Carence en iode : comment se procurer ce minéral indispensable pour le fonctionnement de l’organisme ?
Savez-vous que la glande thyroïde utilise l’iode dans votre organisme pour fabriquer des hormones thyroïdiennes qui pour leur part aident à contrôler la croissance, à réparer les cellules endommagées et à soutenir un métabolisme sain. En un mot, trois fonctions vitales sans lesquelles votre existence est impensable. C’est pourquoi, il est hyper important d’adopter la bonne alimentation pour l’équilibre thyroïdien car malheureusement, jusqu’à un tiers de la population mondiale demeure en carence en iode. Donc, imaginez-vous l’échelle de ce fléau et ce que le manque d’iode dans l’organisme peut causer. Notre rédaction essaie de synthétiser tout sur le déficit en iode dans l’article suivant et comment y remédier à coup sûr.
La carence en iode : quels groupes de personnes courent le risque
En premier lieu, ce sont les femmes enceintes qui nécessitent d’une quantité double d’iode : pour la croissance du foetus et pour elles-mêmes. Au fait, les problèmes pendant la grossesse dûs à la carence en iode menacent le futur bébé et son développement normal. De plus, le risque de mortinaissance est courant. Ne pas consommer suffisamment d’iode peut entraîner des effets secondaires pour la mère et le bébé. En effet, la demande accrue d’iode se poursuit tout au long de la lactation, car les bébés en reçoivent depuis le lait maternel.
D’une part, la future maman peut présenter des symptômes d’hypothyroïdie, comme un goitre, une faiblesse, de la fatigue et une sensation de froid. D’autre part, parallèlement, une carence en iode chez les nourrissons peut ralentir la croissance physique et le développement du cerveau. Il existent des zones où la consommation de sel iodé est minime, telles que la Nouvelle-Zélande et certains pays européens, l’Asie du Sud et l’Asie du Sud-Est.
Vu que de nos jours, beaucoup de gens se soumettent à des régimes végétariens ou végétaliens, la hausse de la maladie hypothyroïdienne est bien explicable.
Symptômes inconfortables et graves dûs à la carence en iode
Étant donné que l’iode est utilisé pour fabriquer des hormones thyroïdiennes, un manque d’iode signifie que votre corps ne peut pas en produire suffisamment, ce qui entraîne une hypothyroïdie.
Par conséquent, les symptômes comprennent un gonflement du cou, des problèmes liés à la grossesse, une prise de poids et des difficultés d’apprentissage.
Gonflement du cou
L’impossibilité de la glande thyroïde de produire des hormones et sa croissance entraînent un gonflement du cou qui s’appelle un goitre. Ce petit organe en forme de papillon est situé dans la partie inférieure de la gorge. Si le corps est pauvre en iode, la glande thyroïde travaille plus dur pour essayer d’en faire plus. Cela provoque la croissance et la multiplication des cellules, conduisant finalement à un goitre. Heureusement, la plupart des cas peuvent être traités en augmentant votre apport en iode. Cependant, si un goitre n’a pas été traité pendant de nombreuses années, il peut causer des dommages permanents à la thyroïde.
Gain de poids en période courte
En effet, les hormones thyroïdiennes contrôlent la vitesse du métabolisme, un processus par lequel le corps convertit les aliments en énergie et en chaleur. Lorsque le taux d’hormones thyroïdiennes est bas, votre corps brûle moins de calories au repos. Malheureusement, cela signifie que plus de calories provenant des aliments que vous mangez sont stockées sous forme de graisse. Dans ce cas, ajouter plus d’iode à votre alimentation fera inverser les effets d’un métabolisme lent et aidera votre corps à produire plus d’hormones thyroïdiennes.
Fatigue et faiblesse
En fait, certaines études ont montré que près de 80% des personnes ayant de faibles niveaux d’hormones thyroïdiennes survenant en cas de carence en iode, se sentent fatiguées, lourdes, impuissantes et indisposées. Certes , le niveau d’énergie procuré en principe par l’iode chute et vous fait sentir faible.
