Zoom sur le compostage de surface : pourquoi et comment pratiquer cette méthode aisée ?

Soyons francs, le soi-disant compostage de surface n’est pas la manière la plus esthétique de transformer les déchets en amendement… mais ça marche parfaitement ! Et bien que cette approche soit élémentaire, elle a ses propres règles à connaitre et à ne pas sous-estimer. Lesquelles ?

Pourquoi et comment pratiquer le compostage de surface

Le tri des biodéchets devenu obligatoire en France à partir du 1ᵉʳ janvier 2024, il vaut mieux s’habituer à fréquenter les points de collecte, où disponibles, ou bien s’équiper d’un composteur. Ce qui est encore plus simple, c’est pratiquer le compostage de surface – la méthode que nos grands-mères et leurs grands-mères auparavant utilisaient sans y penser trop.

Qu’est-ce que c’est, le compostage de surface ?

Le procédé ne peut pas être plus simple : il suffit de jeter vos déchets biodégradables directement au jardin, autour des plantes qui y poussent. Pas besoin de les enterrer (même si vous pouvez le faire) : il suffit de les laisser pourrir là où ils atterrissent. En se décomposant, ces restes alimentaires vont enrichir le sol d’où les plantes vont puiser des nutriments précieux.

Une méthode qui ne date pas d’hier…

Rien de trop innovant à propos du compostage de surface – nos grands-parents récoltaient les plantes, coupaient les parties comestibles pour les utiliser et jetaient simplement les résidus par terre. Dans sa version moderne, l’approche profite surtout des pelures de légumes et fruits, des coquilles d’œufs, du marc de café et de certaines mauvaises herbes. Ces dernières doivent être annuelles et immatures pour ne pas s’enraciner au jardin et se propager. On ne doit composter que les feuilles des mauvaises herbes vivaces, sans racines, rhizomes, ni graines.

Le paillage comme une forme de compostage de surface

Si vous paillez votre jardin, vous pratiquez déjà le compostage de surface sans même s’en rendre compte. La paille, les feuilles sèches déchiquetées et l’écorce, entre autres, que vous étalez à la superficie du sol sont des matières organiques qui se décomposent lentement en amendant le sol entre-temps. Évidemment, ces matériaux donnent un résultat plus attractif que les ordures variées en train de pourrir.

Ce n’est pas pour des motifs esthétiques qu’on composte ainsi

Néanmoins, le compostage de surface n’est pas préféré pour des raisons esthétiques, mais pour sa simplicité et le manque d’investissement supplémentaire en quoi que ce soit. Certes, voir des résidus à différents stades de décomposition dispersés çà et là n’est pas particulièrement agréable, mais si cela vous dérange trop, vous pouvez pratiquer le compostage de surface hors de vue – c’est-à-dire loin de la terrasse et des allées du potager ou du jardin d’ornement où l’on peut les repérer facilement. Cacher les restes alimentaires avec un peu de paillis est également possible, mais cela complique quelque peu la technique, ce qui l’éloigne de son idée initiale.

Est-ce que le compostage de surface attire les rongeurs ?

Tout jardinier qui s’imagine des restes alimentaires jetées directement au jardin visualise sans doute une infestation de rats, de souris, etc. En fait, selon les adeptes du système, les résidus issus du compostage de surface ne sont pas plus attractifs pour les rongeurs que votre tas de compost au fond du jardin ou l’intérieur de votre composteur. Ce sont surtout les oiseaux qui viennent plus souvent que d’habitude, attirés par les vers de terre qui sortent à la superficie et les mouches à fruits.

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Qu’est-ce qu’on peut composter en surface (et quoi éviter)

Bien-sûr, c’est vrai si vous ne jetez que les déchets adaptés. De bons exemples de rebuts à composter de manière superficielle sont : des pelures et des cœurs durs de fruits et de légumes, des feuilles et des tiges non-comestibles ou endommagées, des plantes potagères pourris ou autrement abîmés, des gousses / des cosses et des plantes annuelles arrachées après la fin de leur vie. Hachez-les finement, broyez-les ou passez-les par le mélangeur pour accélérer le processus de décomposition.

À ne pas jeter : des branches ligneuses, des épis de maïs, des produits laitiers, des œufs entiers, de la viande et des os, comme ces produits sont soit trop durs et prennent beaucoup de temps à se désintégrer, soit ils peuvent attirer les rats et les autres nuisibles.