La pollution atmosphérique responsable de 6 millions de naissances prématurées en 2019

Par Claire Xavier
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La pollution atmosphérique a probablement contribué à environ six millions de naissances prématurées et à près de trois millions de bébés nés avec une insuffisance pondérale en 2019. C’est ce que suggère une méta-analyse menée par des chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco et de l’Université de Washington qui ont quantifié les effets de la pollution intérieure et extérieure à travers le monde. Leurs travaux ont paru le 28 septembre 2021 dans PLOS Medicine.

6 millions de naissances prématurées dues à la pollution de l’air extérieure et intérieure

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De plus en plus de preuves démontrent la pollution atmosphérique en tant qu’une cause majeure de naissance prématurée et d’insuffisance pondérale à la naissance. Les naissances prématurées, c.-à-d. les bébés nés avant 37 semaines d’aménorrhée, sont la cause principale de mortalité néonatale dans le monde, touchant annuellement plus de 15 millions de nourrissons. Les enfants ayant une insuffisance pondérale à leur naissance ou ayant été nés prématurément, présentent un taux plus élevé de maladies graves tout au long de leur vie.

L’analyse publiée dans PLOS Medicine présente l’examen le plus approfondi jamais réalisé portant sur la façon dont la pollution atmosphérique affecte plusieurs éléments-clés de la grossesse à savoir : âge gestationnel à la naissance, diminution du poids à la naissance, insuffisance pondérale et naissance prématurée.

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Les chercheurs ont conclu que l’incidence mondiale des naissances prématurées et de l’insuffisance pondérale pourrait être réduite d’environ 78% à condition que la pollution atmosphérique en Asie du Sud-Est et en Afrique subsaharienne soit diminuée au minimum. Dans ces régions-là, la pollution intérieure est assez courante et les taux de naissances prématurées sont les plus élevés au monde.

Cependant, les chercheurs ont également constaté des risques importants associés à la pollution de l’air ambiant dans des régions plus développées. Par exemple, on estime que la pollution de l’air extérieur aux États-Unis a contribué à près de 12 000 naissances prématurées en 2019.

« Notre étude suggère que prendre des mesures pour mitiger les effets des changements climatiques et réduire les niveaux de pollution atmosphérique aura des bienfaits importants pour la santé des nouveau-nés. », a conclu l’auteur principal de l’étude Rakesh Ghosh.

Références :

PLOS Medicine (septembre 2021) : « Ambient and household PM2.5 pollution and adverse perinatal outcomes: A meta-regression and analysis of attributable global burden for 204 countries and territories », Rakesh Ghosh et coll.

University of California – San Francisco. « Study links air pollution to nearly 6 million preterm births around the world: Data on indoor and outdoor pollution comes from all inhabited continents. » ScienceDaily. ScienceDaily, 28 September 2021.



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