Virus de la variole du singe : Que faut-il savoir ? Causes, symptômes, vaccins…On vous dit tout !
Si la pandémie de Covid-19 semble nous épargner ces dernières semaines, la plus grande épidémie de variole du singe jamais signalée en dehors de l’Afrique vient de faire son apparition dans nos contrées. En effet, depuis le début du mois de mai 2022, les autorités sanitaires de plusieurs nations, de l’Europe au Canada, en passant par les États-Unis et l’Australie, ont commencé à détecter des cas de cette étrange maladie, dont les précédentes épidémies avaient été très contenues. Le virus de la variole du singe touche désormais 15 pays en dehors de l’Afrique. En France, des premiers cas sont déjà identifiés. Doit-on s’en inquiéter ? Que faut-il savoir au sujet de cette maladie ? On vous dit tout !
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Virus de la variole du singe : que faut-il savoir ?
À ce sujet, les interrogations sont multiples : de quoi s’agit-il ? Quels sont les symptômes de la variole du singe ? Comment s’attrape ce virus ? Peut-on se faire vacciner pour en prévenir les risques ? Nous avons essayé de répondre à chacune d’entre elles. C’est par ici !
La variole du singe, de quoi s’agit-il ?
Tout d’abord, il faut savoir que la variole est une maladie virale très contagieuse éradiquée officiellement en 1980 grâce à la vaccination. Le virus Monkeypox ou variole du singe, lui ressemble en de nombreux points. En effet, il s’agit d’une zoonose due à un virus du même genre orthopoxviridae que celui de la variole humaine. Elle sévit essentiellement dans les forêts du centre de l’Afrique tropicale. Le virus peut se transmettre à l’humain et causer un syndrome dont les manifestations cliniques sont analogues à celles de la variole, mais moins graves.
La plupart des patients se rétablissent avec des soins appropriés. La vaccination contre la variole humaine confère une protection efficace contre l’infection, allant jusqu’à 85 %, y compris après avoir été exposé au virus. Les deux maladies peuvent être confondues et il n’existe pas de diagnostic clinique de certitude. Seule l’analyse en laboratoire permet de déterminer le virus à l’origine de l’infection.
Quels sont les symptômes de la variole du singe ?
Voici les symptômes qui apparaissent normalement dans les 5 premiers jours :
- de la fièvre
- des maux de tête
- des douleurs lombaires
- le gonflement des ganglions lymphatiques
- des courbatures musculaires
- une grosse fatigue
Généralement, le patient développe dans les 3 jours après l’apparition de la fièvre, des symptômes d’éruptions cutanées qui commencent souvent sur le visage. Ensuite, elles s’étendent à d’autres parties du corps : les paumes des mains, les plantes des pieds et les muqueuses. L’atteinte cutanée survient en une seule poussée et les démangeaisons sont fréquentes. Voici les différents stades successifs des lésions :
- Macules
- Papules
- Vésicules
- Pustules
- Croûtes
Ce n’est que lorsque que les croûtes tombent qu’il n’y a plus de risques de contagion. Gardez à l’esprit que si la phase de fièvre ne dure que 3 jours au maximum, l’incubation de la maladie peut aller de 5 à 21 jours.
Comment s’attrape-t-elle ?
Si la transmission de l’animal à l’homme est admise en Afrique, c’est un peu plus improbable en Occident. Pour le moment, de manière analogue à l’explosion des cas de syphilis il y a quelques mois, c’est la transmission sexuelle qui semble gagner du terrain. À ce titre, des cas de contaminations interhumaines sont surtout observés chez des hommes homosexuels ou bisexuels présentant des lésions cutanées génitales et au niveau du visage.
La transmission interhumaine serait aussi liée aux fluides corporels ainsi qu’aux objets et à l’environnement de la personne infectée. De même, une contamination d’origine nosocomiale paraîtrait faire partie des possibilités. La vérité est que pour le moment les interrogations demeurent sur ce sujet.
Peut-on se vacciner contre la variole pour éviter de l’attraper ?
Il n’existe aujourd’hui aucun vaccin contre le Monkeypox. Toutefois, selon l’Institut Pasteur, celui contre la variole serait efficace à 85%. En règle générale, les personnes de plus de 50 ans bénéficient de cette protection. Pour les personnes à risques qui ont eu des contacts avec une personne infectée par la variante du singe, la vaccination contre la variole est absolument nécessaire. Dans le cas d’un vaccin de troisième génération, la vaccination doit se dérouler dans les 4 jours suivant le contact à risque.
Autre option possible, le schéma à deux doses, il vous faudra prendre la première dose au plus tard 14 jours à la suite de l’éventuel contact. Enfin, la maladie étant transmissible par contact avec les lésions, il faut éviter tout contact avec la personne atteinte et avec ce qu’elle a pu toucher comme les serviettes de toilettes ou les draps.