Les voies romaines : comment ont-elles été construites ? On vous dit tout !

C’est bien connu : « Tous les chemins mènent à Rome « . En effet, l’Empire romain a planifié et construit un réseau routier avec la technologie et l’étendue qu’aucune autre civilisation n’avait jamais fait auparavant. Saviez-vous que les voies romaines avaient atteint un vaste réseau de 320.000 kilomètres, répartis sur trois continents ? Plus Rome gagnait en influence, plus son système routier s’étendait, rattachant les nouveaux territoires et leurs habitants à la civilisation romaine. Et si on vous en disait un peu plus ? Suivez le guide !

Comment ont été construites les voies romaines ? On vous dit tout !

Avant de devenir des vestiges de l’Antiquité servant parfois de destinations touristiques de prédilection en Méditerranée, les voies romaines servaient aux déplacements des légions. Les commerçants les utilisaient en parallèle avec les voies fluviales et maritimes. Le développement économique de l’Empire romain découlait des échanges rapides et sécurisés entre la capitale et ses provinces.

De plus, l’existence des relais et des auberges permettait aussi aux militaires et voyageurs de récupérer. Au fur et à mesure des constructions des voies, des lieux de détente ont trouvé leur place. Et de fil en aiguille, la création de villes entières.Vous voyez, il en a fallu du chemin avant d’arriver jusqu’à la fête des voisins en 2022.

Les préparatifs avant la construction

Avant de construire une route, les ingénieurs étudiaient la topographie de la région et recueillaient des informations auprès des habitants. Ensuite, ils traçaient l’itinéraire le plus logique en donnant la priorité à la rectitude et aux pentes modérées. Lorsque le terrain était vallonné, les ingénieurs essayaient de niveler l’élévation en procédant à des découpes et à la construction de ponts et de viaducs.

De même, pour les zones montagneuses, ils concevaient de grands virages pour s’adapter au terrain et ainsi garantir une inclinaison uniforme de la route. Enfin, dans la mesure du possible, les routes étaient construites sur les pentes orientées à l’est et au sud, plus exposées au soleil, pour que les chutes de neige n’entravent pas la circulation.

Quels sont les 3 catégories de voies romaines ?

Les voies romaines se divisaient en trois catégories : via munita, via glareae et les chemins de terre. Ces dernières étaient souvent des routes secondaires construites par des piétons. La deuxième catégorie se composait de voies composées essentiellement de gravier à la surface. Enfin, la via munita était la plus exceptionnelle, car ses voies étaient pavées.

Certaines d’entre elles ont survécu jusqu’à notre époque. Les types de routes dépendaient des statuts des individus qui pouvaient les utiliser. La via publicae ou voie publique était accessible à tout le monde. Quant aux via militares, elles étaient réservées aux militaires et aux représentants de l’État. La via privatae s’offrait seulement aux gens importants ou aux plus fortunés. Intéressant, non ?

Comment construire les voies ?

D’abord, ce sont les esclaves ou les légionnaires qui avaient pour tâche de creuser le sol. La profondeur dépendait de la structure interne. En général, la tranchée nécessaire se situait entre 1 à 2 mètres. Ensuite, en profondeur de la tranchée se trouvait le sol nu, aplani et éventuellement tassé. Puis, il y avait le statumen, un amas de cailloux. Au-dessus de cette couche, il y avait les audits qui étaient composés de moellons agrégés par du ciment romain. À quelques centimètres de la surface, des débris de poterie de jardin étaient agrégés par du ciment fin, les nucleus. Enfin, à la surface se trouvait le dorsum. Celui-ci se formait généralement à partir de grosses pierres emballées le plus étroitement possible.

Il faut souligner que la structure variait d’une région à une autre selon les disponibilités des matériaux. Afin de lutter contre les intempéries, il était nécessaire de bomber le centre de la route pour que les eaux puissent s’écouler vers les fossés de drainage.

Quelle est la plus célèbre des voies romaines ? La voie Appienne

La via Appia est la plus connue de toutes. Sa construction remonte au 4e siècle av. J.-C. sous la direction du censeur Appius Claudius. Elle se compose d’un pavage de grandes dalles de basalte. À l’origine, elle reliait Rome à Capoue, à environ 210 km de là, dans la région italienne de la Campanie. En 244 av. J.-C. la voie avait déjà été prolongée de plus de 320 km vers le sud pour atteindre la ville portuaire de Brundisium, aujourd’hui Brindisi, sur la côte adriatique, dans le sud de l’Italie.

Principale route entre Rome, les ports de la côte adriatique et la Méditerranée, la voie Appienne devint un élément essentiel à l’économie et à l’armée romaine. En effet, sa largeur permettait à deux charrettes de se croiser ou à cinq soldats de marcher côte à côte. Cette voie se révèle un excellent exemple du savoir-faire dont elle fit l’objet.