Le stress favorise-t-il le développement des allergies nasales ?
À l’arrivée du printemps arrive aussi la saison des allergies. Les coupables, on les connaît très bien : les pollens de graminées, mais aussi les acariens et les chats. Il s’avère d’ailleurs qu’il existe encore un facteur inattendu, voire bizarre. Alors, selon des scientifiques japonais, le stress est tout à fait capable d’aggraver les allergies nasales. Et comme on ne connaît pas bien encore le mécanisme exact causant ces dernières, les experts se sont intéressés au rôle de l’hormone du stress dans leur développement. De plus, les résultats se sont révélés assez prometteurs, ce qui pourrait aider la recherche de traitements adaptés.
L’hormone du stress en tant qu’un facteur aggravant les allergies nasales
D’après les chiffres de l’Inserm, 25 % de la population souffre d’une rhinite allergique qui se caractérise notamment par un écoulement et une obstruction nasale, ainsi que par des éternuements. D’autres symptômes comme des larmoiements et des rougeurs et des irritations oculaires y sont également associés. L’institut sanitaire évoque aussi l’importance de la génétique en précisant que « avec 2 parents concernés, le risque d’être atteint est de 70 % ». Mais outre l’hérédité, il semble que le stress joue également un rôle dans le développement des allergies nasales. On vous explique.
Des chercheurs de l’Université d’Osaka au Japon se sont penchés à mieux comprendre comment le stress pouvait favoriser le développement d’allergies dans la cavité nasale. Leurs travaux ont paru le 9 mars 2021 dans la revue Internation Journal of Molecular Sciences. Les résultats de cette recherche ont dévoilé que le corticotrope (l’ACTH), l’une des cinq hormones du stress, contribue à la formation de mastocytes. Ceux-ci présentent des agents participants au développement d’allergies nasales. L’auteur principal de l’étude ajoute aussi qu’au cours de sa pratique, de nombreux patients souffrant d’allergies ont constaté une aggravation de leurs symptômes en raison du stress psychologique.
Qui plus est, l’Organisation mondiale de la Santé estime qu’ici 2050, la moitié de la population mondiale sera atteinte d’une pathologie liée aux allergies. Face à ce bilan, il est donc essentiel de mieux comprendre leur mécanisme et origines dans le but de développer des traitements bien adaptés. Et les découvertes de la recherche japonaise ont certainement offert des pistes de réflexion.
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