Pourquoi la consommation de champignons diminue le risque de dépression ? Une étude explique.
On sait déjà que manger régulièrement des champignons réduit le risque de cancer de 45%, affirme une étude parue le 16 mars dans la revue Advances in Nutrition. Considérés comme superaliments, ces denrées font très souvent l’objet de plusieurs recherches scientifiques visant à décrypter leurs bienfaits potentiels pour la santé. Ainsi, une nouvelle étude dirigée par Penn State College of Medicine, aux États-Unis, a révélé que la consommation de champignons pourrait s’avérer bénéfique pour le bien-être mental de l’humain. Les résultats étaient publiés dans le Journal of Affective Disorders.
La consommation de champignons réduit le risque de dépression
Des chercheurs de l’Université d’État de Pennsylvanie ont étudié les données portant sur l’alimentation et la santé mentale de plus de 24 000 adultes américains entre 2005 et 2016. L’âge moyen des participants était de 45 ans dont la majorité (66%) étaient des blancs non hispaniques. Les scientifiques ont établi un rapport significatif entre la consommation de champignons et le faible risque de dépression. Selon eux, les femmes blanches non hispaniques ayant fait des études supérieures, étaient plus susceptibles de manger des champignons.
D’après les chercheurs, les champignons contiennent de l’ergothionéine, un antioxydant qui peut protéger contre les dommages des cellules et des tissus de l’organisme. Des études antérieures ont montré que les antioxydants contribuent à la prévention de plusieurs maladies mentales telles que la schizophrénie, les troubles bipolaires et la dépression. Donc, il vaut mieux inclure plus d’aliments riches en antioxydants à son menu.
« Les champignons sont la plus grande source alimentaire d’ergothionéine, un acide aminé anti-inflammatoire que les humains ne peuvent pas synthétiser. », a déclaré Djibril Ba auteur principal de l’étude. « En avoir des niveaux élevés pourrait réduire le risque de stress oxydatif, ce qui pourrait, à son tour, diminuer les symptômes de la dépression. », a-t-il poursuivi.
Auparavant, peu d’études avaient examiné l’association entre la consommation de champignons et la dépression. La majorité étaient des essais cliniques portant sur moins de 100 participants. Les auteurs de l’étude actuelle ont pourtant déclaré que leurs travaux mettent en évidence l’importance clinique et de santé publique potentielle de la consommation de champignons en tant qu’un moyen de réduire la dépression et de prévenir d’autres maladies.
Cependant, les chercheurs n’ont pas pu déterminer les effets de types spécifiques de champignons sur la dépression. Si vous souhaitez d’ailleurs incorporer ces aliments à votre régime, on vous propose notre guide pratique démontrant comment reconnaître un champignon comestible et non comestible.
Références :
Journal of Affective Disorders (2021) : « Mushroom intake and depression: A population-based study using data from the US National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES), 2005–2016 », Djibril Ba et coll.
Penn State. « Mushroom consumption may lower risk of depression. » ScienceDaily. ScienceDaily, 12 October 2021.