Chute de cheveux
Généralement, les follicules pileux régénèrent grâce à la quantité d’iode dans votre organisme. Au fil du temps, son déficit peut entraîner une perte de cheveux progressive même si certaines études montrent que la chute des poils peut être due à des antécédents familiaux. Au moment où vous ressentez vos cheveux se raréfier, une consommation suffisante d’iode peut arrêter ce processus.
Peau sèche et squameuse
Comme nous avons mentionné plus haut, les cellules régénèrent avec l’aide de l’iode que les hormones thyroïdiennes utilisent. De plus, si vous transpirez moins d’ordinaire, cela veut signifier que vous souffrez d’une carence en iode. C’est la raison pour laquelle votre peau n’est pas humide et hydratée, mais reste sèche et squameuse.
Nature frileuse
Si vous êtes de nature frileuse, vous frissonnez souvent et vos pieds sont toujours froids, vous avez un déficit d’iode. Cela s’explique par le manque d’énergie et d’un métabolisme plus lent générant moins de chaleur. En outre, les hormones thyroïdiennes stimulent l’activité de votre graisse brune, un type de graisse spécialisée dans la production de chaleur. Bref, l’iode aide à générer de la chaleur corporelle, donc de faibles niveaux de celui-ci peuvent vous laisser une sensation de froid plus que d’habitude.
Modifications de la fréquence cardiaque
La fréquence cardiaque se mesure par le nombre de battements du cœur par minute. Trop peu d’iode pourrait faire battre votre cœur plus lentement que d’habitude, tandis qu’une trop grande quantité pourrait accélérer le rythme cardiaque. Cela vous rendra faible, fatigué, étourdi et souvent en train de tomber aux pommes.
Difficulté à apprendre, perte de mémoire
Selon une étude portant sur plus de 1000 adultes, les résultats révèlent que ceux qui ont des niveaux d’hormones thyroïdiennes plus élevés font mieux les tests d’apprentissage et de mémoire. En effet, l’hippocampe, la partie du cerveau qui contrôle la mémoire à long terme, semble être plus petite chez les personnes manquant de l’iode. Dans ce sens, le dysfonctionnement de la thyroïde perturbe le sommeil et provoque une dépression qui pour leur part peuvent affecter le travail du cerveau. D’où les raisons principales pour la perte de mémoire et de concentration.
Problèmes avec le cycle menstruel
Sûrement, la cause des règles abondantes ou irrégulières peut s’expliquer par les taux bas des hormones responsables. Donc, la régulation du cycle menstruel dépend en grande partie de l’influence de l’iode dans le système hormonal.
Apport journalier d’iode
L’alimentation quotidienne ordinaire n’abonde pas en iode. C’est l’une des raisons pour lesquelles le manque de cet oligo-élément essentiel est courant dans le monde. Comme l’apport recommandé (AJR) est de 150 mcg par jour, ce montant devrait répondre aux besoins de 97 à 98% de tous les adultes en bonne santé. Cependant, les femmes enceintes ont besoin de plus, notamment de 220 mcg par jour, tandis que les femmes qui allaitent ont besoin de 290 mcg par jour.
Quelles sources d’iode ?
En général, les algues et les fruits de mer sont une excellente source du minéral, mais cela varie d’après la provenance. Par exemple, les algues de certains pays comme le Japon, en sont riches.
De plus petites quantités de ce minéral se trouvent également dans une variété d’aliments comme les poissons, les crustacés, le bœuf, le poulet, les haricots de Lima et pinto, le lait et d’autres produits laitiers. La morue, les crevettes, le thon contiennent une quantité considérable. Une tasse de yaourt nature assure 50% de l’AJR, tandis qu’un oeuf prête 16% et les pruneaux séchés 9%. Sans doute, vous obtenez 47% de l’AJR si vous ajoutez ¼ cuillère à café (1,5 gramme) de sel iodé à vos repas. Au total, pour toute la journée, vous en avez besoin de 3 g pour éviter une carence. Si vous doutez d’un tel problème, il est préférable de consulter votre médecin qui doit prescrire des analyses médicales urinaires.
