Tout savoir sur les couteaux japonais- les raisons pour les préférer !
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Comme leur nom l’indique, les couteaux japonais sont des ustensiles de cuisine tranchant utilisés en préparation culinaire au Japon. Il y en a beaucoup de variétés, souvent fabriquées à l’aide de techniques de forge à la main japonaises traditionnelles. Ce qui est particulièrement intéressant c’est que leurs origines peuvent être tracées jusqu’aux temps des samouraïs et leur design est inspiré par les katanas de ces guerriers professionnels braves ! Dans l’article actuel, on les examinera sous la loupe afin de comprendre pourquoi de nombreux chefs cuisiniers des 4 coins du monde les préfèrent aux alternatives et quelles sont les marques à privilégier lors de son choix.
Les couteaux japonais sont inspirés par les sabres des samouraïs !
La plupart des couteaux japonais sont appelés hōchō, ou (wa-)bōchō, mais ils ont souvent d’autres noms, y compris, -kiri (ce qui veut dire «cutter» en japonais). En règle générale, les noms de ces instruments exceptionnels sont formés par un préfixe indiquant la forme caractéristique de la lame ou bien l’aliment auquel ce type de couteau particulier est destiné et le suffixe -bōchō / -hōchō (signifiant «couteau»). De la sorte, on obtient deba-bōchō, sashimi-bōchō, unagisaki hōchō et ainsi de suite. Les amateurs de sushi d’entre vous pourront probablement deviner quels sont les aliments qu’on coupe habituellement avec ces deux derniers.
En cuisine japonaise traditionnelle, un accent particulier est mis sur l’aptitude d’un chef de travailler astucieusement avec la coutellerie. Pour perfectionner leurs compétences et atteindre une maîtrise exceptionnelle, les chefs japonais comptent sur une pléthore de wabōchō spécialisés dans la préparation de légumes, poisson et viande. Au Japon, on peut donc parler de « l’art de la coupe »- avoir un couteau bien tranchant et savoir s’en servir avec habileté est mis en culte.
Couteaux japonais proprement dits et « hybrides » européens
Après la Seconde Guerre mondiale, le Japon a adopté certaines des idées de coutellerie française et allemande. Les artisans locaux les ont hybridées pour les adapter aux techniques de coupe et à la culture japonaises. De nos jours, les fabricants de couteaux japonais élaborent tout aussi bien des modèles de style occidental pour pouvoir répondre aux besoins des chefs de renom du monde entier.
Ensuite, il y a quatre catégories à prendre en considération pour distinguer le design d’un couteau japonais donné, à savoir : les poignées (de style occidental ou à la japonaises), le profil de la lame (mono face contre biface), le type d’acier de fabrication (acier inox par opposition à acier au carbone) et la méthode de réalisation de la lame (monosteel versus acier stratifié). Examinons quelques-uns des nombreux modèles de couteaux japonais fantastiques en comparant leurs formes, tailles et buts !
Les différentes couteaux japonais de style occidental
À titre d’information, les couteaux japonais proprement dits sont à biseau unique. En d’autres termes, ils ne sont aiguisés que d’un côté, à la différence des lames à double biseau qui sont bien celles fabriquées selon la tradition européenne. Logiquement, ces dernières sont plus faciles à opérer n’exigeant autant de compétences particulières à tenir et balancer. En voilà quelques-uns :
Gyuto (littéralement «sabre-bœuf») est le couteau de chef pour la cuisine occidentale professionnelle. La longueur de sa lame épaisse et large est entre 210 mm et 270 mm et on l’utilise pour hacher et la viande et les légumes. Une talle de 210 mm permet plus d’agilité, une de 240 est pour l’usage général tandis qu’une de 270 donne plus de puissance lors du tranchage.
Nakiri bōchō veut dire «couteau à légumes» et fait parti des grands couteaux japonais à lame droite. Selon la région de leur production, les nakiri peuvent être parfaitement rectangulaires ou bien à pointe tranchante légèrement arrondie. Ils sont une alternative populaire au santoku (présenté ci-bas) et ont la même taille générale- de 165 mm à 180 mm.
Petty est le couteau d’office qu’on peut le plus facilement décrire comme le «frère cadet» du gyuto. Autrement dit, les deux couteaux japonais en question on une forme identique, mais la taille du petty n’est qu’entre 180 et 210 mm. On l’utilise pour équeuter, éplucher ou effectuer d’autres opérations fines de ce genre.
Le chuka bōchō (illustré ci-haut) est une sorte de couperet chinois robuste et précis, le hankotsu est un couteau de boucherie d’environ 150 mm servant à couper la viande de bétail suspendue près de l’os, tandis que le sujihiki est fin et long (240 à 300 mm) et coupe à travers le tissu musculaire avec facilité.
Les couteaux japonais à lame à biseau unique
Santoku (littéralement «trois vertus»- correspondant aux opération trancher, ciseler et émincer) est l’équivalent oriental du couteau de chef en Occident. Également appelé bunka bocho («couteau de culture»), il est multi-usages mais priorise les légumes, les fruits tendres et les poissons. Sa taille est d’habitude de 165 à 180 mm et c’est le couteau le plus populaire dans la plupart des maisons japonaises. Sa lame est parfois équipée d’alvéoles.
Yanagiba («lame de saule» littéralement) est parmi les couteaux japonais les plus populaires pour couper et traiter le poisson cru. Cela explique également pourquoi son autre nom est shobu-bōchō ou couteau à sashimi. D’habitude, sa taille est de 270 à 330 mm et il existe aussi une variante régionale, dite takohiki, qui est destinée à couper le poulpe.
En pratiquant des techniques de coupe comme hira zukuri, usu zukuri et sogi zukuri (une sorte de coupe en biais que vous pouvez examiner sur la photo ci-haut), entre autres, les chefs japonais chevronnés s’en servent pour mettre en évidence les différentes textures de la viande du poisson et donner aux tranches des épaisseurs et des formes variées. On l’utilise de même pour lever les filets de poisson, retirer sa peau, le désosser etc.
Un autre couteau à poissons super populaire, c’est le deba-bōchō ou «couteau à lame pointue». Il existe en fait en plusieurs tailles à épaisseur entre 5 et 9 mm et longueur de la lame de 120 mm à 210 mm ce qui permet de choisir le modèle le plus adapté au niveau de précision requis par la tâche de cuisine donnée.
Usuba-bōchō et autres couteaux japonais must
On continue avec les couteaux japonais usuba– «à lame fine» qu’on manipule pour couper des légumes dures en rondelles ou juliennes avec grande précision sans abîmer leur structure d’ensemble. Il y en a edo-usuba (à pointe carrée) et kamagata-usuba (à pointe ronde). Leurs tailles générales sont de 180 mm à 240 mm.
Kiritsuke est un hybride entre le yanagiba et le usuba qui a la longueur du premier et le profil de la lame du deuxième. Sa caractéristique la plus spécifique est sa pointe en biais super pratique. On l’utilise aux côtés du couteau Mukimono (150-210 mm) pour le carving des légumes et des fruits.
Les couteaux japonais Hamokiri servent à couper le brochet avec grande précision
Maguro-kiri ou le couteau à thon qui se rapproche le plus aux katanas des samouraïs !
Honesuki et garasuki sont des couteaux japonais utilisés pour désosser le poulet
Soba-kiri et udon-kiri – les lames pour couper les nouilles en sarrasin Soba et les nouilles épais Udon
Voilà la technique qu’on utilise pour ce faire avec dextérité et exactitude
Unagi-saki- le couteau japonais spécialisé dans la coupe de l’anguille