Faites pousser des plantes carnivores mouches en tant que pièges anti-moucherons !

La nature est ingénieuse ! Des prédateurs existent non seulement dans le monde animalier, mais aussi parmi les plantes. Vous avez profité sûrement de nos conseils pour se débarrasser des moucherons naturellement et maintenant, une idée géniale : entretenir des plantes carnivores mouches qui auront un double effet. D’un côté, leur nature contribuera à l’esthétique de votre intérieur et du jardin et d’un autre côté, vous n’aurez plus de tracas avec les insectes agressifs et envahissants. Pourquoi ne pas en profiter et voir à quel point les plantes carnivores peuvent être efficaces !

Est-ce que les plantes carnivores mouches sont efficaces ? – avis d’expert

C’est à nouveau cette période de l’année où vous attrapez une tranche de pastèque ou une banane fraîche, et votre plaisir est gâché. Parce que vous découvrez avec degoût que les mouches des fruits s’en sont emparé en premier. Vous avez peut-être essayé l’effet d’un piège anti-moucherons, mais réfléchissez bien…Sans aucun effort de votre part, les plantes carnivores mouches feront l’affaire, et pas temporairement. Heureusement, cette solution simple peut contrôler les infestations à long terme ou mieux, pour toujours. Seulement, il faut que vous connaissiez les espèces de plantes carnivores mouches et comment les entretenir.

Qu’est-ce qu’une plante carnivore ou insectivore?

Les plantes carnivores sont des stars dans le monde végétal. Alors que le figuier lyre ou à feuilles de violon et les lys de la paix au nom scientifique spathiphyllum sont présentés dans les revues spécialisées et sur les réseaux comme une tendance intérieure d’une saison ou d’une autre, les plantes carnivores mouches restent un mystère.

Cette espèce survit principalement en piégeant et en consommant des insectes et autres arthropodes. On doit les respecter et ne pas les appréhender. Si elles captent et se nourrissent d’insectes, pourquoi les appelle-t-on plantes carnivores ? Parce qu’il arrive qu’elles se régalent de vers et de petites limaces. Peut-on les cultiver à la maison ?

Notoirement, le premier traité écrit au sujet des plantes carnivores appartient à Charles Darwin. Les aréales où ces plantes poussent sont les nombreuses îles exotiques du Pacifique.

En principe, les plantes carnivores produisent de l’énergie à partir de la photosynthèse, s’étant adaptées pour pousser dans des endroits où le sol est mince ou pauvre en nutriments, en particulier en azote, comme les tourbières acides.

Il existe l’opinion que le vrai carnivore a évolué indépendamment neuf fois dans cinq ordres différents de plantes à fleurs, et qu’il est représenté par plus d’une douzaine de genres. Cette classification comprend au moins 583 espèces qui attirent, piègent et tuent les proies, absorbant les nutriments disponibles qui en résultent. Ce nombre a augmenté d’environ 3 espèces par an depuis l’an 2000. De plus, plus de 300 espèces de plantes protocarnivores de plusieurs genres présentent certaines de ces caractéristiques, mais pas toutes. Malheureusement, une évaluation de 2020 a révélé qu’environ un quart sont menacées d’extinction à cause des actions humaines.

Quels sont les mécanismes de piégeage des plantes carnivores mouches ? 

Apparemment, à part les méthodes pour éloigner les mouches à l’extérieur et aussi de votre assiette, il existe des plantes prédateurs, très efficaces dans cette lutte inégale.

• Les pièges à fosse (plantes en pichet) piègent les proies dans une feuille enroulée qui contient un bon nombre d’enzymes ou de bactéries digestives.
• Les pièges à mouches utilisent un mucilage collant.
• Les pièges instantanés utilisent des mouvements rapides des feuilles.
• Les pièges à vessie aspirent les proies avec une vessie qui génère un vide interne.
• Les pièges à homard, également appelés pièges à anguilles, forcent les proies à se déplacer vers un organe digestif avec des poils pointant vers l’intérieur.

Ces pièges peuvent être actifs ou passifs, vu le fait que la plante bouge ou ne bouge pas lors de la capturation.

