Compostage à chaud ou à froid : Quelle est la meilleure méthode des deux ? On pèse les avantages & les inconvénients pour vous !

Par Jasmine Guillot

Vous avez sûrement entendu parler du compostage à chaud, mais vous ne savez pas de quoi il s’agit ? Quelle est la différence avec le compostage à froid ? Et si vous n’avez qu’une seule option, quelle méthode choisirez-vous ? Le compostage à chaud ou à froid, quel est le meilleur des deux ? On pèse les plus et les moins pour vous aider à faire le bon choix !

Le compost, c’est bon pour le potager, ça on le sait bien. Pour chaque jardinier qui se respecte, le compostage est une évidence. Le principe, si l’on doit schématiser, c’est de donner nos déchets organiques à des micro-organismes pour qu’ils se transforment en nourriture pour nos plantes. D’ailleurs, les méthodes de compostage sont bien plusieurs. Le compostage à froid et le lombricompostage sont évidemment parmi les plus connues, contrairement au compostage à chaud, gagnant de plus en plus en popularité grâce à sa préparation rapide. On pourrait croire qu’il suffit de verser ses restes de fruits et de légumes au composteur et de patienter pour obtenir l’engrais magique, mais le processus ne se limite pas qu’à ces deux pas. Explications !

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Qu’est-ce que le compostage à chaud ?

Comme vous le savez déjà, le compostage à froid est la façon la plus connue de composter vos déchets. C’est aussi la méthode la plus proche de la nature. Toutefois, il faut de la patience pour y réussir. Pour les jardiniers pressés, il y a donc le compostage à chaud. Une technique beaucoup plus rapide qui permet d’obtenir un compost en trois semaines seulement. Enfin, en théorie. Le principe ? Il faut faire monter en température votre tas de déchets pour réveiller les micro-organismes thermophiles. Ces petites bêtes feront ensuite le reste. Cependant, pour que le compostage à chaud fonctionne, veuillez aérer et remuer vos déchets. Un tas de déchets qui fait moins d’un mètre de profondeur aura du mal à conserver la chaleur, ce qui ralentira le processus de décomposition. Cela dit, pour réussir le compost à chaud, il doit atteindre une température de 60 à 70°C et jamais descendre en dessous de 40°C.

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Qu’est-ce que le compostage à froid ?

Quand on opte pour le compostage à froid, on élimine la contrainte de brassage régulier et on confie le boulot entier aux micro-organismes. Parmi les locataires les plus ravis de faire la tâche, on trouve les vers, les cloportes et les fourmis. Et parce qu’ils aiment bien l’air frais et l’humidité, on s’assure que ces conditions seront respectées. Le compostage à froid ne nécessite aucun coup de fourche à donner. De même, nul besoin de toucher le tas quand vous y versez des déchets. Le moment délicat vient lorsqu’on veut profiter de la substance précieuse. Dans la plupart des cas, il faut démonter le contenant pour pouvoir récolter l’engrais.

Autres méthodes à envisager : Zoom sur le compostage de surface : pourquoi et comment pratiquer cette méthode aisée ?

Compostage à chaud ou à froid : Comment s’y mettre pas à pas ?

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Le compost, c’est avant tout un geste pour la dame nature. Ensuite, c’est une manière écolo et efficace de chouchouter votre potager. Il permet non seulement d’éviter l’utilisation des pesticides, mais aussi de recycler vos déchets, tout en rendant un service à la nature. Alors, après vous avoir préparé au compostage obligatoire de 2024, zoom sur les deux méthodes principales pour vous y mettre correctement. Mais avant de vous lancer, assurez-vous de choisir les bons déchets. La clé pour un compost réussi, qu’il soit chaud ou froid, c’est de varier les éléments bruns (paille, coupeaux de bois, brindilles, feuilles mortes, etc.) et les éléments verts (fruit, légumes, plantes, fleurs, fumier).

Comment faire du compost à chaud ?

Commencez par humidifier le sol sous la pile des déchets, puis ajoute des brindilles pour assurer une bonne aération. Déposez couche par couche la matière. Il est important d’alterner les éléments bruns et les éléments verts sur 10-15 cm environ à chaque fois. Consultez la liste des déchets bruns et verts en bas. Évitez cependant les matières trop fibreuses et les graines d’herbes. Si vous comptez y mettre une herbe tondue, gardez en tête qu’elle doit être en couche d’environ 10 cm et mélangée à d’autres déchets verts. Tassez la matière, puis versez de l’eau au fur et à mesure. Pensez aussi à mettre de la terre arable après chaque couche de déchets. Si tout est bon, votre compost doit commencer à chauffer dans 2-3 jours. Vous pouvez la couvrir d’un couvercle pour le protéger en cas de pluies annoncées, mais aussi de favoriser la chaleur. Pour réduire le temps de décomposition, utilisez une fourche pour retourner la pile. Faites-le chaque semaine pendant la période caniculaire et une fois par mois quand il fait froid. Surveillez régulièrement la pile. Il faut qu’elle soit toujours humide. Dans quelques semaines, voire un mois, votre compost doit être bien mûr et prêt à l’emploi… théoriquement ! Nous, cela nous a pris deux mois.

