Avez-vous déjà rêvé d’un jardin luxuriant où chaque plante pousse avec vigueur, sans stress et sans gaspillage ? Vous en avez assez des semis qui s’étouffent dans leurs godets en plastique et peinent à s’épanouir une fois transplantés ? Découvrez le bloc de terre, une technique révolutionnaire qui change la donne pour les jardiniers soucieux de la santé de leurs plants et de l’environnement. Fini le plastique, bonjour la croissance optimale !

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Qu’est-ce qu’un bloc de terre (soil blocking) ?

cultiver des fleurs cosmos en blocs de terre

Source : Instagram/farmerjie

Le bloc de terre, ou soil blocking en anglais, est une méthode ingénieuse de semis qui consiste à former des cubes de terre compressée, sans conteneur, directement prêts à accueillir vos graines. Ces blocs servent à la fois de contenant et de substrat nourricier pour les jeunes plants. Grâce à cette technique, les racines ne s’enroulent pas sur elles-mêmes comme dans un godet classique, mais se fortifient en se développant librement.
La clé de cette réussite ? Un outil appelé soil blocker, qui permet de façonner des blocs parfaitement compacts, capables de retenir l’humidité et de fournir un environnement idéal pour la germination et la croissance des plants.

Pourquoi adopter la technique du bloc de terre ?

des jeunes plants de géranium en blocs de terre

Source : Instagram/moon_hill_gardens

Les jardiniers expérimentés ne jurent que par cette méthode, et pour cause : elle cumule les avantages aussi bien pour les plants que pour l’environnement.

Des racines plus fortes et plus saines

L’un des problèmes majeurs des semis en pots traditionnels est le chignon racinaire. Lorsqu’une plante grandit dans un petit conteneur, ses racines tournent en rond et s’étouffent, ce qui ralentit sa croissance une fois mise en pleine terre. Avec le bloc de terre, ce problème disparaît. Les racines sont “taillées” naturellement par l’air (air pruning), ce qui stimule le développement de radicelles plus nombreuses et plus vigoureuses.

Un arrosage plus efficace

Fini le stress hydrique et les arrosages compliqués ! Les blocs de terre absorbent l’eau par capillarité, évitant ainsi l’assèchement rapide du substrat en surface. En plaçant les blocs dans un bac avec un fond d’eau, l’humidité est uniformément répartie, réduisant le risque de moisissure et de fonte des semis.

Moins de plastique, plus d’écologie

Adieu les godets en plastique qui s’empilent et finissent souvent à la poubelle ! Le bloc de terre est une alternative zéro déchet qui contribue à un jardinage plus durable. En réduisant l’usage de contenants jetables, cette méthode limite les déchets plastiques et favorise une culture plus respectueuse de l’environnement.

Une germination plus rapide

Les graines bénéficient d’un contact optimal avec la terre, ce qui accélère la germination. De plus, le substrat compacté maintient mieux la chaleur, favorisant ainsi le bon démarrage des jeunes pousses, notamment pour les plantes gourmandes en chaleur comme les tomates et les poivrons.

Comment faire ses blocs de terre ?

des semis de célosies en blocs de terre

Source : Instagram/gardenersworkshopfarm

La fabrication des blocs de terre est un jeu d’enfant lorsqu’on connaît les bonnes pratiques. Voici comment procéder :

1. Préparer le bon mélange de terre

Un bon bloc de terre repose sur un mélange bien dosé qui doit être suffisamment compact pour tenir en forme, tout en étant riche en nutriments. La recette idéale comprend :

  • 50% de tourbe ou de fibre de coco (pour la rétention d’humidité et la cohésion)
  • 30% de compost bien mûr (pour l’apport nutritif)
  • 20% de terreau fin ou de sable (pour assurer une bonne aération)

Ajoutez de l’eau progressivement jusqu’à obtenir une texture pâte à modeler : ni trop sèche, ni trop boueuse.

un outil soil blocker permet de façonner des blocs de terre compacts

Source : Instagram/soilblockers

2. Former les blocs avec un soil blocker

  1. Remplissez votre outil soil blocker avec le mélange humide en tassant bien.
  2. Posez-le sur un plateau et pressez la poignée pour libérer les blocs.
  3. Chaque bloc est muni d’une petite cavité au sommet, prête à accueillir une graine.

3. Semer et entretenir les jeunes plants

  1. Déposez une graine dans chaque bloc et recouvrez légèrement de terre fine.
  2. Maintenez une humidité constante en arrosant par capillarité (dans un bac peu profond).
  3. Placez vos blocs sous une source de lumière naturelle ou sous une lampe horticole pour favoriser une bonne croissance.

Quand et pour quelles plantes utiliser les blocs de terre ?

des semis de tomates cultivés en blocs de terre

Source : Instagram/bulimba_farmer

Les blocs de terre sont parfaits pour de nombreuses cultures, notamment :

Tomates, poivrons, aubergines – à démarrer en petits blocs, puis à repiquer dans des blocs plus grands.
Salades, choux, épinards – parfaits pour maximiser l’espace de semis.
Fleurs annuelles et vivaces – comme les cosmos, les zinnias et les dahlias.

Démarrez vos semis dès la fin de l’hiver ou le début du printemps selon votre climat, en fonction des besoins spécifiques des plantes que vous souhaitez cultiver.

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Questions fréquemment posées :

1. Mon bloc de terre s’effrite, que faire ?
Si vos blocs ne tiennent pas bien, ajoutez un peu plus d’eau ou de matière organique comme la fibre de coco pour améliorer la cohésion.
2. Peut-on utiliser du terreau classique ?
Le terreau seul est souvent trop léger et ne permet pas d’obtenir une structure solide. Préférez un mélange spécifique avec de la tourbe, du compost et du sable.
3. Combien de temps un plant peut-il rester dans un bloc de terre ?
Tout dépend de la taille du bloc et du type de plante. En général, un plant peut rester entre 2 et 4 semaines avant d’être transplanté.
4. Faut-il nourrir les semis dans les blocs de terre ?
Si votre mélange contient du compost mûr, il fournira suffisamment de nutriments aux jeunes plants. Pour des cultures exigeantes comme les tomates, un léger apport d’engrais organique peut être envisagé après 3 semaines.

La technique du bloc de terre est une véritable révolution pour les jardiniers soucieux de la santé de leurs plants et de l’environnement. En réduisant le stress des racines, en optimisant l’arrosage et en supprimant les contenants plastiques, cette méthode permet une culture plus saine et plus respectueuse de la nature. Prêt à essayer ?
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