Dernièrement, on recommande la thalassothérapie car les bienfaits de l’eau de mer assurent des minéraux comme le magnésium, le potassium, le calcium, le sodium et bien sûr, l’iode indispensable pour le bon fonctionnement de la thyroïde.
Peut-on traiter du déficit d’iode ?
Heureusement, une carence est facile à prévenir. Ajouter une pincée de sel iodé à vos plats principaux devrait répondre à vos besoins. Les troubles dûs à l’insuffisance d’iode dans l’organisme sont l’un des plus grands problèmes de santé publique dans le monde d’aujourd’hui. Leur effet est caché et affecte profondément la qualité de la vie humaine. Lorsque les besoins en iode ne sont pas satisfaits, la thyroïde peut ne plus être en mesure de synthétiser des quantités suffisantes d’hormones thyroïdiennes. Leur faible taux dans le sang est le principal facteur responsable de la série d’anomalies fonctionnelles et développementales. Il en résultent des problèmes de développement mental chez les enfants, y compris des implications sur les fonctions reproductives et l’abaissement du QI pendant l’âge scolaire.
Étiologie de l’iode
Après avoir tant écrit sur la carence en ce minéral, observons son aspect étiologique. Étant l’un des éléments essentiels nécessaires à la croissance et au développement humains normaux, il doit être présent dans l’organisme en une quantité de 150 microgrammes, apport journalier. Les sols des chaînes de montagnes, telles que l’Himalaya, les Alpes et les Andes et des régions à inondations fréquentes, sont particulièrement susceptibles d’être carencés en iode. Le problème est aggravé par la déforestation accélérée et l’érosion des sols. Les aliments cultivés dans ces régions ne peuvent jamais fournir suffisamment d’iode à la population et au bétail autochtones. Contrairement aux nutriments tels que le fer, le calcium ou les vitamines, l’iode n’est pas présent naturellement dans certains aliments, mais plutôt dans le sol et est ingéré par les aliments cultivés sur ce sol. Une carence en iode survient en cas de manque d’iode sur la croûte terrestre. Vivre sur la côte de la mer ne garantit pas la suffisance en iode.
Fonctions physiologiques de l’iode
Si nécessaire à la synthèse des hormones thyroïdiennes, thyroxine (T4) et triiodothyronine (T3), l’iode doit les approvisionner suffisamment. Les T4 et T3 qui sont des molécules iodées de l’acide aminé essentiel tyrosine, régulent l’oxydation cellulaire et affectent donc la calorigenèse, la thermorégulation et le métabolisme intermédiaire. Ces hormones sont nécessaires aussi à la synthèse des protéines. Ils favorisent également la rétention d’azote, la glycogénolyse, l’absorption intestinale du glucose et du galactose, ainsi que la lipolyse et l’absorption du glucose par les adipocytes.
Si vous êtes en bonne santé, votre corps doit contenir 15 à 20 mg d’iode, dont environ 70 à 80% sont présents dans la glande thyroïde. En une journée, 60 microgrammes d’iode circulant doivent être piégés par la thyroïde pour un approvisionnement adéquat en T3 et T4. Pour extraire cette quantité d’iode de la circulation, la thyroïde élimine quotidiennement plusieurs centaines de litres de plasma de son iode. Ce travail peut se multiplier plusieurs fois dans des environnements très pauvres en iode. Pour faire face à cette charge de travail accrue, la thyroïde grossit en taille, sous l’influence de l’hormone thyréostimuline (TSH), sécrétée par l’hypophyse. Ce mécanisme compensatoire, déclenché par l’hypothalamus pour augmenter la sécrétion de TSH par l’hypophyse, provoque une hypertrophie remarquable de la glande thyroïde.
Pour conclure, il faut savoir qu’au 20ème siècle, la présence de l’iode dans le sel de table a réussi d’équilibrer les doses de cet oligo-élément dans les pays développés. Pour ne pas trop saler les aliments, vous devez vous assurer un apport en sel marin iodé comme le meilleur moyen d’éviter une carence grave. Pour que vous profitiez de repas variés, saupoudrez les salades, les pâtes et le riz avec des algues en paillettes comme la spiruline, le wakamé ou le fucus.