Le syndrome de la cabane – une conséquence du confinement

Par Hélène Proux
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Le syndrome de la cabane (aussi appelé « syndrome de l’escargot ») évoque la peur de sortir de son lieu d’enfermement. Le terme est très actuel ces derniers temps dans le contexte du déconfinement pendant l’épidémie de Covid-19. Quels sont les symptômes et comment les surmonter explique Johanna Rozenblum, une psychologue clinicienne à Paris.

Décryptage du syndrome de la cabane

définition syndrome de la cabane

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Le syndrome de la cabane correspond à la peur de se déconfiner et d’affronter ses tâches quotidiennes dans le monde extérieur. Ce syndrome n’est pas en effet nouveau, il a été décrit au début du XXè siècle. De nos jours, on associe cette affection à la méfiance à l’égard des gens qui nous entourent et à la nostalgie de la vie recluse. C’est aussi un syndrome constaté après une longue hospitalisation ou chez les représentants de certaines professions comme les gardiens de phare par exemple.

Quels sont les symptômes ?

Effectivement, le syndrome de la cabane n’est pas une pathologie psychiatrique ni une maladie, c’est un état émotionnel temporaire qui a tendance à s’améliorer si un traitement adéquat est appliqué. Le syndrome se caractérise par une symptomatologie pareille à celle de la dépression :

  • fatigue émotionnelle
  • perte de motivation
  • anxiété
  • peur des changements radicaux de la vie, de tout ce qui pourrait nous arriver à l’extérieur

Qui en est concerné ?

En réalité, tout le monde peut se confronter à des bouffées d’angoisse. Cependant, il faut noter que les personnes les plus sensibles, dépressives ou isolées socialement sont les plus vulnérables au syndrome.

Comment se débrouiller avec le syndrome de la cabane ?

état émotionnel syndrome de la cabane

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La meilleure méthode de faire face à ses peurs, c’est de se fixer de petits objectifs et d’essayer de les atteindre progressivement, avec de la patience. Le plus essentiel est de garder un rythme au cours de la journée et d’inclure dans son programme du temps de sortie – tout d’abord, à des distances proches et puis, de se donner des buts à atteindre.

Les premiers jours, voire les premières semaines, il faut éviter les endroits qui réunissent un trop grand nombre de personnes, les transports en commun, etc. Dans tous les cas, on doit respecter ses sentiments pour ne pas déclencher des attaques de panique. Avec le temps, on apercevra que l’anxiété et le sentiment de danger diminuent. Compte rendu, l’humain est capable d’évoluer, de s’adapter et de sortir de sa zone de confort en permanence. Et si on en a besoin, il est recommandé qu’on en parle à ses proches ou à un spécialiste. Ces conversations l’aideront à trouver les bonnes façons de survivre le déconfinement.

comment surmonter syndrome de la cabane

Référence :

Conseils de Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne, formée au psycho-traumatisme



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