L’huile de palme est-elle bonne ou mauvaise dans l’alimentation ? La vérité prouvée par la science
Partout dans le monde, les gens utilisent des huiles et des graisses pour leurs préparations culinaires, afin d’ajouter rapidement de l’énergie et du goût. Différents oléagineux et noix, ainsi que des graisses animales, servent de sources pour la fabrication de ces produits. Parmi eux, l’huile de palme et l’huile de coco sont historiquement les plus exploitées. L’huile de palme provient du fruit du palmier à huile, Elaeis quineensis. Au cours des dernières décennies, elle a mauvaise presse en raison de sa teneur extrêmement élevée en graisses saturées. Les allégations du lien entre les dernières, le cholestérol sanguin, l’obésité et les maladies cardiovasculaires abondent, soutenues par certaines agences gouvernementales. Les scientifiques révèlent la vérité derrière ces affirmations.
La composition de l’huile de palme et ses effets sur les lipides sanguins
L’huile de palme contient 50% d’acides gras saturés, 40% d’acides gras monoinsaturés et 10% d’acides gras polyinsaturés. Le principal acide gras saturé est l’acide palmitique, mais les acides laurique et myristique sont aussi présents en quantités infimes.
Des recherches ont montré que l’huile de palme dans un régime pauvre en graisses maintient le cholestérol total dans des limites normales, en raison de la présence d’acide palmitique en position alpha de l’acide gras. De nombreuses études rapportent que l’huile de palme (ajoutée au régime alimentaire des rongeurs) prévient la peroxydation lipidique et les dommages inflammatoires des tissus, même en cas de lésion ischémique suivie d’une reperfusion.
Dans les études humaines, ses effets hypocholestérolémiants totaux sont comparables à ceux des huiles polyinsaturées. Cela est dû au fait que les acides stéarique, oléique et linoléique contrecarrent les effets d’augmentation du cholestérol des acides palmitique, laurique et myristique. En fait, l’huile de palme peut remplacer l’huile d’olive en toute sécurité, avec les mêmes avantages pour la santé cardiaque.
L’huile de palme est également solide à des températures plus basses, ce qui lui confère un atout : il n’est pas nécessaire de l’hydrogéner. Cela permet d’éviter la formation de graisses trans au cours du processus d’hydrogénation. L’huile de palme a un point de fumée de 235 % et peut donc être considérée comme adaptée à la friture, car elle ne se volatilise pas rapidement. Cela évite la formation de nombreux produits toxiques comme l’acroléine.
L’huile de palme contient des vitamines et des phytostérols
L’huile de palme comprend divers carotènes qui contribuent à maintenir des niveaux normaux de vitamine A, ce qui permet aux photorécepteurs de la rétine de rester fonctionnels. Cela est crucial pour prévenir la cécité nocturne dans les pays en développement d’Afrique. En outre, l’huile de palme a de même une teneur élevée en vitamine E. Ces constituants empêchent l’oxydation des membranes cellulaires, l’oxydation des LDL plasmatiques, ainsi que l’oxydation de diverses lipoprotéines porteuses et de promoteurs de la coagulation, ce qui constitue une protection contre les dommages oxydatifs chroniques. Ceci est important pour freiner les processus métaboliques et néoplasiques qui sont la conséquence d’une oxydation inappropriée.
L’huile de palme contient également du sitostérol, du campestérol et d’autres phytostérols qui sont rapidement digérés et utilisés pour synthétiser le cholestérol dans la voie de biosynthèse des stéroïdes. De plus, l’huile comporte la molécule de squalène qui inhibe l’enzyme HMG-CoA responsable de la régulation de l’étape limitant la vitesse de synthèse du cholestérol. Il est donc peu probable qu’une utilisation modérée de cet oléagineux comme source de graisses alimentaires fasse augmenter les taux de cholestérol dans le sang.
Références :
National center for biotechnology information (2016) : « Coconut oil and palm oil’s role in nutrition, health and national development: A review », Ghana Med J.
National center for biotechnology information (2015) : « Palm oil and the heart: A review », Osaretin J Odia et coll.
Recherche « Biological and Nutritional Properties of Palm Oil and Palmitic Acid: Effects on Health » (2015)