Peut-on attraper le variant Omicron plusieurs fois ? Une étude explique.

Depuis le début de la pandémie de coronavirus vers la fin de décembre 2019, le SARS-CoV-2 a évolué plusieurs fois pour donner naissance à quatre variants dominants, des mutations ayant devenu plus contagieux, plus virulents et plus dangereux pour la santé de l’Homme. À l’heure actuelle, c’est notamment le variant Omicron, suivi par Delta, qui règne à l’échelle mondiale. Comment se manifeste-t-il ? Présente-t-il une grande menace pour l’humanité ? Et plus important, peut-on attraper Omicron plusieurs fois ? Voici ce que dit la science !

Omicron ou le variant qui pourrait mettre fin à la pandémie

Identifié pour la première fois en Afrique du Sud, Omicron est actuellement majoritaire en Europe et il continue de se propager assez rapidement. Mais pourquoi on dit que cette souche pourrait être la fin de la pandémie qui s’est déclenchée il y a presque deux ans déjà ? Alors, si elle est extrêmement contagieuse et affecte un nombre assez élevé de personnes en même temps, Omicron entraîne en revanche des formes cliniques moins graves que les variants précédents. Selon certains experts, le SARS-CoV-2 perd de sa virulence et commence ainsi à se détruire. Pourtant, des preuves scientifiques en manquent à ce stade.

En outre, les pronostics suggèrent que la moitié des Européens devraient s’infecter par Omicron d’ici à la mi-mars. Mais il semble que les mauvaises nouvelles ne sont pas finies. Une étude vient de démontrer que l’on peut attraper Omicron plusieurs fois. Avant de vous expliquer, on vous livre l’essentiel sur cette souche, au premier abord bénigne, à retenir.

Aperçu des informations fondamentales sur Omicron à retenir

Depuis sa première apparition en Afrique du Sud, le variant Omicron est considéré comme peu « invasif ». En d’autres termes, il est moins sévère que les autres souches, n’affecte pas les voies respiratoires inférieures et ne devraient donc entraîner des formes graves. En effet, la majorité des personnes ayant été infectées ne présentaient qu’un mal de gorge et une toux sèche. À découvrir le reste des informations essentielles dans les paragraphes qui suivent.

Les symptômes et leur durée

Selon les autorités sanitaires, cette souche beaucoup plus contagieuse se développe généralement dans les voies aériennes supérieures et moins dans les inférieures, ce qui diminue l’incidence de pneumopathies. Les formes graves deviennent ainsi beaucoup plus rares. Parmi les cinq symptômes du variant Omicron les plus souvent signalés figurent les suivants :

• Écoulement nasal
• Mal de gorge
• Maux de tête
• Fatigue
• Éternuements

Comme vous pouvez le constater vous-mêmes, Omicron se déguise en un simple rhume d’où la nécessité importante d’isolation et de réalisation d’un test Covid-19 en toute urgence. Les données préliminaires suggèrent que ces signes-là durent environ quatre jours en moyenne.

Durée de l’incubation et de la contagiosité du variant Omicron

Se propageant beaucoup plus rapidement que le virus originel du SARS-CoV-2 et ses variants précédents et trois fois plus contagieux que le variant Delta, Omicron renferme une durée d’incubation (la période entre la contamination et l’apparition des symptômes) de trois jours.

En ce qui concerne la durée de contagion, la charge virale d’Omicron est la plus élevée dans les 3 à 6 jours qui suivent la manifestation des premiers symptômes. En d’autres termes, elle devrait diminuer au bout de six jours.

Peut-on attraper Omicron plusieurs fois ?

Personnes vaccinées, non vaccinées ou ayant été déjà infectées par Covid-19… au début, les experts étaient nombreux à affirmer que Omicron n’épargne personnes. Donc, une recontamination Omicron, est-elle possible ? Voici une question qui tourmente le monde entier. Une étude récente menée par des scientifiques de l’Imperial College de Londres pourrait enfin donner la réponse.

Les auteurs de l’étude ont analysé les données de tous les tests PCR positifs au coronavirus effectués pendant la période entre le 29 novembre et le 11 décembre 2021. Les analyses du génotype ont montré que parmi ces PCR-là, 196 463 étaient probablement liés au Delta contre 11 329 tests probablement associés à l’Omicron.

L’équipe scientifique estime que le risque de réinfection par Omicron est 5,4 fois plus élevé que celui avec Delta. Cela suggère que la protection contre Omicron induite par une infection antérieure puisse être assez faible – 19%.

Plus concrètement, après avoir pris en compte des facteurs comme statut vaccinal, âge, sexe, origine ethnique et d’autres, les chercheurs ont conclu que Omicron était associé à un risque de réinfection 5,40 fois. Pour rappel, une étude précédente a révélé qu’une infection antérieure conférait une protection de 85% contre une seconde infection au Covid-19 sur une période de 6 mois. L’étude actuelle suggère que cette protection est tombée à 19% contre une infection par Omicron. On peut donc supposer qu’une réinfection par le variant Omicron reste très probable et que l’immunité naturelle après le Covid-19 ne semble pas être un facteur.

Côté efficacité des vaccins contre Omicron, les données ont dévoilé que la protection contre une infection symptomatique équivaut à 0-20% pour deux doses contre 55-80% pour une dose de rappel.

Référence :

Imperial College London : « Omicron largely evades immunity from past infection or two vaccine doses ».