Les bactéries buccales augmentent le risque de polyarthrite rhumatoïde
D’origine auto-immune, la polyarthrite rhumatoïde (PR) présente une maladie inflammatoire grave qui touche les articulations et qui intéresse fortement les scientifiques. Les recherches se poursuivent de toute leur force dans le but d’éradiquer la maladie, affirme l’Inserm en précisant que les femmes sont 2 à 3 fois plus concernées que les hommes. Parmi les facteurs de risque figurent bien évidemment la génétique, mais aussi d’autres éléments comme le tabac, le sexe, l’âge et, voire certaines variations géographiques. Des études suggèrent même que la PR tire son origine de la muqueuse buccale. Une hypothèse intéressante que des chercheurs néerlandais ont décidé d’explorer. Quels sont les résultats ?
Les bactéries buccales, augmentent-elles le risque de polyarthrite rhumatoïde ?
Comme nous venons de mentionner, certains experts suggèrent que la muqueuse buccale pourrait être à l’origine de la polyarthrite rhumatoïde. Pour en savoir plus et pour confirmer ce rapport éventuel, des chercheurs néerlandais se sont mis à évaluer le microbiote oral et l’état parodontal des patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde précoce (PRP) et des personnes à risque de PR. Pour ce faire, les scientifiques ont recruté 150 volontaires au total en les divisant en trois groupes, 50 individus dans chacun. Le premier groupe consistait de patients atteints de PRP, le deuxième des individus à risque et le troisième de personnes en bonne santé (groupe témoin). Les résultats ont été publiés le 4 mai 2021 dans la revue Arthritis & Rheumatology.
Les chercheurs ont prélevé des échantillons de la plaque dentaire sous gingivale, de la salive et de l’enduit de la langue pour évaluer la composition microbienne de chaque participant. Ensuite, ils ont comparé les résultats entre les trois groupes.
Les personnes souffrant de polyarthrite rhumatoïde précoce ainsi que celles à risque de PR présentaient des niveaux plus élevés de la bactérie Prevotella dans la salive et de la bactérie Veillonella dans la salive comme dans l’enduit de la langue par rapport au groupe témoin. En conclusion, les chercheurs ont évoqué un rapport possible entre le microbiote oral et le risque de polyarthrite rhumatoïde.
Références :
Inserm : « Polyarthrite rhumatoïde ».
Arthritis & Rheumatology (2021) : « The oral microbiome in early rheumatoid arthritis patients and individuals at risk differs from healthy controls », Johanna M. Kroese.