Comment réutiliser les masques chirurgicaux ? A-t-on trouvé la solution à un des grands problèmes suite à la pandémie ?
Face à deux grands problèmes de l’humanité : le réchauffement climatique et la pollution de l’environnement (étroitement liés l’un et l’autre), les scientifiques ne cessent pas d’aller de l’avant pour découvrir des voies de recyclage des déchets variés. L’extinction du plastique trouve de plus en plus d’adeptes parmi les industriels et les particuliers. La réutilisation des masques jetables a fait monter d’un cran les recherches. Comme on ne voit pas de lumière dans le tunnel de la situation avec le Covid-19, toute idée, même loufoque est la bienvenue. Donc, comment réutiliser les masques chirurgicaux est une question qui ne prend pas de ride.
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Comment réutiliser les masques chirurgicaux ? – une question qui en a sous la pédale
Il y a quelque temps, une nouvelle technologie pour produire des batteries rentables à partir de déchets médicaux a fait le buzz. Tous les projecteurs sont braqués sur les chercheurs de l’Université nationale des sciences et technologies et de leurs collègues des États-Unis et du Mexique.
Qui aurait pu dire deux ans avant qu’un objet si ordinaire et à usage restreint peut créer une problématique grave. Comment réutiliser les masques chirurgicaux fait bouger non seulement les scientifiques mais aussi les sociétés responsables.
Premièrement apparue dans le Journal of Energy Storage, une étude affirme qu’il existe une technologie qui peut transformer des déchets difficiles à recycler en matières premières. Dressée devant un usage exorbitant de 130 milliards de masques chaque mois, l’humanité est horrifiée pour devoir tacler ce problème. Comment réutiliser les masques chirurgicaux peut s’avérer le projet du siècle, fourmillé par des dizaines d’équipes scientifiques. Lorsque ces déchets sont brûlés, ils émettent des gaz toxiques, donc, la tâche de leur recyclage est particulièrement urgente.
Peut-on réutiliser les masques jetables rentablement ?
Il s’avère que oui car les déchets médicaux sont bons pour la production de batteries dont la matière première est le graphène.
Le cycle de la production n’est pas fermé vu que la nouvelle technologie promet la production de batteries minces, flexibles, légères et de faible coût. Ces qualités en outre la possibilité de les jeter, rend les nouvelles batteries meilleures par rapport à leurs prédecesseurs conventionnels.
Ça vous dit d’utiliser les nouvelles piles dans les appareils électroménagers, des horloges aux lampes.
Où vont les masques jetables : un peu de renseignements
Pour avoir vent de la nouvelle invention, imaginez que pour créer une batterie de type supercondensateur, on utilise l’algorithme suivant :
- D’abord, on désinfecte les masques aux ultrasons.
- Puis, on les trempe dans un liquide à base de graphène, qui sature le masque.
- Ensuite, le matériau est traité sous pression et chauffé à 140°C.
Les batteries de supercondensateurs classiques nécessitent des températures très élevées pour la pyrolyse-carbonatation, jusqu’à 1000-1300°C, tandis que la nouvelle technologie réduit la consommation d’énergie d’un facteur 10. Un séparateur en matériau de masque aux propriétés isolantes est placé entre les deux électrodes faites du nouveau matériau. Il est saturé d’un électrolyte spécial, puis on crée une coque de protection à partir du matériau des blisters médicaux.
Quels atouts des nouvelles batteries ?
Par rapport aux accumulateurs traditionnels, les nouvelles batteries ont une densité élevée d’énergie stockée et de capacité électrique. Auparavant, les batteries à pellets créées à l’aide d’une technologie similaire avaient une capacité de 10 wattheures pour 1 kg, mais cette fois les scientifiques ont réussi à atteindre 98 wattheures/kg.
Lorsque les scientifiques ont décidé d’ajouter des nanoparticules de pérovskite inorganique de type oxyde de CaCo aux électrodes issues des masques, la capacité énergétique des batteries a encore augmenté à 208 wattheures/kg. Elles ont atteint une capacité électrique élevée de 1706 farads par gramme ce qui est nettement supérieur à la capacité des électrodes les mieux carbonisées sans l’ajout de graphène (1000 farads par gramme).
Au passé récent, il y a eu plusieurs essais d’utiliser divers matériaux naturels poreux et déchets pour fabriquer des électrodes pour supercondensateurs. De composition étrange (des coquilles de noix de coco, des balles de riz et même des déchets de journaux, des déchets de pneus de voiture et autres), ces matériaux nécessitaient toujours un recuit à haute température (carbonisation) dans des fours spéciaux. Les masques se sont avérés être un matériau plus facile et moins cher à traiter car la saturation en graphène est suffisante pour leur conférer des propriétés uniques.
À l’avenir, l’équipe scientifique prévoit d’appliquer la nouvelle technologie à la production de batteries pour voitures électriques, centrales solaires et autres applications.
Comment réutiliser masque en tissu ?
Une nouvelle transformation, notamment en visières en plastique, est encore une technologie promettante. Dans un premier temps, les masques sont collectés et placés en « quarantaine » pendant quatre jours. Ils sont ensuite broyés en petits morceaux et soumis à la lumière ultraviolette pour s’assurer qu’ils sont complètement décontaminés avant le début du processus de recyclage.
Ensuite, on les mélange avec une matière liante, et on les transforme en une matière qui s’appelle Plaxtil, et qui peut être utilisée dans l’industrie et moulé comme du plastique normal.
Pour le moment, l’entreprise engagée affirme d’avoir déjà recyclé plus de 50 000 masques, produisant entre 2 000 et 3 000 produits recyclés depuis fin juin.