Le piège à mouches de Vénus

Un grand ennemi des insectes et des arachnides, la Dionaea muscipula est une plante carnivore originaire des zones humides subtropicales de la côte Est des États-Unis en Caroline du Nord et en Caroline du Sud. Sa structure de piégeage est formée de franges bordant chacune des feuilles de la plante. Ces poils minuscules sont très sensibles et sont appelés « poils déclencheurs ». Lorsqu’un insecte ou une araignée rampant le long des feuilles entre en contact avec un des poils, le piège se prépare à se fermer. Mais ce n’est pas aussi simple ! Les capteurs de la plante ne réagissent que si un autre contact se produit dans les vingt secondes environ suivant le premier coup et que 10 insectes au moins n’attaquent.

L’exigence d’un déclenchement redondant dans ce mécanisme sert de protection contre le gaspillage d’énergie en piégeant des objets sans valeur nutritive. Donc, la plante ne commencera la digestion qu’après cinq stimuli supplémentaires pour s’assurer qu’elle a attrapé un insecte vivant digne d’être consommé. Les insectes approchent séduits par la sève odorante que la Dionaea émane. Malgré sa renommée, cette espèce n’est pas aussi efficace que les autres plantes de la famille des Droséracées.

La Sarracénie élégante (plante à pichet)

Ne vous laissez pas tromper par sa grande élégance, cette plante est une machine vivante, respirante et mangeuse de mouches. Malheureusement, les mouches des fruits ne sont pas la seule chose dans le menu des plantes en pichet, car elles attrapent aussi les guêpes et les abeilles.

Les insectes butineurs, volants ou rampants sont attirés par une cavité formée par la feuille en coupe et par des leurres visuels tels que les pigments anthocyanes et le nectar. Le bord du pichet (péristome) est glissant lorsqu’il est humidifié par la condensation ou le nectar et cela fait tomber les insectes dans le piège. La Sarracénie peut contenir des écailles cireuses, des cristaux d’aldéhyde saillants, cuticulaires, auxquels les insectes ne peuvent pas échapper.

Les petits corps liquides contenus dans les pièges sont appelés phytotelmes. Ils noient l’insecte, dont le corps se dissout progressivement. Cela peut se produire par une action bactérienne ou par des enzymes sécrétées par la plante elle-même. Quel que soit le mécanisme de digestion, les proies sont transformées en une solution d’acides aminés, de peptides, de phosphates, d’ammonium et d’urée, à partir de laquelle la plante tire sa nutrition minérale (en particulier l’azote et le phosphore). Comme toutes les plantes carnivores, elles poussent toutes dans des endroits où le sol est trop pauvre en minéraux et/ou trop acide pour que la plupart des plantes survivent.

Les lys de cobra (Darlingtonia californica) sont d’origine californienne

C’est une plante vivace, à longue durée de vie, à feuilles persistantes avec des tiges produisant de nombreuses ramifications, créant des colonies denses. Le lys de cobra pousse généralement dans des sols serpentins le long des ruisseaux ou des suintements d’eau froide des montagnes. Les feuilles carnivores qui en plein soleil prennent une couleur rouge, apparaissent sous la forme de tubes creux et tordus atteignant plus de 53 cm de hauteur.

Le capot est bulbeux avec de nombreuses aréoles ou fenêtres translucides où il y a une petite ouverture en dessous par laquelle les proies se trompent d’entrer. Un arôme sucré les attire. Une moustache comme un appendice pend de la capuche. La partie supérieure a un aspect de serpent cobra avec une langue fourchue prête à frapper.

Les lys cobra peuvent se multiplier à partir de graines semées sur de la tourbe humide à la lumière, ou plus facilement à partir de divisions de plantules le long des stolons.

Qu’est-ce que la grassette du genre Pinguicula et comment la faire pousser ?

Elle ne dispose pas de mécanisme piégeant actif, c’est-à-dire, les moucherons sont attirés sur les feuilles mais ne tombent pas dans un vrai piège. La plante ne doit pas être cultivée à l’intérieur, sauf si vous avez un problème d’insectes. Par contre, à l’extérieur, elle peut procurer sa propre nourriture en attirant des mouches qui se coincent dans le revêtement gluant des feuilles. Leur lutte favorise la libération d’une enzyme digestive.

Vous pouvez faire pousser la grassette à l’extérieur dans des zones tempérées à chaudes ou dans un pot comme annuelles. Le meilleur sol pour les plantes en pot est un mélange de mousse de sphaigne avec des parts égales de vermiculite ou de sable, tandis que les plantes situées à l’extérieur se sentent mieux dans un sol humide ou même près de l’eau et prospèrent au soleil à mi-ombre. Les grassettes ne doivent jamais se dessécher, mais celles en pot réclament avoir un bon drainage. Après une période de dormance, elles peuvent repousser et fleurir chaque printemps. Il faut couper les feuilles mortes à la fin de l’hiver ou au début du printemps pour encourager la nouvelle croissance. À condition que la plante soit dans des conditions de lumière, de température et d’humidité correctes, elle prospérera. Elle n’est pas sujette à des maladies. Arrosez si possible avec de l’eau de pluie ou de l’eau distillée.

