Comment cultiver la sphaigne et à quelles fins ? Pourquoi préférer des alternatives durables ?
On est habitué de voir de la mousse sur des surfaces humides et ombragées. Il faut l’enlever des toitures pour éviter des dégâts. Est-ce que la sphaigne est une mousse particulière ? Où la trouver dans la nature ? Comment cultiver la sphaigne et à quelles fins ? Tout dans notre article !
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Est-ce que la mousse est une plante ?
S’il faut enlever la mousse des toits et des autres surfaces, parce qu’elle est néfaste pour les constructions, doit-on la considérer comme parasite ? Les mousses et les lichens ne sont pas des organismes parasitaires. Au contraire, faisant partie de la famille des bryophytes, ils sont indicateurs de pollution. Mieux encore, là où ils sont, on peut être sûr que la pollution n’existe pas. Ils n’épuisent pas les forces des arbres, mais on les appréhende à cause de leur préférence de vieux arbres au tronc rugueux. Pourquoi les repère-t-on sur d’autres surfaces ? Sur un toit, la mousse menace la construction et pour éviter les dégâts, surtout en automne et en hiver, il faut démousser. C’est possible sans monter dessus.
Quelle différence entre la mousse et la sphaigne ?
La mousse est un « produit » du hasard, car les spores sont apportés par le vent, la pluie et les oiseaux, tandis que la sphaigne qui abonde dans les tourbières est recherchée comme plante esthétique et boosteuse d’autres plantes. Comment cultiver la sphaigne et est-ce possible hors de son environnement naturel, dans un milieu approprié ?
La mousse s’étend comme un tapis compact en « velours » vert, et la sphaigne forme des tiges de plantes différentes dont la hauteur varie de 10 à 40 cm.
Les deux sont utilisées à des fins esthétiques en état vivant ou séché. Peut-être connaissez-vous la sphaigne mieux sous sa forme séchée, en petites touffes brun clair, fibreuses et filandreuses, largement utilisés en horticulture pour améliorer le drainage et conserver l’humidité. Vivante ou morte, la sphaigne a l’incroyable capacité de retenir 16 à 26 fois son poids sec en eau. Séchée ou moulue, elle n’est pas vraiment durable puisqu’il s’agit souvent d’un sous-produit de l’exploitation minière des tourbières. Les tourbières mettent des milliers d’années à se développer, et détruire leur écosystème est un geste non environnemental. C’est pourquoi, il vaut mieux s’intéresser comment cultiver la sphaigne à la maison pour profiter de ses bienfaits.
Quels sont les bienfaits de la sphaigne ?
Étant une plante après tout, elle est le produit du bon équilibre entre lumière, eau et humidité. Il existe environ 380 espèces reconnues de sphaigne, très belles, aux couleurs allant du vert clair au jaune, en passant par l’orange, le rose, le rouge et le brun. Le feuillage est doux, plein et dense, avec des têtes terminales dressées qui ressemblent à une forme étoilée.
La plante possède des propriétés antibactériennes, antifongiques et anticeptiques, ce qui la fait un vrai bouclier de protection pour les autres plantes. Elle a la capacité de retenir l’eau, un atout pour développer la culture hydroponique. Quant aux murs végétalisés, la sphaigne y est présente comme un ingrédient incontournable. Étonnamment, elle peut être essorée et réhumidifiée encore et encore sans perdre sa vigueur. Elle crée un milieu propice aux orchidées, aux rhododendrons, aux nénuphars, à des plantes carnivores, aux saules et aux bouleaux, et à d’innombrables champignons, mycorhizes et lichens.
Depuis les années 1940, la mousse de tourbe est utilisée comme amendement du sol, dans des mélanges sans sol et comme substrat de culture pour le démarrage des graines. La plupart des terreaux commerciaux et des mélanges triples en contiennent. La sphaigne secourt les plantes pour l’établissement de leurs systèmes racinaires solides. Elle est plébiscitée aussi pour son coût bon marché, mais elle a un prix environnemental très élevé. La tendance de l’arracher de son milieu naturel au détriment de l’écosystème prend de l’ampleur et ceci est un mauvais geste.
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Comment cultiver la sphaigne dans un milieu artificiel ?
Enlevée de la tourbière, la sphaigne ne repousse pas et ceci est considéré comme une éco-catastrophe. Les tourbières constituent un habitat pour des millions d’oiseaux chanteurs, de rapaces et d’environ 6 000 espèces d’insectes, aquatiques et terrestres.
On peut cultiver la sphaigne chez soi à l’intérieur et à l’extérieur. Dans ce but, superposez deux plateaux pour plantes, l’un drainé, l’autre non. Tapissez le fond du premier avec un tissu étaminé. Répartissez la touffe achetée au commerce en petites gerbes et disposez sur le tissu. Veillez qu’il soit toujours humide et exposé à une lumière vive et indirecte. Pour encourager la croissance, la mousse de tourbe a besoin d’un engrais foliaire une fois par mois.
À peu près les mêmes activités, il faut effectuer à l’extérieur. La sphaigne doit se sentir comme chez soi, c’est-à-dire, dans un milieu marécageux. Creusez un trou profond de 60 cm, remplissez-le de compost à deux tiers. Tassez et arrosez bien pour créer de la boue. Éparpillez dessus les morceaux de sphaigne et paillez pour retenir l’humidité.
Si vous vous demandez quand planter la sphaigne, il n’y a pas de moment précis. Il suffit de créer un milieu équilibré et contrôler le taux de l’humidité.
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