La pollution de l’air, est-elle responsable des règles douloureuses ?
Des crampes, des douleurs au niveau de l’abdomen, du dos et des hanches, le ventre ballonné, maux de tête et, voire des vomissements et des diarrhées : nombreuses sont les femmes ayant des règles douloureuses qui s’avèrent parfois handicapantes. Ces douleurs sont également appelées dysménorrhées. Des scientifiques chinois suggèrent que ces douleurs peuvent être associées à la pollution atmosphérique. Plus concrètement, l’azote, l’oxyde de carbone, ainsi que les particules fines sont capables d’amplifier le risque de souffrir de dysménorrhées. Les travaux étaient publiés le 17 juin 2021 dans la revue Frontiers in Public Health.
Des chercheurs ont étudié le rapport entre la qualité de l’air et les règles douloureuses
Les polluants présents dans l’air, sont-ils responsables des douleurs au cours du cycle menstruel ? Des chercheurs de l’Hôpital universitaire de Taïwan se sont mis à étudier plus profondément la pollution atmosphérique et ses conséquences sur la santé féminine. Pour ce faire, les experts ont examiné les données sanitaires de 296 078 femmes au total âgées de 16 à 55 ans. Les participantes étaient suivies pendant 13 ans.
Ces informations sanitaires étaient parallèlement comparées à celles de la base de données portant sur la qualité de l’air, fournies par l’agence de protection de l’environnement locale. En se basant sur leurs résultats, les chercheurs ont conclu que les femmes habitant les zones les plus polluées courent un risque de dysménorrhée 33 fois plus élevé.
De divers polluants jouaient un rôle dans l’amplification de ce risque, mais les particules fines se sont révélées les plus dangereuses. Ces découvertes mettent en évidence la nécessité d’actions non seulement de la part des agences gouvernementales, mais aussi des citoyens dans le but de diminuer la pollution d’air.
À titre d’information, des études précédentes ont démontré que les femmes fumeuses, obèses et celles qui boivent pendant leur cycle menstruel présentent un risque plus élevé de souffrir de règles douloureuses. Idem pour les femmes qui ont eu leur première menstruation très jeunes et pour celles qui n’ont jamais donné naissance. Dans certains cas, ces douleurs intenses peuvent indiquer aussi une endométriose ou un déséquilibre hormonal.
Référence :
Frontiers in Public Health (juin 2021) : « Increased Incidence of Dysmenorrhea in Women Exposed to Higher Concentrations of NO, NO2, NOx, CO, and PM2.5: A Nationwide Population-Based Study », Chung-Y. Hsu et coll.