Transmission du coronavirus : qui sont les super-contaminateurs ?
Beaucoup de choses ont changé depuis le début de la pandémie de coronavirus il y a un an : symptômes, mesures de prévention, traitements potentiels et ainsi de suite. Mais une chose était certaine : certaines personnes contribuent plus à la transmission du coronavirus que les autres. Les experts ont donc commencé à parler de « super-contaminateurs ». Existent-ils vraiment et qui sont-ils ?
Transmission du coronavirus : peut-on parler d’un profil de super-contaminateur ?
En ce qui concerne la transmission du coronavirus, celui-ci se propage généralement par les gouttelettes dues à la toux ou aux éternuements, par la salive, par des contacts rapprochés avec des personnes infectées ainsi que par des surfaces contaminées. Dans ce contexte, des mesures strictes à propos des contacts sociaux et de la distanciation sociale ont été infligées par les autorités à l’échelle mondiale. Cependant, des cas assez intéressants ont été signalés.
À titre d’exemple, 533 cas d’infection au Covid-19 ont été enregistrés le mai dernier dans une usine de poisson au Ghana. Selon le président du pays, ces 533 personnes ont été infectées par une seule personne. Un cas pareil était également annoncé en Corée du Sud où une femme a pu contaminer 43 individus pendant un rassemblement.
On appelle ces personnes-là des super-contaminateurs car il semble qu’ils transmettent davantage le SARS-CoV-2 que les autres.
Mais comment au juste expliquer cette transmission du coronavirus ? D’après des scientifiques de l’Université d’Harvard, certaines personnes ont la capacité de générer de plus grandes quantités de gouttelettes potentiellement porteuses du virus. Les résultats de leurs travaux ont paru dans Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).
Les résultats de l’étude révèlent que les personnes âgées dont l’indice de masse corporelle est plus élevé, produisent plus de gouttelettes que les autres. De plus, le degré de contamination joue, lui aussi, un rôle important. Les chercheurs soulignent pourtant que chaque personne infectée par le coronavirus présente un risque élevé de générer un grand nombre de gouttelettes respiratoires.
Étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences