La pilule contraceptive réduit le risque de diabète chez les femmes souffrant du syndrome des ovaires polykystiques

Par Claire Xavier

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une maladie très fréquente chez les femmes en âge de procréer et en touche une sur dix. Ce trouble gynécologique cause plusieurs dérèglements et constitue la première cause d’infertilité féminine. En outre, il peut également augmenter le risque de diabète de type 2 qui, selon une étude récente, peut être réduit grâce à la prise de la pilule contraceptive. Éclairage.

Syndrome des ovaires polykystiques : la pilule contraceptive peut réduire le risque de diabète

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Engendré par un déséquilibre hormonal, le SOPK entraîne une élévation des niveaux de testostérone dans le sang, ce qui cause des troubles de l’ovulation, une hyperpilosité, une alopécie (chute des cheveux), ainsi que de l’acné. En outre, les femmes qui en souffrent courent un risque deux fois plus élevé de développer un diabète. Pourquoi ?

Alors, le syndrome des ovaires polykystiques est considéré comme un facteur de risque de diabète de type 2. Pourquoi ? L’hyperandrogénie provoque une adiposité excessive, ce qui prédispose à l’insulinorésistance. Voici donc pourquoi les femmes atteintes du SOPK ont un risque deux fois plus élevé de souffrir de diabète ou de prédiabète.

À titre d’information, l’hyperandrogénie se traduit par un excès d’hormones masculines chez la femme. Les androgènes désignent notamment les hormones sexuelles mâles.

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Une étude menée par des chercheurs britanniques de l’Université de Birmingham suggère que la pilule contraceptive puisse aider à diminuer le risque de diabète chez les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques. Leurs travaux ont paru le 14 octobre 2021 dans le journal Diabetes Care.

Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont analysé les données médicales de 4814 femmes souffrant du SOPK. Ainsi, ils ont constaté que celles qui prenaient une pilule contraceptive couraient 26% moins de risque de développer un diabète ou un prédiabète. D’après les chercheurs, la pilule peut désactiver les androgènes produits en excès dans le cadre du SOPK.

Rappelons que la même équipe de scientifiques a découvert en 2018 que le SOPK augmente le risque de stéatohépatite non alcoolique. Veuillez cliquer sur le lien ci-haut pour en savoir plus.

Référence :

Diabetes Care (octobre 2021) : « Polycystic Ovary Syndrome, Combined Oral Contraceptives, and the Risk of Dysglycemia: A Population-Based Cohort Study With a Nested Pharmacoepidemiological Case-Control Study », Balachandran Kumarendran et coll.

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