Comment utiliser le fumier de vache au jardin ? Comment le préparer soi-même via compostage ?

Certes, les bouses des bovins sont malodorantes, mais tout jardinier sait qu’ils sont un ajout tout à fait formidable au jardin en raison de leurs avantages indénombrables pour les plantes. Toutefois, en profiter ne va pas de soi et on doit d’abord s’informer comment utiliser le fumier de vache pour en tirer le meilleur parti.

Comment préparer le fumier de vache et l’utiliser au jardin ?

Booster organique puissant pour les sols épuisés, le fumier de vache autrement humble est franchement irremplaçable au potager, dans les parterres de vivaces ou autour des arbres fruitiers, entre autres. Les fientes bovines non seulement améliorent la qualité du milieu de culture, mais elles fournissent aussi aux végétaux des nutriments chéris qui stimulent grandement leur développement et ce processus se passe de façon biologique. Que vouloir de plus donc ?

Qu’est-ce que le fumier de vache ?

Les novices pensent que le fumier de vache, ce n’est que le caca du gros bétail. Oui, mais les excréments des vaches et des bœufs contiennent plein de résidus d’herbe et de céréales qui n’ont pas été complètement digérés avant leur évacuation. De plus, quand on ramasse les déjections dans les étables, on leur ajoute de la litière (de la paille, du foin et d’autres fourrages), ce qui enrichit davantage le mélange en matière organique bénéfique. Tout ça donne un cocktail de nutriments à effets fantastiques pour l’ensemble de la végétation au jardin.

Quelle est la composition de cet engrais ?

Le fumier de vache contient la plupart des macro- et micronutriments nécessaires à la croissance des plantes, notamment l’azote qui est le plus important à l’égard du développement de la masse foliaire verte. En général, il s’agit d’un engrais assez équilibré, avec la plus faible teneur en azote de tous les fumiers d’animaux herbivores qu’on utilise au potager, ce qui le rend bien universel. Ses ratios N-P-K varient en fonction de l’alimentation de l’animal et même de son âge, mais d’habitude les proportions sont 3-2-1. Par bonheur, ce rapport fonctionne pour presque tous les végétaux – des plantes d’ornement aux légumes.

Quels sont les avantages d’utiliser le fumier de vache ?

L’utilisation du fumier de vache au jardin offre plusieurs avantages, mais probablement le plus important est l’amendement du sol. Non seulement il lui ajoute des nutriments importants, mais il est à même de transformer les terrains argileux hostiles en milieu limoneux phénoménal en invitant une pléthore de microorganismes et insectes bénéfiques. De plus, il améliore la capacité de la terre à retenir l’eau, ce qui permet au jardinier d’espacer les arrosages. La manière même de l’introduire permet d’aérer le sol ce qui rend le lot encore plus accueillant.

Est-ce qu’il y a des inconvénients à peser ?

Comme vous voyez, la gadoue des bovins est quelque chose de super utile au jardin et on peut facilement s’en procurer une bonne quantité à bon marché, voire gratuitement. Le bémol ? On ne peut pas l’épandre sur les parterres directement, tout droit sorti de l’animal. Il faut premièrement le composter, car à l’état frais, le fumier de vache contient beaucoup d’ammoniac qui peut brûler les plantes. Il peut par ailleurs contenir des graines de mauvaises herbes ou, pire encore, des agents pathogènes dangereux.

Comment composter le fumier de vache ?

Composter les excréments de bétail est essentiel pour obtenir un bon rapport carbone-azote et pouvoir ainsi utiliser le fumier de vache à bon escient. Quelles sont les manières de ce faire ?

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Les étapes pour réussir le compostage à chaud

La méthode « à chaud » est la plus populaire et la plus sûre de composter le fumier de vache comme il se doit. Elle exploite le fait que les matières organiques libèrent de la chaleur au fur et à mesure qu’elles se décomposent, ce qui stérilise le compost entre-temps.

• Pour commencer, le procédé demande d’empiler un gros tas de fumier de vache en forme de dôme d’un mètre de haut. Évidemment, on peut le faire plus grand, mais il demandera plus de travail, alors, il faut rester réaliste quant au temps qu’on est enclin à y investir. Prévoyez aussi une bâche assez large pour pouvoir le couvrir par temps pluvieux.
• Trempez l’amas pour démarrer le processus de décomposition et maintenez-le humide, mais pas détrempé, pendant toute la période du décompostage. Par temps trop froid, couvrez le tas d’un plastique noir pour qu’il commence à chauffer. Sachez que la température intérieure visée qui est nécessaire pour la stérilisation est d’environ 54-55 °C.
• Une fois que le tas de fumier de vache maintient cette température au cours de trois jours consécutifs, il est temps de le retourner à l’aide d’une fourchette ou d’une pelle. Alors, retirez la couche supérieure, recouvrez-la avec le compost restant chaud, mouillez le tout et laissez-le réchauffer. Répétez le processus jusqu’à ce que votre tas devienne foncé et commence à sentir la terre.

À titre d’information, le vermicompostage est une autre technique qu’on peut utiliser pour faire mûrir son fumier de vache, mais elle est assez spécifique et donc peu adaptée aux débutants dans le domaine.

Comment utiliser le fumier de vache ?

Comme déjà mentionné, on utilise le fumier de vache comme amendement du sol et comme engrais équilibré pour un large éventail de plantes comestibles comme décoratives. Pour en profiter, appliquez 5 à 7 cm de la matière bovine mature et mélangez-la avec la couche supérieure du sol. Si vous n’avez pas l’intention de mixer le crottin, n’en utilisez que 1-2 cm d’épaisseur. À ne pas appliquer près des sources d’eau !

Parfois, le fumier de vache peut remplacer complètement le terreau, on peut s’en servir pour préparer le sol au semis de gazon, l’ajouter aux plantes d’intérieur, en pailler les pieds de certaines cultures ou le répandre sous le paillis lui-même. Néanmoins, ces utilisations sont plutôt exceptionnelles et utiliser le fumier de vache comme engrais et amendement du sol reste l’emploi le plus avantageux et le plus largement pratiqué par les jardiniers. Il importe également de connaître quelles sont les plantes qui n’aiment pas le fumier comme fertilisant.

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