Est-ce que la consommation de viande nous rend moins ou plus dépressif ?
Les études scientifiques sont de plus en plus nombreuses à dévoiler les avantages de l’alimentation saine et équilibrée. En règle générale, ce terme fait référence à un menu glorifiant les fruits et les légumes, les fibres, les graisses saines, ainsi que les protéines sous forme de poisson ou de viandes maigres. Oui, cette alimentation s’avère particulièrement saine pour le corps, c’est-à-dire pour la santé physique. Mais, est-ce que c’est le cas avec le bien-être mental ? Une étude publiée le 6 octobre 2021 dans Critical Reviews in Food Science and Nutrition nous donne la réponse en examinant la corrélation entre la consommation de viande et la dépression.
Comment la consommation de viande affecte la santé mentale ?
Des chercheurs américains se sont mis à étudier la relation entre la dépression/l’anxiété et l’alimentation via une méta-analyse. Pour ce faire, ils ont sélectionné un total de 20 études incluant plus de 170 000 participants dont 157 778 consommaient de la viande et 13 259 étaient non-consommateurs (végétariens ou vegans).
En s’appuyant sur leurs résultats, les chercheurs ont associé la consommation de viande à une dépression plus faible que chez les personnes qui s’en abstenaient. Par rapport aux végétaliens, les carnivores profitaient de taux plus faibles de dépression et d’anxiété.
En bref, les résultats montrent que l’abstention de viande (végétarisme ou végétalisme) est clairement associée à une pire santé mentale, en particulier à des niveaux plus élevés de dépression et d’anxiété. Ces découvertes sont valables pour les femmes comme pour les hommes.
Rappelons que la forte consommation de viande rouge est particulièrement déconseillée par les professionnels de santé. En outre, une étude récente l’a associée au cancer colorectal en évoquant des modifications au niveau de l’ADN. Voici pourquoi, les experts recommandent de privilégier les viandes maigres.
Pourquoi manger santé ?
En 2017, la mauvaise alimentation a causé la mort de 11 millions de personnes et continuera à voler des vies. On sait déjà qu’elle est liée à un comportement au volant dangereux, ainsi qu’à l’obésité infantile. Mais la liste ne s’arrête pas là. Considérées comme les grands fléaux de la société contemporaine, les mauvaises habitudes alimentaires sont responsables aussi des maladies cardiovasculaires, du diabète et d’autres pathologies.
Avez-vous besoin d’autres arguments pour privilégier l’alimentation saine et équilibrée afin de rester en bonne santé et booster sa longévité ?
Référence :
Critical Reviews in Food Science and Nutrition (octobre 2021) : « Meat and mental health: A meta-analysis of meat consumption, depression, and anxiety », Urska Dobersek et coll.