Qu’est-ce que les pucerons du fraisier et quel traitement appliquer pour s’en débarrasser ?
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Tout le monde adore les fraises et celui qui est chanceux d’avoir un jardinet peut faire pousser ses propres fraisiers, ce qui double le plaisir de la consommation du fruit estival, sucré, parfumé et succulent à la fois. Et bien que la culture des fraisiers ne soit pas quelque chose de trop complexe, cette plante n’est pas sans ennemis naturels. Par exemple, les pucerons du fraisier, Chaetosiphon fragaefolii, est le plus important ravageur du fraisier à l’échelle mondiale et il cause des dommages importants directement, en se nourrissant avec les feuilles, ou en transmettant des virus. Que faire en cas d’une telle attaque et y a-t-il un traitement naturel ?
Pucerons du fraisier : connaitre l’ennemi pour le vaincre
Les pucerons du fraisier muent quatre fois avant d’atteindre l’âge adulte et chaque fois, ils perdent leur peau blanche, révélant leur présence. Ils se reproduisent exclusivement par parthénogenèse, les femelles vivipares non fécondées produisant en continu de nouvelles générations de femelles. Il n’y a pas de stade sexuel et aucun œuf n’est pondu. Les femelles des pucerons du fraisier adultes sont sans ailes et elles ont une couleur blanche jaunâtre translucide à jaune verdâtre et des yeux rouges. Leur taille est relativement petite avec une longueur du corps de 1 mm à peu près.
Le plus souvent, les pucerons du fraisier s’installent sur la partie inférieure des jeunes feuilles desquelles ils commencent à se nourrir. C’est actuellement, en mai et juin, que ces ravageurs attaquent les jeunes plantes à l’extérieur et ils peuvent infester d’autres cultures tout autour aussi. Assez souvent, les pucerons ailés peuvent réapparaitre vers la fin de l’automne. Quels sont les dommages qu’ils infligent ?
Comment savoir si mes fraisiers sont attaqués ?
Les pucerons du fraisier (Chaetosiphon fragaefolii) affectent les plantes sur plusieurs fronts. Premièrement, ils les endommagent directement en suçant leur sève, ce qui réduit le rendement de fruits et empire leur qualité. Les feuilles ne sont pas visuellement déformées, ce qui rend difficile le diagnostic initial, mais assez vite les feuilles et les fruits deviennent collants à cause du miellat que ces aphidés excrètent. De plus, les champignons de la fumagine se développent aisément sur le miellat et les pucerons véhiculent des virus végétaux graves.
Quel traitement contre les pucerons du fraisier ?
Prendre des mesures rapides contre les pucerons du fraisier est essentiel pour avoir une bonne récolte de fraises, étant donné que leur population augmente extrêmement vite. On commence par une inspection visuelle des plantules avant de les mettre en terre et on élimine celles qui semble infestées. On continue à surveiller les feuilles et les stolons des jeunes fraisiers tout au long de la saison de leur croissance. Si vous découvrez des représentants ailés, il est fort probable qu’une population de pucerons importante s’est déjà établie dans votre parcelle. La présence de fourmis, se nourrissant du miellat produit par les pucerons, est un autre signe d’infestation puissante. De toute façon, un seul puceron suffit pour propager un virus dans vos cultures, mais heureusement, tous les pucerons du fraisier ne transmettent pas de virus.
Lutte biologique contre les pucerons du fraisier
La lutte naturelle en agriculture biologique implique l’utilisation des ennemis naturels spécifiques aux pucerons du fraisier pour les éliminer ou pour réduire considérablement le volume de leur colonie. Par exemple, les larves de la chrysope verte / demoiselle aux yeux d’or (Chrysoperla carnea) sont à même de consommer plusieurs pucerons du fraisier au cours de leur développement. Des expériences in situ ont montré qu’on doit libérer huit larves de chrysope par plante pour réduire le nombre de pucerons de manière notable. Plusieurs coccinelles, dont Hippodamia convergens et Coleomegilla maculata, entre autres, sont également de gros mangeurs de pucerons du fraisier. Il en va de même pour la plupart des Chrysopes et les cécidomyies du puceron (Aphidoletes aphidimyza) qui en sont des prédateurs voraces.
Un traitement naturel fait maison
Grâce à la lutte biologique, on peut réduire ou totalement omettre l’emploi de pesticides, mais si vous décidez d’en utiliser, évitez ceux à large spectre (pyréthrinoïdes, organophosphorés, etc.) qui tueront non seulement les pucerons du fraisier, mais leurs prédateurs aussi, ainsi que tous les insectes pollinisateurs ou autrement utiles à proximité. Au besoin, c’est-à-dire si le nombre de pucerons par feuille dépasse 10, vous pouvez utiliser du savon noir qui vous aidera à réduire le nombre de parasites avec un minimum de dommages aux créatures bénéfiques.