Est-ce qu’on peut être touché deux fois par une infection au coronavirus ?
C’est déjà scientifiquement prouvé que les patients guéris de COVID-19 sont plus susceptibles de développer des troubles psychiques, un fait qui n’était qu’objet de suppositions et de spéculations. Idem pour un autre sujet qui actuellement ne cesse pas de tourmenter les anciens malades du SARS-CoV-2 et dont on ne dispose pas encore de données scientifiques exactes : peut-on souffrir une deuxième fois d’une infection au coronavirus ? Existent-ils des cas déjà rapportés ?
Est-ce possible d’attraper une infection au coronavirus pour la deuxième fois ?
Semaines après leur guérison, plusieurs personnes ont été de nouveau testées positives à l’infection au coronavirus, ont rapporté les autorités chinoises et japonaises. Le cas d’une patiente japonaise est d’ailleurs particulièrement intéressant. Contaminée par la COVID-19 en janvier, elle était admise à l’hôpital avant d’en sortir complètement guérie. Cependant, quelques semaines plus tard, elle présentait de nouveau des symptômes de SARS-CoV-2 tels que des maux de gorge et des douleurs thoraciques. La femme était donc reprise en charge à l’hôpital.
En ce qui concerne les patients chinois, ceux-ci ne présentaient aucun symptôme de COVID-19 mais en ont été testés positifs. Toutes ces situations nous font donc penser s’il est possible de contracter le nouveau coronavirus deux fois ? Alors, voyons ce que disent les spécialistes.
Actuellement, les scientifiques ne peuvent pas affirmer avec précision si une réinfection au coronavirus est possible ou non. Cependant, certains experts proposent deux explications à propos des résultats positifs des patients déjà guéris :
- Des traces du SARS-CoV-2 non entièrement éliminées
D’après certains chercheurs, il ne s’agit pas d’une réinfection à la COVID-19 mais plutôt de restes de virus non complètement éliminés. Dans son interview pour le New York Times, le virologiste Florian Krammer explique qu’une réinfection n’est pas impossible mais qu’elle est peu probable. Il ajoute encore que même les cas les plus légers doivent assurer de l’immunité à court terme contre le SARS-CoV-2 chez un patient en état de convalescence.
- Un diagnostique peu fiable
Interviewé par South China Morning Post, le virologiste Jin Dong-yan parle de la possibilité d’une erreur dans les tests diagnostiques, c’est-à-dire que ceux-ci n’étaient pas faits correctement. Cela est dû au mauvais stockage des échantillons prélevés et plus précisément à une conservation à des températures pouvant détériorer le virus. Cependant, il évoque un autre facteur. Selon Dong-yan, il pourrait s’agir aussi d’une longue évolution de la maladie.
En conclusion, actuellement, la science n’est pas en mesure de savoir avec présicion si un patient souffrant d’une infection au coronavirus peut être immunisé par la suite. Idem pour les anticorps : on ne sait pas s’ils peuvent fournir une protection contre la COVID-19.
Sources :