Vous éternuez sans cesse dès que vous passez du temps dans votre jardin en août ou septembre ? Vos yeux piquent et votre nez coule, alors que l’automne n’a même pas commencé ? Et si les plantes allergisantes saisonnières étaient les véritables coupables ?

À la fin de l’été, certaines plantes libèrent une quantité importante de pollen dans l’air. Invisibles mais redoutablement efficaces, ces particules microscopiques provoquent de nombreuses réactions allergiques. Découvrons ensemble les plantes les plus problématiques en cette période, ainsi que des conseils pratiques pour mieux vivre avec ces allergies, sans renoncer à votre passion pour le jardinage.

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Le pollen de fin d’été : un ennemi discret mais puissant

Le pollen de fin d’été un ennemi discret mais puissant
Source : Envato/yanadjana

Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les fleurs colorées ou parfumées qui posent le plus de problèmes aux personnes allergiques, mais bien les plantes à pollinisation anémophile. Ces dernières produisent un pollen très léger, facilement transporté par le vent. À la fin de l’été, certaines espèces entrent en floraison, intensifiant la présence de pollen dans l’air.

L’ambroisie (Ambrosia artemisiifolia)

ambrosia artemisiifolia est parmi les plantes allergisantes saisonnières les plus redoutées en France
Source : Envato/yanadjana

Véritable fléau en France, surtout dans la vallée du Rhône et certaines zones du Centre, l’ambroisie est l’une des plantes allergisantes saisonnières les plus redoutées. Elle fleurit entre août et octobre, libérant un pollen extrêmement allergène. Quelques grains par mètre cube d’air suffisent à provoquer des crises d’éternuements, de larmoiements, voire des troubles respiratoires graves chez les personnes sensibles.
Les autorités locales recommandent d’arracher manuellement les plants dès leur apparition, avant la floraison. Si vous habitez une région infestée, pensez à porter un masque lors des travaux de jardinage.

Le plantain (Plantago lanceolata)

le plantain est une source importante de pollen entre mai et septembre
Source : Envato/SundryPhotography

Bien qu’il soit souvent perçu comme une simple «mauvaise herbe», le plantain est une source importante de pollen entre mai et septembre. Il pousse aussi bien dans les jardins que le long des chemins ou des routes. Son pollen est léger et se diffuse facilement, prolongeant la saison des allergies jusqu’à la fin de l’été.
Un désherbage régulier est essentiel si vous souhaitez aménager un jardin hypoallergénique.

Les graminées ornementales et les pelouses mal entretenues

miscanthus-une graminée ornementale dont la floraison estivale est un cauchemar pour les personnes allergiques
Source : Envato/RossHelen

De nombreuses graminées fleurissent jusqu’à la fin de l’été, notamment les variétés ornementales comme le miscanthus ou la fétuque bleue. Leur apparence décorative séduit les jardiniers, mais leur floraison estivale est un véritable piège pour les allergiques.

Même les pelouses peuvent poser problème si elles ne sont pas tondues régulièrement. Des semences se forment, libérant un pollen puissant dans l’air. Pensez à tondre votre gazon avant que les épis ne se développent pour limiter la dispersion du pollen.

Le chénopode (Chenopodium album)

Aussi appelé “ansérine blanche”, le chénopode est courant dans les potagers et les terrains vagues. Il peut libérer du pollen allergisant jusqu’au mois de septembre. Très résistant, il est difficile à éradiquer sans intervention manuelle. Un désherbage minutieux et précoce est la meilleure solution pour s’en débarrasser.

L’armoise (Artemisia vulgaris)

artemisia vulgaris ou armoise-une plante pollinisatrice avec un pic allergénique élevé en été
Source : Envato/YuriArcursPeopleimages

Moins connue que l’ambroisie, mais tout aussi redoutable, l’armoise pousse spontanément en bordure de route, dans les friches et parfois même dans les jardins non entretenus. Sa période de floraison s’étend d’août à fin septembre, avec un pic allergénique particulièrement élevé.

Pour les personnes allergiques, l’exposition au pollen d’armoise peut aggraver les symptômes typiques des allergies d’automne.

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Les conseils des experts pour limiter l’exposition

les conseils des experts pour limiter l'impact des plantes allergisantes saisonnières
Source : Envato/Kufotos

Les professionnels du jardin et les allergologues recommandent plusieurs actions simples pour limiter l’impact des plantes allergisantes saisonnières :

  1. Préférez les plantes entomophiles : lavande, hibiscus, pivoine ou géranium sont des alternatives sans danger. Leur pollen, plus lourd, reste au sol ou est transporté par les insectes.
  2. Aménagez un jardin hypoallergénique : choisissez des espèces décoratives mais peu pollinisatrices, évitez les herbes folles et privilégiez les surfaces minéralisées ou couvertes de paillis.
  3. Portez un masque lors des travaux de taille ou de désherbage, surtout en fin d’été.
  4. Évitez le jardinage par temps sec et venteux, où la concentration de pollen dans l’air est maximale. Préférez les matins calmes, après une pluie légère.
  5. Surveillez les bulletins polliniques locaux et adaptez vos sorties et travaux en conséquence.

À la fin de l’été, les plantes allergisantes saisonnières peuvent transformer votre havre de paix en cauchemar pour vos voies respiratoires. Heureusement, une bonne connaissance des espèces à risque et quelques ajustements dans l’aménagement de votre jardin peuvent faire toute la différence. Pour plus de conseils pratiques et d’idées pour créer un jardin sain et apaisant, explorez nos autres articles dédiés sur Deavita.fr.