Ravageurs au jardin : que faire pour combattre les vers dans les prunes ?

Au jardin, vous avez des pruniers qui produisent des fruits juteux et sucrés franchement magnifiques ? Néanmoins, vous remarquez qu’il y en a plusieurs qui sont légèrement déformés ou qui tombent par terre prématurément ? Après avoir investigué, vous découvrez des vers dans les prunes ?

Hélas, remarquer des trous dans les prunes est un problème qui arrive assez souvent et il est fort probable que ce soient notamment les pyrales qui en sont le coupable. D’habitude, il s’agit du nuisible dit Carpocapse des prunes (Grapholita funebrana). Que faire alors ? Comment faire face à cet ennemi commun des jardiniers français qui peut causer des dégâts assez importants sur la récolte ?

Qu’est-ce que le carpocapse des prunes ?

  

Malheureusement, la teigne attaquant le prunier est un ravageur courant en Asie, en Afrique du Nord et en Europe, y compris en France. Les larves se nourrissent des prunes pendant les mois d’été (à partir de fin mai). Les larves des mites nouvellement écloses creusent un petit tunnel sinueux à travers les fruits du prunier, souvent débutant près de la tige, afin de se nourrir de la chair autour du noyau.

Une fois les chenilles nourries, elles hivernent dans l’arbre même, se cachant dans les parties d’écorce lâches jusqu’à ce que les papillons adultes apparaissent en mai de l’année suivante. Ce qui peut aggraver davantage la situation, c’est que les étés particulièrement chauds, comme s’annonce l’été 2023, encouragent l’éclosion d’une deuxième génération.

On parle de carpocapse des pruniers, mais en fait cet insecte lépidoptère peut par ailleurs attaquer le quetschier, le mirabellier, le pêcher et l’abricotier, entre autres. Ainsi, faire face au vers dans les prunes dans les plus brefs délais est essentiel.

Comment savoir à temps s’il s’agit du ver des prunes ?

Il y a quelques signes révélateurs d’une infestation de tordeuses sur les pruniers au verger. Comme vous pouvez vous imaginer, le plus évident en est de détecter des vers dans les prunes « en flagrant délit ». Ils sont de couleur rose pâle avec une petite tête brune et ne mesurent qu’un peu plus de 1 cm de longueur. Même si vous ne les prenez sur le fait, en dégustant les fruits, vous verrez une traînée révélatrice de déchets noirs friables autour du noyau. De plus, les prunes infestées peuvent mûrir à l’avance et tomber de l’arbre ou bien avoir l’air légèrement déformés.

Que faire contre les vers dans les prunes ?

Évidemment, le problème avec ces ravageurs est assez sérieux, mais que faire une fois les vers dans les prunes découverts ? Pour lutter contre l’infestation de ces parasites :

Débarrassez-vous de tous les fruits visiblement infestés, y compris les fruits tombés par terre. Sinon, les chenilles dans les fruits passeront l’hiver dans le sol sous l’arbre, poursuivant ainsi leur cycle de vie.

Dans le même ordre d’idées, éliminez tous les endroits potentiels où les larves des vers peuvent passer l’hiver. Avant tout, enlevez les branches endommagées, les débris et l’écorce lâche du tronc de vos pruniers.

Au printemps, aérez légèrement le sol autour du pied des arbres. Faites-le premièrement au début de mars et de nouveau en avril pour déranger les pupes et augmenter la probabilité qu’elles soient mangées par les oiseaux.

Invitez les plumeux insectivores au jardin en utilisant des mangeoires à oiseaux, des abreuvoirs et des nichoirs. Les merles bleus et les hirondelles aiment particulièrement les papillons de nuit, tandis que les gros becs et les passereaux s’occuperont des larves.

Piégez les papillons adultes avant qu’ils ne s’accouplent en utilisant des pièges à mouches ou des pièges à phéromones spéciaux qui n’auront pas d’impact sur les insectes utiles. Les pièges à phéromones, par exemple, attrapent les papillons mâles, ce qui signifie que moins d’œufs pondus seront fertilisés.

Accrochez des pièges dans les arbres de mai à août, car les papillons adultes pondent leurs œufs en juin et juillet. Si vous en attrapez un grand nombre, un traitement avec de l’insecticide approprié peut être nécessaire.

Si les autres méthodes ne font pas leurs preuves, pulvérisez avec de l’insecticide en fin de juin ou en début de juillet et de nouveau quelques semaines plus tard en vous assurant de ne pas en vaporiser sur les plantes en fleurs tout autour.