Faut-il labourer son jardin ? Peut-on travailler la terre sans labourer ? On vous dit tout !

Est-ce une bonne idée ? Faut-il labourer son jardin ? Pourquoi travailler la terre sans labourer ? Suivez nos conseils pratiques !

Faut-il labourer son jardin ?

Le labourage consiste à retourner la terre par couches épaisses. Problème, cette pratique peut perturber la faune de micro-organismes qui se nichent dans le sol. En effet, de bonnes bactéries s’y trouvent et risquent d’être perturbées par le labourage. Ces micro-organismes participent à la transformation de la matière organique en humus, à l’aération du sol, à la purification des eaux et des sols contaminés. Pour avoir de beaux fruits et légumes au jardin, il est essentiel d’entretenir rigoureusement le potager en enrichissant la terre avec de l’engrais, une fois par an. Voyons maintenant s’il est bon de labourer la terre et s’il est possible de la travailler sans labourer.

Est-il bon de labourer la terre ?

Le labour ouvre la terre à une certaine profondeur et la retourne pour ensuite l’ensemencer de nouveau. Ce n’est pas pour rien que le terme « labour » vient du latin « laborare » qui signifie travailler. Retourner la terre présente l’avantage d’accélérer la minéralisation des éléments et il y a moins de pertes d’azote par volatilisation. De plus, l’absence de résidus à la surface des parcelles accélère l’évaporation de l’eau et réchauffe le sol. Ainsi, les plantes se développent plus rapidement au semis. Côté adventices, leur levée est retardée. Ceci limite la concurrence et favorise la croissance des plantes. Enfin, le retournement de la terre brise également le cycle de développement de certaines maladies fongiques.

Par contre, là où le bât blesse c’est en ce qui concerne la faune présente dans le sol. Le nombre de vers, appelés endogés, augmente au détriment des anéciques, dont une partie est détruite au passage de l’outil. L’un des risques les plus importants est que la matière organique tombe au fond de la raie. Ceci a des conséquences sur la répartition de la faune du sol. Ainsi, les individus anaérobies arrivent à la surface, où ils meurent asphyxiés et inversement, ceux qui sont aérobies se retrouvent enfouis et subissent le même sort. Vous l’aurez compris, labourer ne fait pas vraiment du bien à tout le monde !

Pourquoi faire son jardin sans labourer ?

Le fait de retourner le sol modifie la structure en couches du sol et la vie des micro-organismes en est alors perturbée. Ce procédé peut se révéler nuisible pour les racines et toxique pour la plante en elle-même qui sera plantée à cet endroit.

Les problèmes suivants peuvent survenir :

• disparition de la couche d’humus superficielle
• érosion des sols ou dessèchement
• baisse de la quantité de matière organique en surface
• enfouissement en profondeur des débris végétaux
• amendements organiques, nématodes et micro-organismes décomposeurs sont enfouis en profondeur

Et les conséquences suivantes font leur apparition :

• les champignons aérobies meurent
• les sols s’acidifient
• les racines sont parasitées
• les nitrates sont lessivés et polluent les nappes phréatiques

Nous vous conseillons de décompacter plutôt que de retourner la terre Pour ne pas bouleverser la structure du sol et l’activité biologique des micro-organismes. Il faut effectuer cette tâche à la fin de l’automne ou au début de l’hiver, hors période de gel ou de fortes pluies. Décompacter a le vent en poupe dans le domaine de la permaculture pour préserver ses efforts afin de rendre les actions moins pénibles et plus rapides. De cette façon, vous allez éviter de soulever la terre pour l’ameublir. Durant l’hiver, les grosses mottes auront le temps de se désagréger sous l’effet du gel et des intempéries liées à la saison froide. À la fin de l’hiver, le sol sera parfaitement décompacté. Vous n’aurez besoin que de le passer au râteau pour l’affiner si besoin en fonction des cultures que vous aurez choisi d’installer dans votre jardin.

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