Comment identifier et apprivoiser un rouge-queue noir ou à front blanc ?

Les rouges-queues sont des passereaux de la Famille des Muscicapidae de l’ordre des Passeriformes qui ne sont pas menacés, mais qui sont toujours protégés. En France, on rencontre le rouge-queue à front blanc et surtout – le rouge-queue noir. Ce sont des migrateurs partiels, ce qui veut dire qu’on peut les voir chez nous même en hiver, à la campagne, mais en ville aussi. Que faire si un tel visiteur plumeux arrive dans notre propre jardin ? Comment identifier le rossignol des murailles par son chant et son apparence ? Peut-on l’inciter de rester ? En bref, comment apprivoiser un rouge-queue ?

Les rouges-queues – de belles espèces partiellement migratrices

La conception de la migration partielle peut désigner un éventail de situations, mais dans le cas du rouge-queue noir, il s’agit d’un déplacement à courte distance pour les oiseaux qui vivent au nord et d’un comportement sédentaire de la part des populations méridionales. Le territoire entier de la France métropolitaine fait partie soit de la zone de reproduction de ces muscicapidés, soit de son habitat continue. Certes, les régions à climat doux sont les plus probables à accueillir la queue rousse pendant la période fraîche de l’année.

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Comment reconnaître un rouge-queue ?

Comme son nom le laisse entendre, le rouge-queue noir (Phoenicurus ochruros) est un petit oiseau (de 10 à 15 cm de long) à plumage gris foncé tirant sur le noir. Ses traits distinctifs sont son ventre, son croupion et à sa queue rouge vif très attrayant à voir. Comme d’habitude, les couleurs des femelles et des jeunes représentants des deux sexes sont moins vives, voire franchement ternes. Le rouge-queue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus) a une apparence très similaire, mais il a un masque noir, un dessus de tête blanc et une poitrine qui est de la même couleur que la queue – orangée et bien voyante. Curieusement, il en va de même pour la femelle.

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Identifier un rouge-queue noir par son chant

Sauf pour son apparence, on peut distinguer un rouge-queue noir des autres oiseaux au jardin par son chant. Celui-ci n’est pas totalement inimitable, mais il y a une sorte de « froissement » typique qu’on entend de temps à autre qui est assez révélateur :

Le chant du rouge-queue à front blanc :

Peut-on apprivoiser un rouge-queue ?

Une fois le rouge-queue arrivé au jardin et identifié, peut-on l’apprivoiser ? Eh bien, au sens propre du mot, non : ce n’est pas un oiseau domestique et on sera déçu si l’on s’attend qu’il vienne manger de la paume de notre main. Néanmoins, on peut probablement l’inviter ou bien l’inciter de rester chez nous, n’est-ce pas ? Comme toujours, la manière la plus facile de ce faire est de lui offrir de l’abri, de l’eau et de la nourriture. Le hic ?

Les rouges-queues sont essentiellement des oiseaux insectivores. Ils chassent donc des vers, des larves, des mouches, des papillons, des araignées et d’autres petites bestioles invertébrés de ce genre, qu’ils soient terrestres ou volants. En même temps, ils peuvent se nourrir de baies, de noix et d’autres fruits, surtout quand les insectes sont absents ou presque, ce qui est le cas en hiver.

Évidemment, partir à la chasse aux insectes à offrir au rouge-queue noir au jardin est peu probable et on peut lui offrir des graines et des gâteaux de suif en lieu et place. Toutefois, selon pas mal de spécialistes en ornithologie, le rossignol des murailles est un oiselet assez autonome et ce serait une occurrence rarissime s’il vient chez nous en raison de la nourriture ou de l’abri qu’on lui offre. S’il s’invite au jardin ou au balcon, ce sera parce que ambiance lui plaît simplement. Ce qui compte, c’est ne pas offrir aux oiseaux des graines potentiellement toxiques et d’autres aliments qui peuvent leur nuire.