Vidéo : Comment faire du compost à froid ?

 

 

Faites une pile de déchets bruns, donc des feuilles mortes, de la paille et des coupeaux de bois, puis étalez-y les déchets verts, comme des éléments organiques de cuisine ou de l’herbe tondue. S’il fait froid dans votre région, couvrez le bac d’un couvercle ou d’un vieux tapis pour protéger et chauffer les déchets. Ajoutez des éléments verts chaque mois ou retournez souvent la pile pour favoriser la décomposition et rendre le compost plus friable. Assurez-vous de toujours avoir la même quantité de déchets bruns et de déchets verts. Si vous mettez trop de vert, la matière peut devenir trop gluante et malodorante. De même, les piles contenant trop d’herbes chauffent très rapidement. Certaines atteignent des températures jusqu’à 70°C, ce qui n’est pas l’idée du compostage à froid. En plus, en mettant beaucoup de déchets verts, vous risquez d’ajouter des graines que vous dispersiez ensuite dans vos cultures. Pour être sûr.e d’obtenir un bon compost, découvrez la vidéo explicative ci-haut !

Bonus : les feuilles d’ortie sont un activateur de compostage remarquable à mettre absolument dans votre bac. Alors, n’hésite pas à en étaler une fine couche de temps en temps.

Liste des déchets valables dans les deux types de compostage

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Contrairement aux idées reçues, presque tous les déchets organiques et domestiques d’origine végétale et animale peuvent être transformés en compost. Bien évidement, certains sont plus lents à décomposer que d’autres (coques de noix, coquilles, noyaux). Voici les déchets valables dans les deux modes de compostage :

  • fruits et légumes
  • fleurs
  • herbe fraîchement tondue
  • marc de café
  • coquilles d’œuf
  • fumier animalier
  • copeaux de bois
  • paille
  • feuilles mortes
  • tourbe

Vous pouvez aussi mettre des restes de viande, de poisson, de crustacés, de produits laitiers et de cendres de bois, mais modérément. Par contre, évitez d’ajouter des plantes malades, des sacs en plastique, des papiers et des cartons imprimés, des étiquettes accompagnant vos fruits et légumes. Évitez aussi les gros déchets. Ensuite, faites attention au choix d’endroit. Il faut qu’il soit accessible en brouette. Et pour que les petites bêtes puissent opérer leur magie, votre composteur doit être en contact du sol

À lire également : Choses à ne pas mettre dans le compost

Compostage à chaud ou à froid : Quelle est la meilleure méthode des deux ?

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Pour les fans du compostage à froid, on est désolé de vous décevoir, mais le compostage à chaud présente plusieurs avantages non négligeables. Il est d’abord très rapide à obtenir. Vous pouvez donc en profiter assez tôt. Deuxièmement, sa température haute permet de mettre KO les maladies cryptogamiques et virales. Idem pour les graines des herbes indésirables. De même, le compost à chaud ne dégage aucune odeur. Ensuite, il ne dépend pas des saisons, contrairement à la méthode à froid qui est plus difficile à mettre en place en hiver. Dernier point mais pas le moindre, le compostage à chaud attire moins de nuisibles. Gare donc aux rats !

Toutefois, cette méthode présente également certains inconvénients qui nous ont poussés à choisir le compostage à froid. Composter à chaud nécessitent d’avoir suffisamment de place pour stocker et conserver les matières organiques. Ce type de compostage n’est pas donc adapté aux jardiniers urbains, comme nous d’ailleurs. De même, il faut aussi mentionner le fait qu’il demande pas mal de soins. Si vous n’êtes pas prêt.e à retrousser vos manches et à vous munir d’une fourche pour brasser régulièrement votre compost, oubliez la méthode à chaud. Dans ce contexte, le thermomètre à compost est un must-have. Même constant pour le point d’eau à avoir à proximité. On vous rappelle que le compost à chaud doit être constamment humide.

Compostage à chaud ou à froid, quel est notre verdict ? À vrai dire, le compost à chaud est plus grossier et donc difficilement utilisable pour les semis, contrairement au compost à froid, qui se décompose mieux et se veut de meilleure qualité. En plus, ce dernier se rapproche le plus au compostage naturel, celui que l’on va retrouver dans la nature. Sans mentionner le fait qu’il est un choix idéal pour les personnes pratiquant la culture sur balcons et terrasses. Bref, à chaque jardinier, sa manière de composter !



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