Protection radioactivité nucléaire : Quels sont les effets des radiations sur le corps et la santé ?
Difficile de préserver sa santé mentale avec les nouvelles peu rassurantes du front ukrainien et la menace d’une éventuelle attaque nucléaire pesant sur nos têtes. En effet, si les radiations nucléaires sont indolores et invisibles, elles peuvent avoir malheureusement de graves conséquences sur le corps et la santé. Leur impact dépend de la dose reçue, de l’endroit irradié, de l’étendue de la zone concernée. L’âge de la personne exposée a aussi toute son importance. Comme mesure de protection radioactivité nucléaire, vous pouvez bien sûr prendre des comprimés d’iode antiradiation, mais il y a d’autres choses à savoir sur les répercussions des radiations sur notre santé. On vous en dit un peu plus dans cet article.
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Protection radioactivité nucléaire : Tout ce qu’il faut savoir !
Si la radioactivité est naturellement présente dans la matière, dès lors que l’on pense au nucléaire, elle fait plus que nous effrayer. Avant de tenter de vous procurer de l’iode stable, voyons ensemble ses effets et risques sur notre santé.
Qu’est-ce que la radioactivité ? Suivez le guide !
Le terme radioactivité signifie « activité des rayons », du latin radius. La radioactivité est naturellement présente dans la matière depuis la formation de la Terre. On la retrouve dans le sol, l’atmosphère, l’eau et les aliments. C’est un phénomène naturel au cours duquel des noyaux d’atomes instables se transforment spontanément en noyaux atomiques stables. Cette transformation génère la libération d’énergie et l’émission d’un rayonnement « ionisant ». Celui-ci produit des charges électriques qui transpercent l’air. Les noyaux instables sont dits « radioactifs » car ils émettent des rayonnements ou « radiations » en se transformant.
Comment la radioactivité agit-elle sur l’organisme ?
Les particules radioactives irradient la peau ou les yeux. De même, elles peuvent se fixer à l’intérieur du corps : c’est la contamination externe. Via l’inhalation, le passage au travers de la peau ou l’ingestion d’aliments et d’eau, nous parlons alors de contamination interne. Dans les deux cas, Les rayonnements peuvent altérer la molécule d’ADN et entrainer la mort des cellules. Rien de bien réjouissant…
Comment mesure-t-on la radiation ?
Pour ceux qui n’ont pas encore vu la série dédiée à Tchernobyl, voici quelques explications : Le sievert (Sv) est l’unité mesurant la dose de radiation absorbée par les tissus humains. Sachez qu’ 1 sievert correspondant à 1 000 millisieverts (mSv). En France, l’exposition moyenne aux rayonnements ionisants est de 3,7 mSv par personne et par an, dont 2,4 dus à la radioactivité naturelle, 1,3 aux diagnostics médicaux et 0,03 aux activités industrielles.
En cas d’accident nucléaire, l’irradiation des personnes au contact du réacteur peut atteindre plusieurs sieverts. Par exemple, les ouvriers de la centrale de Tchernobyl auraient été irradiés à hauteur de 6 Sv au moment de l’accident nucléaire.
Protection radioactivité nucléaire : quels sont les effets des radiations sur notre corps et notre santé ?
Nous ne sommes pas tous égaux devant les radiations moyennes ou faibles. Selon les individus, nous sommes plus ou moins radiosensibles ou radiorésistants. L’âge joue aussi. Pour le fœtus, en pleine division cellulaire, il existe un risque de malformations et de retards mentaux. Les enfants sont particulièrement sensibles au cancer de la thyroïde. Chez les personnes âgées, les mécanismes de réparation des lésions sont moins efficaces.
Irradiation faible
L’impact des faibles doses fait débat. Sous les 0,3 Sv, les scientifiques ont du mal à objectiver la réponse de l’organisme. Au-delà du risque de cancer, l’exposition à des faibles doses de radioactivité pourrait être à l’origine de cataractes, d’atteintes du système cardiovasculaire, voire du système nerveux central. La reprogrammation de l’expression des gènes montrerait que la cellule a détecté la présence d’une situation de stress. Heureusement, cela ne signifie pas qu’il y a des risques de cancer des années plus tard.
Irradiation moyenne
Ici, les cellules touchées ne le sont pas assez pour mourir. Elles survivent avec des altérations sur l’ADN. Les dégâts sur l’ADN peuvent entraîner le développement de cancers quelques années après l’exposition. À Tchernobyl par exemple, des cancers de la thyroïde chez les enfants exposés sont apparus très rapidement.
De même, des cancers du sang, comme les leucémies, se déclarent aussi au bout de quelques années. Les cancers du poumon ou de la peau peuvent survenir des décennies plus tard. Plus la dose est élevée, plus le risque de développer un cancer est grand. Pour le moment, il n’y aurait aucune preuve de risque héréditaire.
Et en cas de forte irradiation ?
Excusez-nous pour la violence de l’information : sans traitement, la mort est certaine ! En effet, après une exposition à 6 Sv sur le corps entier, vous n’avez aucune chance de survie. Entre 4 et 4,5 Sv, la moitié des personnes meurt. Le système immunitaire s’effondre. Les radiations causent des brûlures de la peau, détruisent le système nerveux central, les cellules de la moelle osseuse.
Il en va de même pour celles de la paroi digestive. Au-delà de 1 Sv, les premiers symptômes sont des nausées, des vomissements. Quelques jours plus tard, des diarrhées ou des hémorragies font leur apparition. Tous ces effets sont étroitement liés à la mort cellulaire.
Protection radioactivité nucléaire : comment se protéger des rayons radioactifs ?
Les moyens de protection à mettre en place diffèrent selon les rayonnements. Contre ceux dits externes, il faut mettre une barrière entre la source radioactive et les personnes. Dans le secteur médical, il s’agit par exemple d’écrans plombés, de lunettes plombées ou de cache thyroïde.
Lors d’un accident de réacteur nucléaire, il faut se protéger dans un bâtiment avec des murs en béton. Contre ceux dits internes, il faut notamment éviter de manger des aliments contaminés par des niveaux élevés de radioactivité ou de l’eau contaminée. Contre le radon qui est un gaz radioactif venant du sol et pouvant augmenter le risque de cancer du poumon, on peut étanchéifier le sol d’un sous-sol dans une maison.