Technologie 5G : à quelles conséquences nous exposerait la nouvelle génération de réseau mobile ?
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La technologie 5G, comme son sigle laisse deviner, est la cinquième génération des standards en matière de téléphonie mobile. Elle doit remplacer progressivement la 4G actuelle. Mais l’arrivée de la 5G pose plusieurs enjeux éthiques, notamment sur la cybersécurité ou le stockage et la protection des données privées, ainsi que des enjeux sanitaires qui ne sont moins inquiétants. La nouvelle divise l’opinion publique. Si, selon les professionnels de la télécommunication, la 5G est une avancée technologique qui va révolutionner les systèmes de communication tels qu’on les connaît aujourd’hui, pour d’autres, ce sera une catastrophe sanitaire sans précédent. Voici notre dossier pour en apprendre plus sur la technologie mobile 5G et ses impacts sur la santé.
Qu’est-ce que la technologie 5G ?
La technologie 5G est, comme déjà expliqué, la 5ème génération de communications mobiles, qui devrait permettre des débits internet mobile de plusieurs gigabits par seconde, soit à des années-lumière des réseaux actuels. À cela s’ajoutent aussi la latence fortement réduite par rapport à la 4G et la stabilité du signal améliorée et encore plus puissante, notamment dans les endroits saturés. À titre d’information, le temps de latence actuel est aux alentours de 35 millisecondes à une minute. La 5G réduira ce dernier à 1 milliseconde. L’un des atouts les plus importants de la technologie de l’avenir, c’est que tout pourra y être connecté : smartphones, tablettes, PC, gadgets et voitures connectés et les accès internet résidentiels. Elle permettra également de charger instantanément n’importe quel contenu audiovisuel en haut et en très haute définition ou de profiter du cloud gaming directement sur son smartphone.Les GPS seront encore plus précis et donneront une position avec une marge d’erreur de moins d’un mètre.
La technologie 5G : pour quand ?
En France, le lancement de la 5G était prévu mi-avril 2020. Mais l’ARCEP, qui s’occupe de la régulation des télécommunications, vient de confirmer que l’allocation des fréquences 5G aux opérateurs télécoms est reportée à cause du coronavirus. Le lancement commercial, prévu en juin, sera assurément retardé. Pour le moment, il est impossible de connaître le nouveau calendrier, parce qu’on ne sait pas combien de temps durera la crise actuelle. Il faudra patienter.
Ces derniers temps, les théories associant la propagation du nouveau coronavirus aux réseaux 5G ne cessent de se propager et de se multiplier. Au cours de la semaine dernière, plusieurs opérateurs britanniques ont subi des incendies et des actes de vandalisme provoqués par les théories du complot dénonçant la 5G comme étant dangereuse pour notre santé. Les rumeurs expliquent que la technologie en question affaiblirait le système immunitaire, en nous rendant plus vulnérables au COVID-19. Toujours en Grande-Bretagne, des célébrités britanniques ont fait écho à ces théories en déclarant que le coronavirus n’était pas arrivé en Afrique, car la 5G n’y est pas déployée. Par conséquent, plusieurs antennes ont été incendiées à Liverpool, Birmingham, Aighburth et Melling.
Pour dénoncer ces théories, il suffit, premièrement, de se rappeler que le coronavirus est déjà bien présent sur le continent africain et que des milliers de cas sont déjà répertoriés. Il faut également souligner que la 5G n’est pas encore déployée en France et dans bien d’autres pays, où le COVID-19 s’est depuis longtemps installé.
À cela s’ajoutent également les lignes directrices de l’ICNIRP, un consortium international, basé en Allemagne, et composé d’experts scientifiques. Leurs conclusions ont été élaborées après des ateliers scientifiques et un examen approfondi de toute la littérature scientifique pertinente. Les lignes directrices préconisées assurent une protection contre tous les effets nocifs sur la santé dus à l’exposition aux champs électromagnétiques dans le spectre 100 kHz à 300 GHz. On s’est concentré particulièrement sur les ondes millimétriques, allant au-delà des bandes 6 Ghz, qui représentent les plus hautes fréquences de la 5G. Cependant, ces ondes restent largement en dessous du nouveau seuil maximal défini par l’ICNIRP. Les scientifiques précisent que les fréquences élevées souffrent d’une moins bonne portée, car les ondes pénètrent moins bien les corps. Cela veut dire que les ondes millimétriques ne vont pas pénétrer l’épiderme, mais plutôt vont dissiper leur énergie sur la peau.
À titre d’information, les bandes de fréquences qui seront utilisées pour la 5G sub-6 en France, sont comme suit :
• n78 : 3,5 GHz
À cela s’ajoutent les bandes de fréquences mmWave
• n258 : 26 GHz
Ainsi que les bandes de fréquence 4G LTE réutilisées pour la 5G :
• n1 : 2100 MHz
• n3 : 1800 MHz
• n7 : 2600 MHz
• n20 : 800 MHz
• n28 : 700 MHz
En plus, une récente étude scientifique a montré qu’il n’y avait aucun lien entre la technologie 5G et la propagation du coronavirus. Vous pouvez vous y informer plus en détail sur le sujet à la fin de l’article. Si vous êtes intéressé à savoir davantage sur les mythes autour du COVID-19, il suffit de suivre le lien fourni.
Mais la panique est-elle vraiment disproportionnée et inutile ? Il s’avère que l’inquiétude concernant la 5ème génération de communications mobiles s’est installée aussi en Suisse et en Belgique. Pour empêcher l’installation d’antennes, les pétitions, les conférences et les votes ne cessent de se multiplier. On craint que les ondes de la 5G se rajoutent à celles émises par les antennes 3G, 4G, GPRS et GSM. Bien que rien ne prouve à 100% que ces fréquences aient un effet néfaste sur la santé, des études, souvent contradictoires, sur l’exposition à long terme à ces fréquences, affirment qu’il existe réellement un risque. Or, il importe de souligner qu’à chaque nouveau réseau, différentes études menées au fil des années, montrent que la hausse de volts par mètre n’au augmenté que de façon négligeable. Et, jusqu’ici, il n’y a aucune indication que l’arrivée de la 5G augure autre chose.
Il est aussi à souligner que le fait que l’OMS classe les champs électromagnétiques des antennes comme des cancérogènes possibles, ne signifie pas nécessairement que ces ondes causent des cancers. Le risque, s’il en existe un, serait faible et, jusqu’à aujourd’hui, il n’est pas avéré scientifiquement par aucune étude.
En conclusion, il n’y a pour l’heure aucune raison de s’inquiéter. Mais pour que cela reste le cas, des études doivent être menées au fil du déploiement de la 5G pour vérifier, sur le long terme. Il est important de savoir que les antennes des réseaux de télécommunications sont soumises à des limites de puissance que les opérateurs n’ont pas le droit de dépasser. Enfin, il ne faut pas se laisser tromper par des fausses nouvelles ou bien prendre des infos non vérifiées pour argent comptant.
Découvrez ici l’étude ICNIRP