Les pollens augmentent le risque d’infection par Covid-19
Un an après l’apparition du coronavirus, on continue chaque jour à apprendre des nouveautés à propos de son mécanisme d’action, transmission, symptômes, durée de l’infection, vulnérabilité et plus encore. Comme le SARS-CoV-2 ne cesse pas de muter et comme de nouvelles souches surgissent presque chaque semaine, les scientifiques travaillent constamment sur de différentes hypothèses concernant la protection contre le virus, ainsi que sa propagation. Et si on attend avec impatience les beaux jours du printemps en espérant que les températures plus chaudes nous aiderons à vivre autant normal que possible, une mauvaise nouvelle venait d’être annoncée. Selon des chercheurs, les niveaux élevés de pollen augmentent le risque d’infection par Covid-19.
Une étude a révélé que les pollens augmentent le risque d’infection par Covid-19
L’arrivée du printemps marque aussi le retour des pollens dans l’air, ce qui fait exploser les cas d’allergies. Généralement, le pollen est présent dans l’air non seulement au début de printemps, mais aussi de mai à fin septembre. En d’autres termes, si un végétal (herbes, fleurs, arbustes, etc.) fleurit, les pollens sont au rendez-vous. Cependant, leur saison est devenue plus longue au cours de ces dernières années en raison des changements climatiques. Rappelons qu’une étude a évoqué un lien entre le réchauffement climatique et l’origine du coronavirus.
À mesure que les températures augmentent, la floraison des plantes commence plus tôt et continue plus longtemps que d’habitude. De plus, le nombre de pollens augmente aussi. Compte tenu de ces affirmations, les scientifiques ont découvert, il y a des années, que ces poussières très fines peuvent affaiblir le système immunitaire et sa réponse aux virus. Cela se produit par une ingérence dans les protéines qui signalent des réactions antivirales dans les cellules des voies respiratoires. Ainsi, on devient plus sensible à plusieurs maladies respiratoires.
Publiée au mois de mars 2021 dans la revue National Academy of Sciences of the United States of America, la nouvelle étude a analysé le rapport entre les pollens dans l’air et le risque d’infection par Covid-19. Les chercheurs ont constaté qu’en moyenne, 44 % des cas de coronavirus sont liés à une exposition au pollen, souvent accompagnée d’humidité et de température de l’air appropriées. Les résultats ont montré aussi que les taux d’infection ont eu tendance à accroître quatre jours après une concentration de pollen. En absence de confinement, les cas positifs augmentaient en moyenne de 4 à 20 %, une fois la proportion de particules de pollen en suspension dans l’air accrue. En revanche, un confinement strict a diminué cette augmentation de moitié.
Ce phénomène n’a rien à voir avec le fait si l’on souffre d’un rhume des foins ou non, car il existe des pollens qui ne peuvent pas le provoquer, mais il semble pourtant qu’ils nous rendent plus sensibles au coronavirus. Les auteurs de l’étude recommandent de surveiller les prévisions et de rester à la maison lorsque la concentration de pollen dans l’air est plus élevée. Le port d’un masque filtrant les particules à l’extérieur est également de mise pour prévenir non seulement la pénétration de pollen dans les voies respiratoires, mais aussi celle du virus.
Sources :
National Academy of Sciences of the United States of America