Les Népenthès sont appelés communément des tasses de singe

Cette étrange appellation leur a été collée lorsqu’on a observé des singes boire de l’eau dans les feuilles de la plante. Plus d’un litre d’eau peut contenir ce réservoir insolite. L’habitat naturel des Népenthès sont les régions tropicales d’Asie.

Le pichet est en fait un gonflement de la nervure médiane de la feuille. Les insectes y sont attirés en raison des sécrétions de nectar et de la coloration. Une fois que l’insecte tombe dans le « tuyau », il est digéré par le liquide au fond du piège.

Il existe deux groupes de Népenthès : celles des plaines et les autres des hautes terres. Savoir auquel groupe appartient votre plante vous aidera à mieux recréer son environnement naturel dans la maison. Les espèces des basses terres ont souvent besoin de températures plus chaudes la nuit, tandis que les espèces des hautes terres préfèrent des températures plus fraîches. Faites attention à la façon dont la plante réagit à son environnement et apportez des modifications en conséquence. Si la plante produit des feuilles plus petites et pousse beaucoup plus lentement, alors votre Népenthès des hautes terres est exposée à trop de chaleur la nuit. Si la plante pousse lentement et que des taches brunes apparaissent sur les feuilles, votre tasse de singe des plaines ne reçoit pas assez de chaleur la nuit.

Droséra ou rossoli : petite plante insectivore

Comme son nom l’indique cette plante est répandue en Australie. Elle attrape les moustiques, les fourmis, les mouches et autres petits insectes en les attirant par le nectar collant sur les tentacules de ses feuilles. Pendant des moments différents de l’année, on peut avoir un droséra fleuri même que certaines variétés entrent en dormance en été lorsque le sol s’assèche. Il arrive que certaines plantes se couchent à plat sur le sol pour attraper les insectes rampants, et d’autres se tiennent debout pour empiéger les insectes volants. Elles peuvent atteindre 60 cm de haut.

Le meilleur moment de rempoter un Droséra, c’est le printemps. Concoctez un mélange de 75 % de tourbe de sphaigne et de 25 % de sable de propagation ou de perlite. Mouillez-le soigneusement avant de mettre la plante en pot. Utilisez un pot adapté à la taille de la plante, en lui laissant suffisamment d’espace pour pousser pour l’année suivante, mais pas trop grand pour qu’il éclipse la plante. Ne laissez pas la plante se dessécher et arrosez avec de l’eau du robinet si elle est potable. Sinon, ramassez l’eau de la pluie. Le pot du droséra doit avoir des trous de drainage et une soucoupe pour la remplir fréquemment d’eau.

Les droseras nécessitent un niveau de lumière élevé. Un rebord de fenêtre à l’intérieur de la maison qui reçoit le soleil du matin en été et le soleil de l’après-midi en hiver est une excellente position. Sinon, vous pouvez les cultiver dans un terrarium, une serre ou un porche tandis que certains producteurs les cultivent à l’extérieur par plein temps. Pour fertiliser, n’utilisez d’autres engrais que du Seasol et du Powerfeed (4/1 l).

Utricularia inflata, nommée à cause de ses minuscules vessies, la vessie flottante

C’est un type de plante carnivore qui vit en eau libre et piège les insectes dans une vessie qui ressemble à une poire d’aspiration. Elle est munie de minuscules sondes ressemblant à des cheveux à l’ouverture de la vessie qui sentent quand des insectes atterrissent sur la plante. Par suite, la vessie aplatie se gonfle, et en aspirant de l’eau, mange la bestiole et ferme une trappe après.

Plantes carnivores mouches entretien

Pour généraliser, les plantes carnivores mouches aiment un environnement marécageux rempli de mousse de sphaigne et d’humidité, et ne pousseront pas dans un terreau commercial ou un sol contenant des engrais. La mousse de tourbe est une bonne alternative aussi.

Si vos plantes carnivores ne reçoivent pas assez d’insectes pour satisfaire leurs besoins de nourriture, une alimentation mensuelle avec une pulvérisation foliaire à un dixième de force fera l’affaire.