Peut-on sauver son potager des ravageurs ? Comment éloigner les courtilières naturellement ?
Les saints de glace passés, chaque jour apporte une portion de pluie. Cela remet le repiquage des semis de tomates, de concombres et de courgettes. Pour de bon, j’espère, car « le underground » plantivore s’active. Dès qu’on les met en terre, les plants seront attaqués par toutes sortes de ravageurs dont les plus acharnés sont les courtilières. Pour se dresser contre un ennemi et le combattre, il faut le connaître. Peut-on sauver son potager sans nuire à la production ? Comment éloigner les courtilières d’une façon écologique ? Tout sur la prévention et la lutte contre ces ravageurs impitoyables dans cet article.
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Quels ravageurs dans le potager ? Pourquoi savoir comment éloigner les courtilières ?
Je suis adepte de la théorie que chaque bête, même la plus petite, mérite sa place sous le soleil et dans la châine alimentaire. MAIS ! Il y en a de telles dont l’existence crée des doutes et dont je ne vois aucune faveur. Elles détruisent fleurs, légumes, fruits et même si elles servent de nourriture aux oiseaux, il faut être intransigeant avec elles comme avec les pucerons qui ravagent les feuillus. Est-ce le cas de la taupe-grillon sur laquelle les opinions divergent ? Si les entomologistes défendent l’insecte et le présentent comme un facteur important pour la destruction des larves des espèces néfastes pour les cultures, les agriculteurs prônent son élimination. Dans leur camp, la bête a mauvaise presse. Comment éloigner les courtilières de nos cultures est une question phare pour chaque jardinier en cette période de l’année.
Non seulement les cultures maraîchères souffrent du ravageur souterrain, mais aussi la pelouse qui a besoin de restauration lorsqu’elle est attaquée par les insectes et envahie par des mauvaises herbes.
La terre commence à se réchauffer et en résultat, le petit monde souterrain se réveille. Les courtilières hivernantes sortent du sol pour se reproduire. Du printemps à la saison estivale, les nymphes écloses traversent des étapes de développement, et si la destruction du gazon n’est visible qu’à la fin de l’été, les semis meurent peu de temps après leur plantation.
Quel insecte coupe les tiges ? Où trouver ?
Aller le matin au potager pour voir comment « se sentent » les plants piqués la veille et trouver tout un désastre, cela vous est-il arrivé ? Qu’est-ce qui a coupé les jeunes tiges frêles encore ? Qui est cet ennemi souterrain invisible ? C’est la courtilière qui reprend son activité nocturne au grand dam de vos plantes. Comment éloigner les courtilières ? Existe-t-il des moyens qui peuvent sauver le potager ? Oui, il y a toujours une issue de chaque situation !
Ces insectes sont de grands creuseurs et leur underground est compliqué. Ils forment tout un réseau souterraine de tunnels et de galeries, et les plantes n’ont aucune chance si on ne sait pas comment s’y prendre. Inspectez le sol pour trouver les cavités et y installer des pièges.
Beaucoup des options sont non toxiques ou d’une toxicité très faible, de courte durée et à action rapide, mais ils ne sont pas parfaits pouvant nuire aux plantes et à certains animaux lorsqu’ils ne sont pas utilisés correctement. La meilleure variante est la prévention avant de planter. Dissolvez 10 gouttes d’iode dans 10 l d’eau et arrosez les tranchées.
Ce que faisait ma belle-mère était vraiment efficace : avant de piquer chaque plant, elle mettait dans le trou quelques « grains » de naphtalène.
Comment éloigner les courtilières sans pesticides conventionnels ?
J’ai déjà mentionné qu’en connaissant les « grandes peurs » des taupes grillons, on pourrait s’en débarrasser sans faille.
Les insectes à corps mou possèdent un odorat qui peut contribuer à leur extinction. De nombreuses huiles essentielles agissent en bloquant la respiration des insectes. Ils respirent à travers des trous à l’extérieur de leur corps, de sorte que l’huile les fait suffoquer et mourir. Les huiles peuvent également affecter le métabolisme des insectes, leurs habitudes alimentaires et même les œufs.
L’huile de neem et l’huile d’agrumes sont d’excellentes alternatives écologiques dans la lutte antiparasitaire. Le deuxième produit par exemple est extrait des écorces d’orange, et peut ensuite être raffinée en d-limonène et en linalol. Ce sont des poisons de contact qui perturbent le système nerveux des insectes et peuvent tuer les pucerons, les puces, les acariens, les fourmis rouges, les mouches, les guêpes cartonnières et les grillons domestiques.
Bien que l’huile d’agrumes et ses dérivés s’évaporent rapidement, vous devez être prudent lors de l’utilisation. Elles peuvent provoquer une légère et heureusement temporaire irritation de la peau et des yeux et des brûlures de feuilles sur les plantes nouvelles ou sensibles.
Quelques mots peu encourageants sur l’huile de neem !
Vous êtes perplexe ? Je vide mon sac. Les politiques gouvernementales prônent la bio diversité et l’agriculture écologique, mais en même temps, elles interdisent tel ou tel produit naturel comme l’huile de neem. De cette façon, on est obligé de recourir à des pesticides qui tuent non seulement les ravageurs mais aussi les abeilles et autres pollinisateurs. Que faire alors ? Un dilemme difficile à résoudre !
J’ai entendu dire que l’huile de neem est très efficace pour protéger les nouveaux plants, mais un petit bémol me tracasse. Et si elle agit de la même façon sur les insectes utiles, vaporisée sur les feuilles ? Dressée devant cette question, j’ai décidé de faire autrement, sans pulvériser.
Comment piéger les courtilières et s’en débarrasser pour la saison actuelle ?
On peut cibler toujours l’odorat des courtilières qui leur jouera un mauvais tour. Elles aiment l’odeur et le goût de la bière. Si vous avez repéré les endroits d’où les insectes sortent du sol, remplissez une bouteille en verre avec 100 ml de bière et bouchez-la avec un chiffon ou une gaze. Creusez ensuite un trou près de la sortie et enterrez la bouteille jusqu’au goulot à un angle de 45 degrés. Les courtilières, attirées par l’odeur de la bière, vont rapidement ronger la gaze et tomber dans la bouteille.
Ces insectes aiment le fumier de cheval mais non celui d’oiseaux. Donc, si vous fertilisez votre jardin avec des excréments d’oiseaux, vous les chasserez dans deux semaines.
Le parfum spécifique des soucis et des chrysanthèmes repousse les courtilières, donc si vous plantez ces variétés de fleurs dans les rangées ou autour du jardin, les insectes les éviteront et ne s’y approcheront pas.
Enfin, un adhésif antiparasitaire qui ne sèche pas. Je pense tester cet été le piège à souris collant, mais c’est un double tranchant. Il peut être dangereux pour votre animal de compagnie ou pour les oiseaux visiteurs. À vous de décider à bon escient !