JAMA Network Open (30 juin 2021) : « Timing and Length of Nocturnal Sleep and Daytime Napping and Associations With Obesity Types in High-, Middle-, and Low-Income Countries », Lap Ah Tse et coll.
Ministère des Solidarités et de la Santé (septembre 2019) : « Obésité : prévention et prise en charge ».