Les aliments fermentés favorisent la bonne santé intestinale (étude)

Par Claire Xavier
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Un régime riche en aliments fermentés améliore la diversité du microbiote intestinal et diminue l’inflammation, affirment des chercheurs de la Stanford School of Medicine, aux États-Unis. Leurs travaux ont paru le 12 juillet 2021 dans la revue Cell.

Le rôle des aliments fermentés dans la bonne santé intestinale

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Dans le cadre d’un essai clinique, 36 adultes en bonne santé étaient divisés en deux groupes pour consommer soit des aliments fermentés soit des aliments riches en fibres pendant 10 semaines. Les deux régimes alimentaires ont manifesté de différents effets sur le microbiote intestinal et le système immunitaire.

Plus concrètement, la consommation d’aliments comme le yaourt, le kéfir, le fromage blanc fermenté, le kimchi, le thé kombucha et d’autres denrées fermentées a résulté en une augmentation de la diversité microbienne globale. Plus les portions étaient importantes, plus les effets étaient prononcés. Qui plus est, les chercheurs ont constaté une activité moins élevée de quatre types de cellules immunitaires dans le groupe ayant consommé des aliments fermentés. Les taux de 19 protéines inflammatoires ont également diminué. L’une d’elles était l’interleukine 6 qui est associée notamment à des affections telles que la polyarthrite rhumatoïde, le diabète de type 2 et le stress chronique.

« Les régimes alimentaires ciblant le microbiote peuvent modifier le statut immunitaire, ce qui constitue une piste prometteuse pour réduire l’inflammation chez des adultes en bonne santé », a expliqué Christopher Gardner, l’un des co-auteurs de l’étude. « Cette découverte concernait tous les participants ayant consommé le plus d’aliments fermentés », a-t-il poursuivi.

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En revanche, les taux d’aucune des 19 protéines inflammatoires susmentionnées n’a diminué chez les participants ayant suivi un régime riche en fibres : légumineuses, graines, céréales complètes, noix, légumes et fruits. La diversité de leurs microbes intestinaux est restée stable. « Les données suggèrent qu’une augmentation de la consommation seule de fibres sur une courte période de temps est insuffisante pour amplifier la diversité microbienne », a expliqué la Dre. Erica Sonnenburg, l’une des co-auteurs de l’étude.

Les chercheurs se sont concentrés sur les fibres et les aliments fermentés notamment en vue de leurs bienfaits potentiels pour la santé. Alors que les régimes riches en fibres ont été associés à des taux de mortalité plus faibles, la consommation de denrées fermentées peut contribuer au maintien du poids et à la réduction du risque de diabète, de cancer et de maladies cardiovasculaires.

Les scientifiques prévoient aussi de réaliser des études auprès des souris afin d’examiner les mécanismes moléculaires par lesquels les régimes alimentaires modifient le microbiome et diminuent les protéines inflammatoires. Ils souhaitent également vérifier si ces deux types d’aliments agissent en synergie pour affecter le microbiome et le système immunitaire des humains.

Un autre objectif consiste à étudier si la consommation d’aliments fermentés diminue l’inflammation ou améliore d’autres biomarqueurs chez des patients atteints de maladies immunologiques et métaboliques, ainsi que chez les femmes enceintes et les personnes âgées.

Références :

Cell (juillet 2021) : « Gut-microbiota-targeted diets modulate human immune status », Hannah C. Wastyk, Gabriela K. Fragiadakis et coll.

Science Daily (juillet 2021) : « A fermented-food diet increases microbiome diversity and lowers inflammation, study finds ».



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