La stéatose hépatique non alcoolique est causée par une auto-agression des cellules T
La stéatose hépatique non alcoolique est connue également sous les appellations maladie du foie gras et NASH. On l’associe à une alimentation extrêmement sucrée et grasse et le nombre des Français qui en sont touchés ne cesse pas d’augmenter. La stéatose se traduit par une accumulation anormale de graisses dans les cellules hépatiques. Mais en cas d’une surcharge de graisses dans le foie, la stéatose peut devenir pathologique et entraîner des complications hépatiques, une inflammation et, voire un cancer du foie. Une équipe de chercheurs de l’Université de Munich a découvert que cette condition est engendrée par des cellules qui attaquent les tissus sains. Il s’agit d’un phénomène connu sous le nom d’auto-agression. Ces découvertes pourraient contribuer au développement de nouvelles thérapies pour éviter les conséquences de la NASH.
De nouvelles découvertes sur l’origine de la stéatose hépatique non alcoolique
La stéatose hépatique non alcoolique est souvent associée à l’obésité et bien qu’il existe plusieurs conseils de prévention, notre compréhension concernant les causes reste très limitée. Mais l’équipe allemande s’est mise à mieux étudier ce processus étape par étape chez un modèle animal (des souris de laboratoire). Les résultats ont été publiés le 24 mars 2021 dans la revue Nature.
Comme nous le savons tous, le système immunitaire protège nos organismes contre les bactéries, les virus et tout autre type d’agents pathogènes. Les cellules T tueuses CD8 jouent un rôle assez important dans ce processus protecteur, car elles peuvent reconnaître les cellules infectées et les éliminer. Mais dans le cas de la stéatose hépatique non alcoolique, les cellules susmentionnées ne profitent plus de cette capacité vitale. Elles ne s’activent plus par des agents pathogènes, mais plutôt par des stimuli métaboliques. Cette manière d’activation leur permet de tuer les cellules hépatiques de tous types y compris les tissus sains.
Il importe d’ailleurs de noter que cette destruction des tissus via des cellules immunitaires auto-agressives diffère des troubles auto-immuns habituels où les cellules du système immunitaire attaquent spécifiquement certaines cellules de l’organisme.
Actuellement, on compte sur l’élimination des facteurs sous-jacents pour inverser les effets de la NASH. Cela renferme l’obésité et le régime hypercalorique. Autrement dit, on change son mode de vie en privilégiant le sport et l’alimentation saine et équilibrée. Mais les découvertes des scientifiques allemands offrent des possibilités de développement de nouvelles thérapies.