Pourquoi faire une analyse de sol et à quelle fréquence ? Quels doivent être ses composants ?
La santé du sol où vous envisagez planter vos cultures garantit la santé de la récolte. Que signifie un sol sain ? Quels doivent être ses composants et qu’est-ce qui suggère que votre sol possède de bonnes caractéristiques ? Si faire une analyse de sol est important, comment procéder et est-ce possible de tester soi-même ? On écrit cet article pour mettre les choses au clair.
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Qu’est-ce qu’un sol sain ?
Si vous savez que les premiers vers apparaissent dans la terre au printemps, vous pourriez réaliser que c’est le moment propice pour faire une analyse de sol. Pourquoi maintenant ? Parce que les lombrics aiment la terre organique et si leur présence est remarquable dans votre terrain, cela est un bon signe : une preuve que le sol est sain. La matière organique améliore la structure, libère lentement les nutriments et augmente l’activité microbienne bénéfique. Autrement dit, texture, acidité, profil organique et bon contenu en minéraux, tous ensemble créent la formule gagnante d’un sol fertile et productif.
Pourquoi faire une analyse de sol et à quelle fréquence ?
Après avoir rentré la récolte en automne, qu’est-ce que vous avez fait ? Chacun fait comme bon lui semble, mais de toute façon, on doit hiverner le jardin : désherber le potager, labourer avec le motoculteur, fertiliser avec de la matière organique, pailler si nécessaire. Tout cela est considéré comme de bons gestes pour garder en quelque sorte les propriétés de la terre. Si on réussit ou pas, c’est difficile de répondre, vu les conditions climatiques en hiver dans votre région. En tout cas, le sol est affaibli après la récolte et les intempéries saisonnières contribuent à la dégradation de ses qualités.
Alors, à l’approche du printemps et de la mise en terre des nouveaux semis, il faut faire une analyse de sol pour savoir de quoi il a besoin face à la nouvelle saison. À quelle fréquence est-elle recommandée ?
Si vous entrez en possession d’une propriété, c’est obligatoire de tester le type et la qualité du sol et ensuite, réitérer tous les cinq ans, pour en avoir une image globale. Tester soi-même, on peut faire plus souvent, deux fois par an, en autommne et au printemps.
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Qu’est-ce qu’une analyse du sol doit révéler ?
En ce qui concerne le sol qui accueillira vos semis, vous devez être au clair sur les concentrations actuelles de nutriments, sur les carences nutritionnelles pour les compléter si nécessaire et sur le pH. Ce dernier, si les plantes ne sont pas acidophiles, doit comprendre des valeurs entre 6,5 et 7. Quels macronutriments contiennent le sol et la matière organique dont il est enrichi ? La réponse vous orientera sur les cultures ayant besoin de phosphore, de potassium, de soufre, de calcium et de magnésium.
Le plus grand et dangereux polluant est le plomb, mais il n’est découvrable qu’en laboratoire.
Comment tester le sol dans un labo ?
Attendez que le sol se réchauffe jusqu’à 10°C et que la saison de croissance ralentisse. La matière organique ajoutée doit être bien décomposée. Pour tester le sol, les jardiniers doivent prélever des échantillons représentant un jardin entier. Il est possible que dans un terrain à biner existent différentes zones. Vous devez avoir une donne fiable pour planifier correctement les cultures à planter. Veillez à prendre la même quantité de terre de chaque parcelle prévue à l’aide d’une sonde de sol, d’une bêche tranchante ou d’une truelle. Vous avez deux variantes, soit de tester séparément, soit de mélanger les échantillons et d’esquisser un tableau global de l’espace. Pour plus de précision, retirez les mauvaises herbes, les racines, les feuilles mortes, les cailloux. Envoyez les échantillons au laboratoire spécialisé. Attendez le résultat pour fertiliser.
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Comment faire une analyse de sol soi-même ?
Vous pouvez tout seul vérifier la texture, le pH et la santé de votre sol ? Il faut vous prévenir que c’est chronophage, mais pas impossible.
Prélevez une poignée de terre et serrez-la dans la main. Lorsque vous ouvrez votre poing, la terre peut garder un instant sa forme et puis, s’effondrer. Donc, vous avez le meilleur type de sol : argileux.
Si la terre s’effrite dès que vous ouvrez la main. Cela signifie que vous avez un sol sablonneux.
Pour faire un test de perméabilité, creusez un trou de 15×15 cm et d’environ 30 cm de profondeur. Remplissez d’eau et attendez qu’elle s’écoule complètement. Remplissez à nouveau. Cette fois, si l’écoulement dure plus de 4 heures, vous devez améliorer le drainage du sol.
Vérifier le taux d’acidité n’est pas difficile. Placez 2 cuillères à soupe de terre dans un bol et ajoutez ½ tasse de vinaigre. Si le mélange pétille, vous avez un sol alcalin.
Placez 2 cuillères à soupe de terre dans un bol et humidifiez-le avec de l’eau distillée. Ajoutez ½ tasse de bicarbonate de soude. Si le mélange pétille, vous avez un sol acide.
S’il ne réagit à aucun des deux tests, le sol a un pH neutre.
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